J'ai l'impression que ma vie se répète. Ce n'est pas qu'une impression d'ailleurs. Je fais 8 heures - 18 heures tous les jours, je n'ai pas le droit à un seul regard venant de lui. Je sais, il est grand, bien bâti avec des yeux d'un marron si profond qu'on pourrait s'y perdre, un sourire charmeur, le mec idéal quoi.
Ça fait maintenant 2 ans que je suis au lycée, j'ai des amis mais pas énormément. À quoi ça sert d'avoir autant d'amis si on ne parle jamais avec eux ?
Je me pose beaucoup de questions sur la vie : Où serai-je demain ? Comment sera ma vie dans 10 ans ? Des questions comme ça. On me dit souvent que je sors du lot, c'est-à-dire, que je ne m'habille pas à la mode comme tout le monde avec t-shirt "croc-top", le dernier pantalon sorti tout droit d'un magazine de mode, et j'en passe. Je suis plutôt t-shirt simple noir ou blanc, un slim noir et une paire de basket. Simple. Voilà ce mot qui me décris le mieux. Je suis simple, je ne dirai pas que je suis super jolie mais je n' entre pas dans la catégorie " moche ".
"-Ornella, tu pourrais écouter le cours pour une fois, ça changerait un peu que de te voir rêvasser comme à ton habitude," me dis la professeur de mathématiques.
"- Mais madame, vous écoutez parler de votre vie, ne m'intéresse pas. Pour vous, si vous appelez ce que vous êtes en train de faire un cours, bonheur à vous," dis-je sachant très bien ce qu'elle va me répondre.
"-Si mon cours ne te plaît pas, je ne t'oblige pas à rester. La porte est là-bas," dit-elle en désignant la porte.
"- Je crois que je vais faire ça, de toute façon je suis attendue ailleurs. Bonne journée," répondis-je en sortant de la salle de cours.
Une fois la porte fermée, j'avance dans le couloir. La lumière étant fermée, on y voit rien. J'essaie de trouver l'interrupteur mais peine perdue. Il fait sombre, trop sombre. J'avance dans la pénombre, trouve le mur enfin je crois l'avoir trouvé.
"- Je te dérange peut-être ?" dit une voix qui m'est inconnue. Une voix de garçon.
Mon Dieu, sauver moi. Je dois être rouge de honte à l'heure qu'il est.
"- Non, je cherchais juste la lumière, parce que au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, il fait noir," dis-je d'une traite, essoufflée.
"- Ne me dis pas que tu as peur du noir, si ?" dit-il avec amusement.
"- Moi ? Non, pas du tout, enfin peut-être un petit peu," fût tout ce que j'arrive à dire.
"- Ok ", dit-il en rigolant.
"- Ne te moque pas, s'il te plaît"
"- Je n'oserais pas voyons. Donne moi ta main," dit-il tout bas.
"- Quoi !?"
"Ta main, donne la moi, je vais essayer de trouver l'interrupteur."
"- Heu, d'accord." Je lui donne la main et nous commençons à avancer.
Pendant un petit moment, personne ne parle. Nous cherchons juste l'interrupteur. Je dois avouer que grâce à lui, qui qu'il soit, j'ai moins peur du noir. Nous arrivons enfin à trouver le petit bouton et il appuie dessus.
"- Voilà tu as retrouvé ta lumière," dit-il en souriant.
Bah merde alors, c'est lui, c'est mon amour secret. Logan. Et oui, comme toute fille amoureuse qui se respecte, j'ai mené ma petite enquête. Je peux aussi vous dire qu'il est en dernière année. J'y crois pas, combien de chance y avait-il pour que je lui parle ? Surtout la, ici, maintenant.
"- C'est toi ? Mais qu'est ce que tu faisais ici dans le noir ?" pourquoi j'ai dis ça moi d'abord ?
"- Moi ? Tu me connais ? Parce que je dois t'avouer que moi non" dit-il nonchalant.
"-Heu... Si je te croisé souvent dans les couloirs."
"- Ah, d'accord, tu t'appelles comment ?"
"- Ornella", répondis-je.
"- C'est joli comme prénom, en plus c'est peu commun. Moi, c'est Logan"
Comme si je ne le savais pas.
"- Oui je sais, ma mère n'arrête pas de me le dire," dis-je avec un sourire timide.
D'habitude je ne suis pas timide, mais je ne sais pas, je pers mes moyens.
"- Cool," sourit-il.
"- Tu n'as pas répondu à ma question," je remarque.
"- Je cherchais quelqu'un, me dit-il tout simplement. D'ailleurs pour me faire pardonner de t'avoir fait peur, tu voudrais manger avec moi, ce midi ?"
Bon Dieu oui !
"- Ouais, je veux bien mais sache que tu ne m'as pas fait peur."
"- Ah ouais, t'es sûre ? Rejoins-moi à la cantine vers 12 h00," dit-il en s'éloignant.
"- Ok, à plus."
Je me retrouve toute seule, souriant comme une gamine qui vient d'avoir une nouvelle barbie. Faut que je me bouge et partir rejoindre ma meilleure amie. Elle l'est depuis toute petite. Avec elle, j'ai fais toute les bêtises possibles. Tout compte fait la journée s'annonce pas si mal que ça.
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Une rencontre irréversible : Un mal contre un bien
RomanceOn a tous un problème, qu'il soit quelconque ou d'une grande ampleur. Son problème à elle, c'est qu'elle est amoureuse d'un garçon qui ne sait même pas qui elle est. Même au lycée, elle a beau le croiser dans les couloirs, il n'a d'yeux que pour une...