W a r n ¡ n g s ¡ g n s

Cyrus

Cyrus marchait sur la plage, si sa timidité le retenait pas il aurait hurlé. Hurlé sur les mouettes, sur les nuages qui passaient tranquillement dans le ciel, il aurait hurlé pour faire sortir sa haine.
Pourtant il restait silencieux, sa haine ne sortirait pas et continuerais à lui ronger les côtes, détruisant un peu plus chaque jour un jeune homme qui n'était déjà pas stable naturellement.
Il s'asseyat calmement dans le sable, essayant de reprendre tant bien que mal une respiration qui partait en tout sens. Ses mains plongèrent dans le sable chaud. Quelques heures auparavant il était brulant, un signe que la vie en pleine journée était dangereuse. Un vrombissement de moteur se fît entendre au loin, un peu plus haut, sur la route. Cyrus tourna la tête par curiosité, pour son plus grand malheur le véhicule roulait plein phare et dès que la lumière atteignit ses rétines il fut pris d'un violent maux de tête.
Sa respiration à peine calmée repris de plus belle, il planta ses mains, ses ongles dans ce qu'il y avait de plus proche de lui, pour essayer de garder le contrôle de sa douleur.
Il hurla, la timidité ne pouvant surpasser sa douleur. Un cris guttural, empli de douleur et de haine. Il rassembla le peu de sa force qui n'était pas occupé à sa douleur pour se lever, mais retomba aussitôt. Il soupira et s'allongea dans le sable. Ne lutte pas, soit patient.
Ses yeux se fermèrent pendant que sa douleur disparaissait doucement. Après quelques minutes d'attente il se releva, un sourire déterminé sur le visage.
Cyrus rentra chez lui et ouvrit son tiroirs à médicaments, son regard s'attardaient sur chacune des boites jusqu'à qu'il trouve ce qu'il cherchait. Il attrapa chacune de boites, cinq en tout, puis remplit un verre d'eau. Le jeune homme pris une par une les gélules, environ cent-cinquante au total.
Il monta la escaliers quatre à quatre, arracha une feuille d'un cahier et se mit à écrire, à toute vitesse, saisie d'une inspiration soudain. Sa haine avait disparue, il était heureux, heureux de quitter ce monde terriblement injuste et ingras, heureux de s'endormir à jamais, de ne plus souffrir à chaque fois qu'une minuscule once de lumière venait flirter avec sa rétine.
Il posa la lettre qu'il venait d'écrire sur son bureau et s'allongea sur son lit, une dernière fois, ses yeux se fermement pour la dernière fois et un dernier souffle nourrissa ses poumons d'oxygène.
Soudain tout devint noire, et Cyrus s'endormie donc, un sourire sur les lèvres.