Ma souffrance n'est pas que dans mes cicatrices, elle est aussi dans mon cœur
-Que penses-tu de la mutilation ?
-Je ne sais pas... Enfin si je sais, plutôt je savais, je sais plus vraiment... Son air strict ne m'aide pas du tout, je sais qu'il veut m'aider
enfin non pas vraiment il est payé pour ça. C'est plutôt déstabilisant les psychologues, ils s'intéressent à nous sans vraiment le faire.
On se demande toujours se qu'ils pensent de nous même si ils nous disent qu'ils ne nous jugent pas, je sais qu'au fond de lui il porte un
jugement sur moi, qui ne juge pas ?
-Alors Ellie ? Dit-il en baissant légèrement ces épaisses lunettes noires et en écrivant toujours ces fameuses notes que je n'ai jamais pu
lirent, juste le bruit du stylo à plume bleu frottant contre l'épais papier de son bloc note. C'était juste frustrant !
-Pouvez-vous arrêtez s'il vous plaît d'écrire des notes ! Dis-je agacée de son ignorance, il releva immédiatement sa tête et je pus voir
son visage, celui d'un homme de 40 ans avec des poches sous les yeux et des cheveux noirs frisés
-Ellie, je ne sais pas vraiment par où commencer...
-Je sais ce que vous devez pensez de moi et ces horribles cicatrices qui occupent tout mon corps
-Non, je ne suis pas là pour te juger Ellie, juste pour t'aider
-Vous mentez comme les autres ! Dis-je les larmes au yeux. Ils sont tous comme ça. Tous des menteurs, je sais que je n'ai pas besoin
d'aide.
-Je ne pense pas. Son ton est si froid, je ne suis pas vraiment confiante vis à vis de lui et de cette thérapie qui je pense ne ménera à
rien. Le bruit de l'horloge résonne dans ma tête, tout comme le bruit du klaxonne des voitures, j'ai peur sans avoir peur. Je me sens
tout à coup perdue, je veux juste rentrer chez moi et restée seule. Je ne veux pas qu'il me juge plus qu'il ne le fait déjà, je ne veux pas
qu'il m'abandonne en cours de route comme les autres. Personne ne peut comprendre ce que j'ai vécu, on me prendrait pour une folle
qui veut qu'on lui accorde de l'attention, au contraire je veux juste qu'on m'oublie, qu'on oublié l'existence de Ellie Jefferson la blonde
au yeux noisette désormais extrêmement maigre au cicatrices dominant le corps. En me perdant dans mes pensée pleine de désarroi,
une larme viens tout juste de couler sur mon visage rose pâle. Le doux goût des larmes je l'ai bien connu, mes larmes sont vite
devenues mes amies. Tout comme cette lame de rasoir très tranchante ou le chagrin ainsi que le sang et la douleur mais surtout la
solitude.
-Ellie ? Dit-il toujours de marbre
-Non laissez moi tranquille ! Je me casse d'ici ! J'ai pas besoin d'un psychologue pour aller mieux ! Je partit en claquant la porte très
fort le laissant qui à ma grande surprise ne bougea pas du tout. Je m'éffondre et mes larmes envahissent mon visage, et si ce
physchologue avait raison ? Et si je devais avoir besoin d'aide ? Je me bat depuis tout ce temps contre moi même, il faudrait que cette
guerre s'arrête sinon je finirais par me détruire en me suicidant à cause de cette bataille où je suis perdante et gagnante à la fois...
Le pire des combats quoi ! Stop Ellie arrête de penser qu'il avait raison, c'est faux il ment, il ment comme les autres ! Arrête de
pleurer tu sais déjà que tu ne sert à rien donc revenir le voir ne changera rien ! Je me met à courir sous ce torrent de pluie, mes
cheveux se mouillent tout comme mes pieds. Je suis trempée de la tête au pied, je ne sais pas où je vais je là à courir dans tout
Je me sens si inutile et mal surtout comme tous les jours de ma vie depuis le début de toute cette haine envers moi même. Au
final je n'ai plus rien à perdre, autant aller voir ce psy. Donc je fais demi-tour et court le plus vite possible vers son cabinet. Je
traversa une assez grande partie de New York en temps Record ! Je pousse la porte pleine d'espoir en criant
-Monsieur, je suis prête à ....!
-Ellie je suis en rendez-vous, votre tour est passé. Dit-il sans même m'adresser un seul regard, comme si j'étais rien
-J'étais prête à vous en parler, mais puisque vous êtes occupé je vais rentrer chez moi. C'est la dernière tentative, j'ai envie d'être
aider, mais si il m'abandonne comme les autres je saurais de quel côté il est.
Il leva sa tête où je perçu l'agacement dans son regard mélangé à la curiosité de mon annonce. Il commence à hésiter, bonne
nouvelle, et regarde sa patiente. Il regarde cette femme de 35 ans environ, chauve sûrement atteinte d'un cancer, triste. Mais j'insiste
toujours autant, n'ayant aucune humanité, oui après tout ce qu'il s'est passé j'ai perdu ma pitié et mon humanité. Après son
hésitation, il lâcha un petit "oui" et s'excusa auprès de la femme. Il ferma la porte et s'assit sur son fauteuil de cuir et commença à
parler :
-J'espère que c'est important, parce que je viens de faire sortir une cliente. Au fond je savais qu'il savait que j'allais enfin lui parler
-Bah je vais vous racontez tout depuis le début mais avant ça, j'ai quelque chose à vous demander...
-Oui, qu'est-ce que c'est ?
-Ne me jugez pas. Dis-je la voix tremblante, pour la première depuis longtemps je m'ouvrais à quelqu'un et je commença une histoire
pas n'importe laquelle, mon histoire. Je vais parler pour la première fois de tout ce qu'il s'est passé à un inconnu que je connais à
peine, ma souffrance va être su, c'est peut-être cet lui, Edward m'a dit que je ne serais pas seule, qu'il m'enverrait l'un de ces anges
pour m'aider, j'espère qu'il l'a fait.
-Alors, Ellie tu es prêtes ?
-Oui.