Mariage sauvé de justesse

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Ceci est une nouvelle.

Titre : Mariage sauvé de justesse

-Bonsoir chérie. Comment tu vas ? Ta journée a été ?

Je suis assise sur le grand lit à trois places, le dos raide et je respire un bon coup pour ne pas me mettre à pleurer. Cela fait près de deux heures de temps que je l’attends et c’est maintenant qu’il rentre ?

-Hadja tu ne me réponds même pas ? Quelles sont ses manières ? dit-il en se rapprochant de moi. Il y a un problème ?

-Bonsoir Ismaël. Je vais bien. C’est gentil de te préoccuper. C’est seulement à cette heure-ci que tu rentres ? Tu étais ou ? demandais-je en gardant la même position.

-Je vois ou se situe ton problème. Tu t’imagines des choses qui n’ont pas lieu d’être dit-il en s’asseyant derrière moi. J’étais au restaurant avec des potes et je t’ai envoyé des messages pour te faire signe que je rentrerais un peu tard.

Je n’ai pas répondu automatiquement. Il m’a forcé à lui faire face et m’a prise dans ses bras. J’ai été tenté de baisser ma garde une fraction de seconde. Mais je me suis reprise systématiquement. J’ai passé ma journée à pleurer, à me demander ce que j’avais pu faire à Dieu pour mériter un tel sort. Je m’appelle Hadja ABDOULAYE de nationalité béninoise et je suis âgée de vingt-neuf ans. Je suis la fille unique de mes parents et je travaille en tant qu’infirmière dans une clinique de la place. J’ai épousé Ismaël SOULEY il y a quatre ans et je dois avouer que j’ai connu avec cet homme de beaux jours mais le véritable problème de ce mariage repose sur le fait que je n’ai pas pu donner un héritier à cette famille.

Ismaël SOULEY âgé de 35 ans est un architecte. Il y a peu, il a créé sa propre société et cela lui prend beaucoup de temps. Du moins, je préfère croire ses excuses quand il rentre tard plutôt que de me mettre à imaginer qu’il pourrait être en train de me tromper ou chercher dehors ce que moi je n’ai pas pu lui donner : Un enfant.

-Hadja...je t’ai épousé parce qu’en toi j’ai trouvé tout ce que je désire que mon épouse possède. Tu es belle comme un cœur, tu es patiente en toute circonstance, calme et réfléchie. Tu sais tenir une maison et j’en passe. Pourquoi est-ce que tu vas t’imaginer que je pourrais coucher avec une autre femme dehors ? dit-il en me repoussant pour plonger son regard dans le mien.

J’ai senti le frisson habituel me parcourir le corps. Malgré les quatre années écoulées, mon mari continue à m’émouvoir. Il est tellement beau. Grand de taille, de teint clair et bien musclé, Ismaël m’a tourné la tête dès notre première rencontre et il continue à le faire.

-Sauf un enfant….je n’ai pas pu te donner un enfant dis-je d’une voix tremblante.

Son visage s’est fermé automatiquement. C’est un sujet qu’il n’aime pas aborder avec moi et je ne comprends pas pourquoi. A chaque fois que je commence à en parler, il devient distant.

-Ta mère a appelé ce matin…Elle voulait nous prévenir qu’elle sera là demain matin. Donc elle demande que tu sois présent.

Je me suis levée du lit et je l’ai abandonné dans la pièce. Je n’ai pas eu la force de lui répéter les propos de ma belle-mère. Une fois dans le couloir, j’ai fermé la porte et je me suis refugiée dans la salle de bain. Une fois certaine que personne ne pourrait m’entendre, j’ai fondu en larmes. Je me suis écroulée sur le sol ressassant sans cesse la discussion très courte que j’ai eu avec ma belle-mère. Mais une seule phrase me hante sans cesse : Dis à mon fils que je suis fatiguée d’attendre que tu veuilles bien tomber enceinte. Demain matin, je serais chez vous, accompagnée de sa seconde femme. Et il a intérêt à être présent.

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 29, 2017 ⏰

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