Elle se faufila hors de sa maison, ses doigts couraient sur ses poignets ensanglantés. Violette les leva devant ses yeux, et murmura d'une voix inaudible, qu'ai-je fais?
Mais elle grondait intérieurement sa haine, elle n'hurlait pas, elle murmurait, doucement, ce qui s'avérait sans doute encore pire. Ce ton qu'elle avait la rendait plus vicieuse, elle s'insinuait dans chacune de ses veines, empoisonnant son sang. Elle l'avait senti courir dans son corps, plus puissant que d'habitude, une sensation inexplicable, l'envie, le besoin, de douleur physique, comme pour compenser celle qui était mentale. Cette dernière était beaucoup trop floue et inexplicable, alors cette chose, cette bêtise qu'elle venait de faire, c'était un pacte avec le diable. On échangeait la douleur psychique contre celle mentale pour une poignée de seconde et on en devenait désespérément accro.
Elle se mit à courir effrayée, mais effrayée de quoi? D'elle-même peut-être, du monde sans doute.
Ses neurones s'effondraient sur eux-mêmes et elle devait gérer ça chaque jour tout en affrontant l'incompréhension des gens autour d'elle. Une flemmarde immature, avait dit sa mère. Les mots retentissaient dans son crâne.
Violette savais au fonds d'elle qu'une connerie désespérée pourrais vite arriver de sa part. Elle profita de sa lucidité pour se sauver elle et son désespoir, elle marcha jusqu’aux urgences, entra par la grande porte où beaucoup de personnes étaient particulièrement amochés. Un frisson parcourue son dos, eux souffraient vraiment, elle, n'était que triste et désespérée.
Elle attendit quand même, emplie de doute. Quand vînt son tour, elle tremblait de tout son corps. Elle posa sa phrase, une phrase pleine de sous-entendu mais qui lui brisèrent le cœur en mille morceaux.
"- Je suis fatiguée de vivre, j'ai peur de faire une bêtise, je sais que c'est con, que c'est lâche, que c'est stupide mais j'ai besoin d'aide
- Nous te la donneront"
La femme fit signe à un infirmier dans le couloir qui l'a guida jusqu'à une chambre blanche, avec des fenêtres barricadées. Elle le remercia et quand il sorti de sa chambre, elle la ferma et se remit à pleurer.
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W a r n ¡ n g s ¡ g n s
RomanceCyrus vivait la nuit, Violette aussi, Et Dieu seul sait qu'il en faut peu pour rapprocher deux âmes esseulées.