Tu n'y prêtes jamais grande attention, mais je suis toujours là. Toujours là pour toi.
Quand je suis avec toi, je suis dans ton ombre ; elle est froide, voire glaciale, mais je m'y sens à mon aise. C'est devenu ma place attitrée, et cela me va parfaitement.
Tu n'y prêtes jamais grande attention, mais tu es la personne en qui j'ai le plus confiance. La personne avec qui je ris le plus. La personne avec qui je ressens le plus de choses, aussi.
Si tu me regardais un peu plus, tu verrais que je suis une personne très jalouse. Quand je te vois avec une autre fille, je ne peux empêcher une fissure de se former dans mon cœur. Oh, rassure-toi, l'entaille n'est pas très profonde, à peine une égratignure. Mais chaque jour, la coupure s'agrandit, s'approfondit, s'enfouit un peu plus dans mon pauvre cœur. Jusqu'à ce que ça fasse mal. Vraiment mal. Ce doit être ça d'avoir le cœur brisé.
Si tu daignais poser ton regard sur moi, peut-être remarquerais-tu à quel point tu comptes pour moi
Ce que je ressens pour toi est différent d'une simple amitié. Non. C'est bien plus fort, plus puissant. Si l'amour donnait des ailes, je serais déjà à la hauteur des nuages.
Les sentiments que j'éprouve sont si complexes qu'écrire est le seul moyen que j'ai trouvé pour les exprimer.
De l'amour, oui, de la passion, peut-être. Mais l'émotion dominante est la tristesse. Une tristesse forte, que l'on ne peut ignorer. La tristesse d'un regard éperdu sans réponse. La tristesse d'un sentiment non-partagé, d'un amour qui est tout sauf réciproque.
Mes journées se résument en une errance sans fin, dans ton ombre, perdue entre tout ce que j'éprouve.
Quand on monte ou descend les escaliers, j'essaie de me mettre à côté de toi, sans vraiment y parvenir. En cours, je tente en vain de capter ton regard, afin que se scelle entre nous une promesse invisible à nos yeux, mais présente dans nos cœurs.
Nous nous adressons de temps en temps la parole, sans pour autant que nous soyons plongées dans une grande discussion.
Et malgré tous mes efforts pour être auprès de toi, tu t'éloignes un peu plus.
Alors le soir, quand je rentre chez moi, j'écris. Le cœur brisé, j'écris pour alléger le poids qui pèse lourdement sur mes épaules. Et je ne parle pas de mon sac. Je parle de ce désespoir. De cet amour impossible. Du fait que nous soyons du même sexe.
Peut-être qu'avoir lu ce texte, tu te sentirais mal pour moi. Peut-être que tu me regarderais un peu plus. Avec un peu de chance, on se parlerait. Ou alors tu penserais que je te haïs pour cette peine que tu m'infliges involontairement.
Seulement voilà, je ne peux pas te détester. Pourquoi ? La raison est simple : je t'aime. Deux mots insignifiants mais pourtant chargés de sens. De sens et d'amour. Oui, je t'aime. Je t'aime de tout mon cœur. Je t'aime à n'en pas dormir la nuit.
Et c'est pour ça que je suis toujours là. Toujours là pour toi.

VOUS LISEZ
Réalités - recueil de textes
Short StoryDes textes. Plusieurs réalités selon plusieurs périodes de ma vie. Quelques morceaux du puzzle, aussi.