L'île de l'enfer

une histoire de survie

Ha ! Une vague me chatouille le pied et me tire de mon sommeil sans rêve. J'ouvre les yeux, il fait chaud, très chaud, alors même que le soleil commence à se coucher. Je suis sur une plage, en jean et en pull, seul. J'ai une petite barre chocolatée dans ma poche droite. Où suis-je ? A ma droite, la bande de sable est très longue, peut-être plusieurs kilomètres. A ma gauche, il y a pas mal de rochers escarpés. A part ça, des arbres, et encore des arbres tout le long. Je suis un peu étourdi, mais je réussi tant bien que mal à me relever. A vrai dire, ce qui m'inquiète le plus pour l'instant, c'est d'être seul sur cette plage. Comment se fait-il que je ne me souvienne de rien ? Qu-est-ce qui m'est arrivé ?

-Heho ! Il y a quelqu'un ici ?

Rien, seulement le bruit des vagues qui s'écrasent contre la rive avec monotonie. Il faut vraiment que je trouve d'autres personnes avant la nuit. Je me mets à marcher en direction de la végétation, qui ne me paraît pas trop dense.

Je suis surpris par l'humidité régnant dans cette forêt en y pénétrant. Il ne faut pas que je me perde, ça va être la galère pour se repérer ici ! Je n'ai pas très soif, mais une bonne bouteille d'eau ne serait pas de trop. Après quelques temps de marche sur un sol de terre humide, j'aperçu par terre, sous quelques feuilles d'arbres tropicaux, une montre. Une montre dans cet endroit désert ? Ça doit faire 20 minutes que je marche et c'est le premier signe d'une quelconque civilisation que je croise. C'est plutôt bon signe ! Je la ramasse. Le bracelet est cassé net. Elle dérègle complètement, il n'est pas trois heur..merde ! C'est le chronomètre ! quelqu'un l'a perdu il y a moins de trois heures. Au moins je ne suis pas complètement seul. Des gens sont peut-être à quelques pas d'ici, c'est plutôt rassurant comme pensée non ? La montre affiche 19h. Je l'enfonce dans ma poche, et me remet a marcher, en quête d'eau ou d'abri pour cette nuit. Il va faire de plus en plus sombre, il faut que je presse le pas si je veux pas dormir dehors cette nuit.

Les arbres défilent, se ressemblent tous. Tout se ressemble ici, et ce n'est pas à mon avantage. Je ne sais déjà plus par où je suis venu, à force de contourner les buissons. J'ai aussi remarqué que depuis que je marche, je n'ai pas vu un seul animal, pas même un oiseau. Bizarre. Il fait surement trop chaud pour eux, je les comprend. Je vagabonde dans mes pensées quand j'aperçois une grande butte de terre. Elle est imposante, et je semble en mesure de grimper dessus. La pente est presque à 45°, mais il n'y a qu'une dizaine de mètres à gravir. Les nombreuses racines me servent de point d'appui, ce qui facilite l'ascension. Je m'élance avec aisance jusqu'au sommet. Une vraie partie de plaisir ! Je me hisse en haut,et suis immédiatement pris d'un sentiment de vertige.