Ça va...

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TW- sh

Les jours s'enchaînent, toujours les mêmes, toujours les mêmes actions, les mêmes rires, les mêmes paroles, les mêmes problèmes, les mêmes larmes

Chaque jour qui passe ressemble au précédent et le suivant lui ressemblera

Seul le temps semble changer ces jours jumeaux

Les secondes deviennent des minutes, les minutes deviennent des heures, les heures deviennent des journées et les journées deviennent des semaines

Au fur et à mesure que ces jours, qui semblent se répéter sans cesse, passent, seul le temps s'allonge

Les secondes, les minutes, les heures, les jours, les semaines semblent s'allonger. Comme si le temps ralentissait

Alors les jours passent, lents ,vides, tous pareils

Une vie sans sens, une vie sans vie, juste un enchaînement de gestes, une boucle sans fin

Mettre un même pied devant l'autre sans cesse, dire les mêmes mots sans cesse, sourire aux même phrase sans cesse, laisser les même larmes meurtir mes joues sans cesse, gratter ma peau avec cette même pointe sans cesse, répéter le même mensonge sans cesse

Ça va

Oui, aucune autre réponse possible, aucun échappatoire, seul un mensonge qui, à force d'être utilisé et répété à tout bout de champs, n'en est plus un

Une réponse mécanique, pré enregistrée qui ne prend pas en compte les larmes et le sang de la veille, la douleur et la solitude qui te suis comme des ombres, tes cris et tes appels au secours qui résonnent en toi sans pouvoir sortir

Ça va

Deux petits mots mais qui sont lourds de sens

Deux simples mots mais qui veulent à la fois tout et ne rien dire

Deux mots simplement, comme chaques mots répétés sans cesse, chaque seconde, chaque minute, chaque heure, chaque jour et chaque semaine, qui empêchent ton côté sombre de sortir

Deux mots qu'on répète comme pour se convaincre de ce mensonge, comme pour appaiser ce feu qui consume de l'intérieur, comme pour se guérir de cette chose malsaine qui te ronge

Et le soir, les larmes qui coulent semblent marquer au fer rouge dans ta chair ces deux mots, gravés à jamais, sur tes joues. Comme un bonnet d'âne visible par toi seule qui te ridiculise pour tes faux rires et sourires de la journée

La pointe qui racle ta peau semble se moquer de toi après ce mensonge répété tout le long de ces secondes, de ces minutes, de ces heures, de ces jours et de ces semaines. Elle fait couler le sang comme une punition de ta déshonnêteté

Mais le jour suivant tu recommences, tu colles ce sourire sur ton visage, tu masques tes marques, tu rigoles quand tu dois rigoler, tu fais mine de t'inquiéter quand il faut s'inquiéter, tu essuies les larmes des autres en sachant que le soir même tu seras seule avec les tiennes et tu répètes ces mots qui sont comme coulés et fixés dans ton esprit, Ça va

Tu n'as pas envie d'embêter les autres avec un Non, ça ne va pas, de toute façon personne ne fait attention à ta réponse c'est juste une marque de politesse. Personne ne se demande vraiment comment tu vas

Alors tu réponds un Ça va rempli de tes larmes de la veille, de ton sang et de ta souffrance de la veille, de tes cris de désespoir et d'appel au secours de ton âme si fatiguée de vivre

Temps D'une PenséeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant