L'île de l'enfer

le piège

Elle me connaît ? C'est qui, "ils" ? J'analyse la situation. Elle est suspendue à un arbre par une corde peu épaisse enroulée autour de sa cheville, sa tête pend à un peu moins de deux mètres du sol. elle me paraît vraiment haut.

- Je vais essayer de te tirer vers le bas pour libérer ton pied !

-d'accord, mais dépêche toi, tu n'as pas une seconde à perdre ! me prévient-elle.

J'attrape ses deux bras, et tire, tout en m'accroupissant. Elle ne bouge pas d'un centimètre. J'effectue une nouvelle tentative, en y ajoutant tout mon poids. Elle souffre, je le lis sur son visage. Son pied est coincé, ça ne sert à rien de continuer.

-Il faut que je trouve autre chose, ça ne marche pas !

elle ferme les yeux, une larme coule le long de sa joue. Non, je vais pas l'abandonner. Je réfléchis à toute allure. Je sais !! Il faudrait que je trouve une pierre, la plus tranchante possible.

-Ils vont arriver, et je vais crever.. se larmoya-t-elle.

-Attend, laisse moi essayer un truc.

Je me met à balayer le sol feuillu avec mes mains à le recherche de cailloux. Il n'y a rien que de la terre et des plantes. Je change d'endroit, toujours pareil. Je commence à désespérer. Soudain, j'en aperçoit un dépassant d'un tas de feuille. Il n'est pas aussi tranchant que ce que j'attendais, mais il fera l'affaire. Je le saisis, le fourre dans ma poche et cours vers la fille. Si j'arrive à grimper sur cette branche, qui fais ma hauteur, je pourrai essayer de couper la corde. Je l'attrape, me hisse, et me lève dangereusement sur la branche qui est assez large pour supporter mon poids. Du moins je l'espère.

Tout en me tenant au tronc, je tend mon deuxième bras pour saisir la corde. elle est trop loin. Je n'ai pas envie d'avancer vers elle, de peur que ça craque et que je tombe. Je n'aurais plus d'autre choix que de courir, et de la laisser.

-Balance toi pour que je t'attrape !

C'est ce qu'elle fais immédiatement. Si bien qu'après 5 seconde, je parvient à saisir la corde. Je manque de peu la chute, elle a failli m'emporter.

-essaye de chopper le tronc, il ne faut pas que j'ai besoin de garder la corde dans une main, sinon je tomberai.

Je dois effectivement continuer de me tenir au tronc pour me maintenir en équilibre. Elle obéit, et dans un dernier mouvement de balancier, s'accroche à celui-ci tant bien que mal. Je sors la pierre, et pilonne la corde avec ardeur. "Ils" peuvent arriver à tout moment. Il faut que je me dépêche, sinon je sens que ça va être notre fête.