Le monstre des abysses

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Hey, voilà la première nouvelle que je vous présente, Le monstre des abysses. Une nouvelle qui va vous donner des frissons dans le dos, je l'espère ^^

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Le blanc.

J'étais entourée de blanc.

Me redressant lentement, je tentai de deviner l'endroit où je me trouvais, mais un épais brouillard blanc m'empêchait de voir plus loin que le bout de mes pieds.

Je grimaçai en faisant un pas, mes muscles étaient aussi douloureux que lorsque je m'entrainais un peu trop sans m'étirer après.

Je me souvenais de m'être rendue à la salle de danse pour m'exercer et d'être restée tard, plus tard que tout le monde. J'allais sortir, j'ai fermé la salle à clef, j'ai déposé ladite clef dans la boite à lettre du bâtiment pour que la directrice puisse la récupérer le lendemain matin, mais... Je ne suis jamais arrivée chez moi. Que s'est-il passé au juste ?

Où étais-je ? Comment suis arrivée là ?

Ce brouillard n'aidait en rien à résoudre ces questions, mais il me semblait que je marchais sur du béton.

Ce lieu était donc un lieu civilisé.

Je ne savais pas si je devais trouver ça rassurant ou encore plus glauque.

Où étaient les gens si je me trouvais dans un lieu habité par l'Homme ?

— Est-ce qu'il y a quelqu'un ? Tentais-je à voix haute.

Continuant d'avancer, je tendais les mains, telle une aveugle, pour éviter les obstacles.

L'endroit semblait désert et je ne tardai à pas trouver un mur que je suivis comme s'il s'agissait d'un fil d'Ariane menant à la sortie. Ça me rassurait de voir un mur au milieu de tout ce blanc, un mur gris et sale, couvert de reste d'affiches de concert arrachées ou taguées par des jeunes qui ne trouvaient rien de plus amusant que d'écrire « monstre des abysses » sur les murs. Où étaient-ils maintenant ?

Une silhouette apparut au fur et à mesure que je me rapprochai et je pressai le pas. Je n'étais pas toute seule ! Bon sang je n'étais pas toute seule ! Peut-être que j'allais même avoir des

Il s'agissait d'une femme très mince, immobile. Je l'appelai pour attirer son attention mais elle ne bougea pas.

Peut-être était elle aussi perdue que moi ! Je n'allais pas tarder à la rejoindre. J'aurais enfin quelqu'un avec qui réfléchir à ce problème et, peut-être qu'à deux, on trouvera une solution !

Mon soulagement retomba bien vite lorsque je découvris un simple mannequin exposé dans la vitrine d'une boutique. La silhouette n'était donc pas vivante.

Peut-être il y avait-il des vendeurs à l'intérieur du bâtiment !

Cherchant l'entrée, je m'engouffrai à l'intérieur, échappant par la même occasion au brouillard constant, et pu enfin voir plus loin que le bout de mes chaussures.

C'était bien la peine : la boutique était vide de toute présence humaine.

— Est-ce qu'il y a quelqu'un ?

Et... Et si c'était partout pareil ?

Je pressai le pas pour explorer toute la salle dans les moindres détails, allant même jusqu'à regarder entre les vêtements accrochés aux barres par des cintres noirs. Rien. Personne.

Je sortis, suivant toujours le mur qui me conduisit bien vite dans un autre endroit aussi vide que le premier et ne pu m'empêcher de crier des « Il y a quelqu'un ? » au fur et à mesure que ma peur augmentait.

Songes éphémèresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant