Fonsdé

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Tout a commencé c'soir là.

Ma cousine, Gwendoline plus communément appelée Gwen, fêtait ses dix huit ans. Elle avait décidé de célébrer cet événement comme il se devait, dans une boîte de nuit énorme qui était réservée pour nous et où semblait être conviée toute la population de Los Angeles. Gwen rêvait grand, comme toujours. On l'aimait pour ça, son caractère "romantique" qui la poussait à croire que rien n'était impossible. Bordel, comment pouvait-on croire ça ? Fallait vraiment être foutrement con. Ou optimiste.
Elle demeurait aussi très fêtarde ce qui expliquait en partie sa passion pour organiser des soirées plus folles les unes que les autres.

Personne ne s'demandait donc pourquoi des barres de pole dance rose pailletées étaient présentes ni pourquoi des individus déguisés en girafe consommaient de la weed comme bon leur semblaient. L'alcool coulait à flot. J'aperçus un mec cracher le contenu d'son verre à la figure d'une meuf. Elle éclata de rire et lui arrosa le visage de la même manière et ainsi de suite alors qu'ils étaient pris d'un fou rire interminable. Entre la musique qui m'assourdissait et les néons violets qui m'aveuglaient, j'en pouvais plus. Il faisait définitivement trop chaud et pour combler l'tout, un mal de crâne me gagna. J'abandonnai alors une amie qui se retrouva vite en charmante compagnie pour me frayer un chemin vers la sortie, histoire de fumer quelques joints. À cet instant, j'pouvais pas encore me considérer comme suffisamment défoncée pour pouvoir m'éclater.

Une fois dehors, j'me mis à les rouler sauf qu'évidemment ce fichu briquet avait mystérieusement disparu. Je jurai, agacée. Une fille s'était assoupie par terre, étendue en plein milieu du trottoir. Cette mauvaise allure qu'elle avait. Le genre de catin qui baiserait votre homme sous vos yeux. J'aurai pu demander du feu à quelqu'un mais la sociabilité, ça m'faisait horreur. Puis d'un coup quelqu'un d'impoli sortit de nul part et empoigna férocement ma taille. J'me dégageai de cette étreinte forcée en le repoussant, d'un bon coup de coude, cet homme qui s'croyait forcément tout permis parce qu'il possédait une paire de couilles. Tu parles...
- Touche à ta bite, enfoiré !
- Calme ma belle.
Il tenta de m'apaiser en levant ses paumes face à moi. Quel enflure celui-là, avec sa mèche colorée ridicule et sa mâchoire irrégulière. On s'était croisé à l'intérieur et il s'était amuser à coller son chewing-gum dans mes cheveux. Il s'adossa au mur contre lequel j'étais déjà posée. Franchement, j'me sentais pas d'humeur à discuter avec ce genre de bouffons qui osent poser leurs sales pattes sur ton corps sans permission pour te draguer. Cette technique de drague là, c'est pour les pervers.
Il alluma une cigarette en me détaillant de haut en bas, s'attardant sur mes attributs féminins.
- Tu t'emmerdes pas trop, dis ?
- Non, t'es plutôt bonne.
- Merci. Souriais-je de manière ironique.
Il me mit une main aux fesses.
- Je m'appelle Ethan.
- Ton briquet, passe-le moi.
- Ouais. C'est quoi ton prénom ?
Il expira sa fumée et je le fis à mon tour, dans ses yeux. Ils étaient de quel couleur ses yeux déjà ? J'saurai pas dire s'il s'agissait de vert ou de marron. Les miens sont gris. C'est beau, surtout quand d'la drogue les rend rouge. J'aime bien.
- Jules.
- Pas commun pour une meuf.
- Ta gueule.
- Tu voudrais pas qu'on s'fasse une partie de cartes dans les chiottes, Jules ?
- Non mais c'est gentil d'avoir proposer.

Et sans vouloir le connaître davantage, je retournais dans le club. Elle invitait des personnes bizarres, Gwen. J'dis pas qu'elle connaissait tout le monde ici mais s'il avait réussi à entrer, il devait être obligatoirement sur la liste des invités. D'ailleurs, je l'ai pas vu d'la nuit hormis quand elle est montée sur le balcon pour faire son petit speech de starlette. Enfin bref, une forte envie d'me bourrer la gueule à en faire saigner mon nez me tiraillait. Putain, tellement de problèmes qu'il fallait que j'oublie ces merdes gravées sur mes avant-bras trop pâles. Je m'enfilais alors une bouteille entière, la tête tournant légèrement. Je vis à une table des gens qui sniffaient de la coke, ça m'donnait hyper envie mais j'devais pas retomber dedans. Pour pas être attirée davantage, j'ai foncé au milieu d'la foule qui dansait et j'me suis jointe à elle. La coke me faisait de l'œil mais pas plus que lui quand il arriva dans mon champ de vision. Il était de dos mais si vous auriez vu ce dos... Je le tirai vers moi et il se retourna. Ma vision était devenue trouble pourtant j'savais que c'était sûrement l'gars qui m'faisait le plus d'effet ici. J'me trémoussais tandis qu'il se rapprochait de plus en plus, ayant l'air de prendre confiance en lui à mesure que le temps passait. Ouah, ses mains sur mes hanches, ça m'faisait un drôle de truc. Quel bonheur de pas avoir à réfléchir lors d'un court instant. Il mit sa tête dans le creux de mon cou, j'avais tellement chaud, j'savais même pas si y'avait des fenêtres putain.
- Bordel... Dis-je, en le sentant déposer de petits baisers fiévreux sur ma peau brûlante.
- Dis pas de grossièretés. T'es trop jolie pour. Chuchota-t-il.
Sa voix, qu'elle était grave. J'en avais jamais entendu d'aussi grave. Quoique celle du prénommé Ethan me semblait pas si différente. Je pris son visage en coupe et il m'embrassa du bout des lèvres et merde je le voulais tout entier, il le savait, c'était clair. Il enfouissait sa main dans mes longs cheveux châtains en caressant ma nuque, ça m'rendait dingue. J'voulais absolument savoir ce que sa langue pourrait m'faire alors je lui ai roulé une pelle comme si ma vie en dépendait, j'vous jure. Puis son bassin qui se frottait contre le mien, ouah plus rien autour n'existait. J'ai perdu tout contrôle. A un moment, il se détacha de moi et me prit par la main, voulant m'emmener ailleurs. J'le suivis, j'étais complètement foncdé.

Mes jambes tenaient plus et j'ai failli m'écrouler mais il m'a porté jusqu'à sa voiture puis on est arrivé chez lui. J'étais toujours dans ses bras quand on a monté les escaliers jusqu'à sa chambre. Y'avait deux lits mais j'ai pas fais gaffe sur le coup puis c'était vachement grand. Donc il m'a allongé sur un matelas. On s'est embrassé longtemps et jamais un gars avait pris autant de temps pour m'faire l'amour. D'abord, il a retiré son haut et ouah si j'avais été un homme, j'aurai bandé rien qu'à la vue de ses muscles. J'ai retiré le mien, au début il remarquait pas, trop préoccupé à embrasser ma poitrine découverte mais il a finit par voir ces cicatrices et j'en avais tellement honte que j'me suis cachée sous la couverture mais il m'a serré contre lui en embrassant mes poignets. Jamais un garçon ne l'avait fais auparavant. J'ressentais comme un sentiment de sécurité et tous les doutes qui auraient pu subvenir ont disparu, j'voulais me donner à cet homme dont l'identité m'était inconnue. Il a retiré mon pantalon puis le sien. J'le caressais par dessus son caleçon et il lâchait, parfois, quelques gémissements, son fabuleux selon moi. Ensuite, il a retiré ma culotte - les strings c'est gênant - et a joué doucement avec mon corps. J'aurai pu être à lui toute la vie si ça se résumait à ça. Il me couvait de baisers, me faisant haleter, tandis qu'il retirait son dernier sous-vêtement. On se protégea (fort heureusement car les gosses = pas pour moi) et il entra doucement en moi. Mes yeux demeuraient clos. Il savait vraiment y faire. Ses mouvements étaient lents mais profonds.
- Bordel... Gémissais-je en m'agrippant à son putain de dos.
Il m'embrassa encore pour me faire taire, je pense, et ma respiration se fit de plus en plus difficile. Il passait ses doigts sur mes cuisses tremblantes, mes épaules frémissantes, mon dos qui se courbait en le sentant accélérer. On finit par atteindre l'apogée, essoufflés, et il se retira. Environ dix minutes après, j'allais me lever quand il me retint.
- Dors avec moi. S'il-te-plaît.
- Je... D'accord.
Ma tête posée contre son torse - le plus confortable des oreillers - je m'endormis rapidement, sans aucun problème. Il sentait si bon.

Le lendemain, je me réveillai avec des maux de tête horribles. Habituel après les soirées de ce genre. J'avais pas vraiment de souvenirs de la veille à part la rencontre avec cet énergumène qui s'appelle Ethan et celle avec mon charmant inconnu. Comment aurai-je pu oublier la merveilleuse nuit qu'on avait passé ? Je tâtais le lit encore chaud mais il avait disparu alors je me redressai et regardai autour de moi. Je le vis dans l'autre lit. Bizarre qu'il ait changé de place... Mes cheveux étaient pas si gras pourtant. Je m'entourais du drap et le rejoignis.
- Hey... Hé oh ! Réveille toi... Je le secouai.
Il était dos à moi et dans mes souvenirs ses cheveux ne semblaient pas aussi long, m'enfin. Il finit par grogner en se retournant vers moi.
- Qu'est-ce que...
- Ethan ?! Oh putain ! C'était toi connard !
- Mais tu fous quoi ici ?! Aïe, arrête de me frapper à la fin ! S'exclama-t-il en attrapant mon poignet droit à la volée. Je maintenais le drap avec la main gauche...
- Ethan. On l'a fait.
- Euh... Je t'ai baisé ? Sérieux ?
- Oui.
- Je m'en rappelle pas.
- Putain mais je suis dégoûtée de moi-même, t'es un gros dégueulasse !
- Tu criais pas ça quand je te l'ai mise au fond de ton cul, ma petite Jules. Rigola-t-il.
J'entendis la porte de la chambre grincer et un deuxième Ethan apparut. Je comprenais plus rien mais ce que je savais c'est qu'il s'agissait peut-être d'hallucinations et que je n'avais peut-être pas pu résister à la tentation des drogues hier soir.
- Qu'est-ce qu'il se passe ici ? Demanda le deuxième Ethan en fronçant les sourcils.
- J'ai baisé la fille ici présente.
- Arrête de parler de moi en ces termes espèce d'ordure ! Et toi t'es qui là ?! Criai-je, énervée, serrant le drap dans entre mes poings.
- Oh ça va. Soupira Ethan.
- Oui et puis... Euh, en parlant de ça... C'est que... Bégaya son double.
- Oui ?
- Je suis Grayson, le frère jumeau d'Ethan et c'est avec moi que tu l'as fait cette nuit...

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first story, hope u enjoy♡
Xx

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 04, 2017 ⏰

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