Chapitre 7

19 4 10
                                    

- Mais tu me casse les couilles, je n'ai pas pris ton téléphone
- Mais bien sûr, et moi je suis le père Noël
- Rhaaa, tu m'énerve
- Qu'est ce qu'il se passe, les jeunes ? Intervient mon père
- C'est Alex, elle m'a piqué mon téléphone, se plaint Hugo
- Alex, rend lui son Iphone
- Mais putain, je vous dit que j'ai rien fait
- Alex, fait pas ton enfant, rend le lui
- Vous faites chier, j'ai rien fait, moi

Sur cette prise de tête, je monte vers ma chambre et claque la porte. Personne ne me croit, j'en ai marre. Prise de colère, j'ouvre la fenêtre et saute. Ce n'est pas très haut donc je ne me fais pas mal à l'atterrissage.
Je marche en direction du lac. Mes écouteurs sont enfoncés dans mes oreilles et mes pensées divaguent. Je me dis que je devrais fuguer pour ne plus supporter mes parents, parce que oui, j'en ai marre de cette famille de merde. Je n'ai jamais été aimée et je n'ai jamais vraiment aimer. Je ne sais pas ce que c'est. Mes jambes marchent de plus en plus vite et j'arrive en un rien de temps au lac. Je me dirige vers l'arbre où on a été avec Aaron hier soir et remarque que lui aussi est là. Mais ce que je vois me glace le sang. Je ne vois pas le Aaron joyeux, pervers, arrogant et souriant mais plutôt un Aaron avec des cernes, des yeux gonflés rougit d'avoir pleurer et ses poignées ensanglantés. Son t shirt est immaculé de sang.

- Oh mon dieu, Aaron, dis je en m'agenouillant en face de lui
- Va t'en
- Non, dis moi ce qu'il se passe
- Va t'en, j'te dis, crit il
- Je t'ai dis non. Qu'est ce qu'il se passe Aaron ? dis-je avec un ton plus ferme
- Rien laisse moi, putain
- Tu vas m'écouter, ok ? Je tiens à toi et quand je te vois comme ça je m'inquiète. Tu auras beau dire ou faire n'importe quoi je resterais là parce que tu as besoin d'écoute et d'aide. Je suis là pour toi et en aucun cas je te laisserai tomber, ok ?

Il hoche la tête. Je m'installe à côté de lui et lui lance un regard rassurant.

- T'es pas obligée, tu sais, renifle t il
- Obligée de quoi ? D'être là pour toi ou de m'inquiéter ?
- Tout. T'es pas obligée de m'écouter, surtout pour une histoire de merde
- Ça m'étonnerai que ce soit une histoire de merde pour que tu te mutile les poignées. Je comprendrai que tu ne veuilles rien me dire, tu sais
- Mon histoire est pourri. Je suis un putain de faible. Tu ne me comprendrais pas Alex. Si je t'assure
- Je ne te jugerai pas et j'essaierai de comprendre, je te le jure
- Il ne faut pas essayer, il faut le faire
- Je le ferai. Tu peux avoir confiance en moi
- Putain, t'es tellement géniale Alex, tu ne t'en rend pas compte. Que vas tu penser de moi ? Et si je mentais ou que je cachais la vérité ? Je verrai moins de compassion dans ses yeux.
- Parle moi
- C'est juste une embrouille avec mes parents, c'est tout
- Arrête de mentir. C'est quoi la vraie raison ?

Il explose en pleures. Sa tête est dans ses bras et moi, je l'enlace.

- J'en peux plus, je te jure
- Qu'est ce qu'il se passe ?
- Au début, c'était juste une petite embrouille avec ma mère. Et puis, c'est parti en couilles. Mon beau père m'a reproché l'accident et il est devenu violent. Il a raison, c'est de ma faute
- C'est la faute de personne. Ton beau père n'a pas le droit de te repprocher cet accident
- Tu ne sais rien ! Bien sûr que si c'est de ma faute. C'est moi qui ai téléphoner à ma mère pour venir me chercher à l'école, tout ça parce qu'il pleuvait, putain ! C'est moi qui aurait du mourir !
- Arrête de dire des bêtises. Cet accident n'est en rien ta faute. Personne ne doit dire le contraire. Tes parents doivent te soutenir et non pas t'enfoncer. C'était un accident.
- Tu ne peux pas comprendre, c'est de ma faute, c'est tout
- T'as raison, je ne peux pas comprendre ce que tu ressens parce que ne n'ai pas vécu les mêmes choses que toi. Mais ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi tu te mutille les poignées pour quelque chose qui n'est pas ta faute.

Je prends ses mains et les retourne pour observer ces traces rouges.

- Tu penses vraiment que c'est nécessaire ? Dis je les yeux fixés sur ses poignées
- Je ne sais pas si c'est nécessaire mais j'en ressentais le besoin. Arrête d'être là pour moi, putain, je n'ai pas besoin de ta pitié et encore moins de ton aide. Pourquoi est ce que tu m'aides ? Tu ne me connais même pas, enfin, seulement ce que je laisse paraître. Je ne mérite pas d'être ton ami. Tu ne mérites pas de souffrir.

Pensées inavouables [Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant