Chapitre 19: Partie 4

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Bonne Lecture ~♡

De retour sur le bord, Alex retourne à la voiture chercher le pique-nique, me laissant tout juste le temps de me calmer et quand il revient, je suis enroulée dans ma serviette. Il sort d'un panier le repas. Je m'esclaffe, il se trouve qu'en plus d'être vraiment terriblement sexy, Monsieur est un cordon-bleu.

Nous mangeons dans le silence, sans se lâcher du regard, la situation qui pourrait être gênante est tout au contraire un vrai plaisir.

Pleine comme un œuf après avoir ingurgité plus de nourriture que je n'en ai mangé les trois derniers jours, je m'étale sur le sol et ferme les yeux un instant.

- C'est quoi ? demande la voix d'Alex à côté de moi.

Je rouvre les yeux, dans ses mains la feuille arrachée du carnet où j'ai inscrit la liste des choses que j'aimerais faire. Je pique immédiatement un fard.

- T'as quasiment tout fait, constate-t-il, tu t'es intégrée, t'as de nouveaux amis, t'es allée à une fête où tu as bu suffisamment pour pas te rappeler de grand-chose le lendemain, tu t'es faite draguer par un gars bien, même deux, se moqua-t-il.

- Tu es un gars bien ? interrogeai-je en essayant d'attraper le bout de papier d'entre ses mains.

- Carrément, répondit-il en rigolant. Il te manque juste à faire une grosse bêtise, quoi que, tomber entre mes mains c'est pas franchement la meilleure chose que tu puisses faire...

- Je suis tombée nulle part et puis t'es bien content.

- En effet, s'amuse-t-il, et tu ne sais pas ce que tu vas faire pendant le second mois ?

- Non, j'en ai toujours aucune idée, soupirai-je en laissant la feuille entre ses doigts.

- Tu ne resteras pas ici ?

- J'aimerais beaucoup répondre oui, mais je dois avouer que j'ai fait beaucoup de choses pour avoir ce second mois à moi toute seule...

Être major, soit travailler comme une dingue pendant 4 ans...

- Tu pourrais voyager un peu non ? T'es un vrai rat des villes, ça te ferait pas de mal de voir un peu de beau monde.

- Hâte de se débarrasser de moi Johnson ? grinçai-je en lui lançant un regard de petite fille.

- Si j'avais le choix, je te séquestrerais dans ma chambre jusqu'à nouvel ordre, rétorqua-t-il en détournant le regard.

Du rose sur ses joues ?

- C'est négociable, jouai-je en plissant les yeux.

Et c'est dans cette ambiance, que se passa l'après-midi, entre caresses, blagues taquines et contacts en tout genre. C'est seulement vers vingt heures que nous retournâmes à la voiture.

- Mes habits ne sont toujours pas secs, me plaignais-je en lui jetant un regard geignard.

- J'ai des habits de change dans le coffre, annonce-t-il en prenant mes affaires pour les ranger.

Toujours dans ma serviette, je le vois arriver avec un short et une chemise.

- Change toi, je tiens la serviette, me dit-il en posant sur le capot les vêtements pour me cacher avec le linge.

Je me mets dos à lui et commence par dégrafer la brassière.

- C'était génial, entendis-je Alex dire.

- C'est vrai.

La journée avait été bien rapide.

- Tu comptes faire quoi demain ?

- Terminer la peinture, comme ça la semaine prochaine je pourrais faire les graffitis, me réjouis-je en enfilant la chemise bûcheronne.

- Tu auras besoin d'aide ?

- Non, commençai-je en fermant les boutons, mais de ta compagnie, oui, jouai-je en jetant un coup d'œil en arrière.

Nos regards se croisent.

- Qu'est-ce que tu crois faire ? dis-je en attrapant son visage d'une main pour le tourner.

- Attrapé sur le fait, rit-il.

Je passe mes pouces sous la ceinture de mon shorty pour le baisser et je l'enjambe.

- Tu l'as déjà fait ? demande-t-il alors que je me redresse.

Je le fixe un instant, le temps que les mots montent dans mon cerveau. Il parle de...?

- Je ne suis pas sûre de comprendre, avouai-je en récupérant le short derrière moi.

- C'est totalement déplacé, mais est-ce que tu es déjà allée plus loin qu'un baiser avec un garçon ?

J'aurais du répondre rapidement, juste lui dire « non », mais je savais que de son côté ce n'était pas le cas et ça me dérangeait un peu de lui avouer les faits.

- Pourquoi poses-tu cette question soudainement ? questionnai-je sans le regarder faisant semblant d'être concentrée sur la fermeture de ma braguette.

- Je sais que c'est maladroit, mais je n'arrive pas à le deviner et j'ai l'impression qu'on est à la limite d'aller plus loin à chaque fois, du coup, je ne veux pas faire ça n'importe comment, l'entendis-je expliquer à toute allure. Non pas que je ferais ça plus facilement si tu me disais que tu l'avais déjà fait, mais disons juste que...

Il mouline, il mouline. Je le vois paniquer, déverser un flot de paroles et me résous enfin à le détendre.

- Je comprends, coupai-je, et non, je n'ai jamais rien fait d'extravagant avec qui que ce soit, du moins pas de façon consentante, glissai-je en repensant à Stanislas une pointe de dégoût dans la voix. Donc si on va plus loin, ce sera ma première fois.

Il se tait, je prends la serviette de ses mains et la plie.

- D'accord, finit-il par dire l'air quelque peu crispé.

- C'est pas plutôt à moi d'être super embarrassée ?

- Non, c'est moi l'abruti qui pose des questions indiscrètes, grommela-t-il comme s'il s'en voulait à lui même.

Je monte dans la voiture et le vois à travers la vitre, il se donne un énorme coup sur le front. Je pouffe, il monte.

- C'était carrément déplacé, se lamenta-t-il en fermant les yeux.

- Pas tant que ça, dis-je en prenant appui sur sa cuisse pour le faire taire.

Je l'embrasse et ces sensations folles se répandent à nouveau dans mon corps.

Avec lui, je suis prête.

DrownedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant