CHAPITRE 57

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Voici pour le dernier chapitre, une musique que je trouve très inspirante et d'ailleurs j'ai remarqué récemment qu'elle revenait souvent sur mes playlist. Du coup, je la partage avec vous... elle m'a accompagnée pour l'écriture de cette partie.

Bonne lecture ♥♥♥

PDV OPHELIA

- Ça commence !

C. sautille sur place comme une gamine de six ans. Elle m'exaspère et renforce mon besoin d'évasion. En effet, depuis plus d'un quart d'heure, j'examine les lieux afin de dénicher une porte de sortie au cas où mon cœur ne supporterait pas l'instant à venir, c'est à dire, l'échange des consentements. Entendre Louis jurer fidélité et amour à une femme me torture au plus haut point. J'ai toujours cru que ces mots me seraient réservés même si je ne crois pas au sacrement du mariage.

Les invités installés de part et d'autre de l'allée se lèvent et portent leurs attentions sur l'entrée de l'église. Gabriel rentre en scène accompagné de la témoin de la mariée, une belle rousse vêtue d'une robe rouge qui met son teint de pêche en valeur. C. se tend quand elle voit notre ami se pavaner fièrement aux côtés de sa cavalière du jour, mais son enthousiasme récalcitrant est toujours là.

- Regarde-moi le, non mais il est sérieux ? Il a de la chance qu'une allée nous sépare...

Devant l'autel, ils s'écartent et chacun s'assoit du côté qui lui est assigné. Charles Devillers et Marianne Beauchamps sont les suivants, ils progressent avec grâce et font de même que les témoins.

- Voici Louis !

Mon beau gosse conduit par sa mère s'avance vers l'autel. Cette vision brouille ma vue tant il est beau. Son costume quatre pièces, gris perle, est une merveille et met sa carrure d'homme viril en valeur. Une chemise blanche nacrée et une cravate rouge illuminent son passage. J'espérais au fond de moi, ne rien ressentir pour faciliter les choses, mais c'est tout le contraire, je suis au bord du gouffre, un torrent d'émotion est en train de me ravager.

Après un baiser tendre échangé, il lâche la main de sa mère pour se positionner devant le fauteuil qui lui est réservé. Mes yeux ne le quittent plus, je veux que nos regards se croisent pour qu'il comprenne à quel point je souffre en cet instant. Ma générosité d'âme a atteint ses limites, et la mariée n'est même pas là, comment vais-je y arriver ?

Louis se détient devant l'autel sans savoir où poser les yeux, il semble perdu. Il évite ma vue et je sais bien que ma présence, même si elle est désirée ne facilite pas les choses. J'aurai préféré qu'il s'abstienne de me faire promettre d'être là, ce n'était définitivement pas une bonne idée.

Les invités du dernier rang commencent à s'agiter, ce qui annonce l'arrivée pressentie de la mariée, les pas de cette dernière sont accompagnés par Canon en ré majeur de Pachelbel, un classique, je m'en serais douter. Au final, Ana n'a rien d'extraordinaire, elle est une femme parmi tant d'autres qui planifient leur mariage depuis leur tendre enfance, celles qui rêvent au prince charmant, et tout naturellement qui choisissent Johann Pachelbel ou Mozart. Les convives s'émerveillent devant sa robe blanche. Sans surprise non plus, elle porte une robe bustier de princesse qui boudine ses hanches et telle une meringue, elle avance vers l'homme qui quelques mois plus tôt m'appartenait corps et âme. Mon regard se détache de la mariée pour se rattacher à celui de Louis. L'expression qu'il affiche me déstabilise plus que je ne le suis déjà. Même s'il tente de donner le change, il n'a pas l'air heureux... Pourquoi ? C'est ce qu'il voulait pourtant ? En cet instant, je souffre pour lui mais visiblement ça n'allège en rien la peine qu'il ressent.

Tout ceci n'est peut-être qu'une erreur ? Nous aurions dû faire face à nos problèmes et nous choisir au lieu de se séparer. Mais maintenant, il est trop tard. Ana vient de rejoindre Louis qui maintenant lui tient la main.

Aime-moi ... (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant