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Point de vue : Zayn

Je n'aurais jamais cru que vivre avec Niall m'aurait déprimé autant. Si on me l'avait dit il y a encore un mois, j'aurais ri. Littéralement, j'aurais explosé de rire. Je ne connais personne qui ait autant de joie de vivre que Niall. Et, le plus souvent, elle est communicative. Ce gars rit tout le temps, il est malicieux, on jurerait que rien ne le touche négativement. Il est toujours heureux.

Et pourtant. Sa joie de vivre ne m'empêche pas, moi, de dépérir. Sincèrement, c'est le mot, j'ai l'impression de dépérir. Qu'il soit là pour ajouter du bonheur et des rires à l'appart n'y change rien. Je meurs à l'intérieur.

Et, je ne peux pas dire qu'il en est responsable. Mais je ne peux pas non plus mentir et dire qu'il n'en est pas la cause.

Monsieur est heureux. Monsieur vit sa vie. Monsieur a des tas d'amis. Monsieur a des tas d' « amis ».

Et Monsieur m'a moi. Son pot de glue, esclave par intérim.

Ne croyez pas que je n'ai pas remarqué la relation qui s'est instaurée entre nous ce dernier mois. Je le sais. J'y ai participé. J'en suis tout à fait conscient. Et, je ne veux en aucun cas arrêter ça. Même si ça me tue à l'intérieur. Parce que, je me sens revivre à chaque regard qu'il pose sur moi. A chaque rire qu'il me provoque. A chaque parole qu'il m'adresse.

Ca craint. Mais je l'aime.

Et je crois qu'il le sait. Ou peut-être qu'il ne le sait pas, mais il sait très bien que j'ai besoin de lui. C'est comme ça qu'il a peu à peu fait de moi son esclave, sans que je me plaigne. Parce que, je fais le ménage, la cuisine, la lessive ; mais en retour, je lui fais aussi des câlins. Des câlins. Je mourrais pour les câlins. Ses câlins.

Même si, c'est plus moi qui lui en fais que le contraire ; au moins il ne dit rien du tout, il ne me repousse pas, et je sais que je ne le dérange pas. C'est ça le truc. On a chacun trouvé notre équilibre dans cette relation. J'ai besoin d'affection, il me laisse en avoir. Lui il a besoin qu'on s'occupe de lui, c'est ce que je fais.

Je suis heureux de ça.

Je ne suis pas heureux des à côté.

Comme, les moments où il est avec Louis et Harry, et où moi je suis invisible, sous le regard réprobateur de Liam qui pense que tout ceci est mal. Mais, Liam ne sait pas. Il ne sait pas. Comment il saurait ? Il n'est pas moi. Il ne sait pas ce que je ressens.

...Même si c'est ce qu'il dit. « Je sais ce que tu ressens Zayn, et c'est pour ça que je te dis que cette relation va te tuer. »

Liam et son tact légendaire. Je l'adore ce gars ; quand il ne passe pas son temps à me faire la morale.

Au moins il y a une chose positive à tout ça : je suis peut-être ridicule aux yeux de Liam, mais les autres eux, n'ont rien remarqué. Liam, il est le seul à savoir, et il essaie de m'aider ; mais ce qui m'aiderait vraiment, ce serait qu'il arrête d'essayer de m'aider. Il me stresse avec ses bonnes intentions. Je suis assez grand, je sais ce que je fais. Je sais que c'est débile d'essayer d'avoir des attentions de la part d'un mec qui n'en a rien à faire et qui ne partagera jamais mes sentiments, je n'ai pas besoin qu'il me le dise. J'ai fait mon choix.

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Niall a ramené des amis à l'appart. Je n'ai rien dit, je m'en fiche si je dois supporter ses potes une soirée. J'aime être seul, mais il vit ici aussi et je ne compte pas lui imposer mes contraintes.

Je trouve juste qu'on est un peu nombreux. J'arrive à gérer quand c'est juste Louis, Harry et Liam. A cinq à l'appart, c'est gérable. Mais là, il a ramené d'autres gens, que je ne connais même pas ; qui sont à la fac avec nous apparemment ; et je trouve qu'on étouffe un peu. En fait, je crois que Niall a oublié qu'on vivait dans un tout petit studio avant de les inviter.

Bipolar (Z.M / N.H)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant