« Hey toi.
Ouais, je t'écris à toi, juste toi. Tu comprendra pourquoi. D'ailleurs, j'ose espérer que tu liras tout ça seul.
Tu sais ce truc ridicule qui pousse les gens à ne pas vouloir dire au revoir ? Ouais, moi aussi j'ai toujours trouvé ça complètement con. Et pourtant. Voilà où j'en suis.
Tu sais, ça fait un moment que je suis pas là souvent, quelques semaines, que je loupe des entrainements, que je passe des journées et heures, à un endroit qui vous est, a tous, inconnus. Putain tu vas m'en vouloir, vous allez tous, tellement, mais tellement m'en vouloir.
Ces jours, je les passe chez le médecin.
J'aimerais bien te dire que c'est rien de grave, alors autant que tu t'énerve direct, ça serait faux.
Il y a de ça 1 mois, j'ai fait une crise cardiaque. C'était pas ouf comme expérience, franchement, j'ai déjà eu mieux. Elle a pas été mortelle, c'était une petite, une mignonne crisounnette tu vois, mais je voulais inquiéter personne avec ça, personne n'a été mis au courant de celle-ci, à part le manager.
Je savais pas que je pouvais souffrir de ça, mon médecin m'a dit que ça arrivait, parfois, que ça fait partie des maladies « inopinées » comme ils disent.
Tu m'étonne, ça, c'est une super surprise.
Le fait est que j'y ai pas prêté assez attention. Je sais pas. J'ai pas vu ça comme un truc grave tu sais, j'ai tendance à peut être trop positiver. Il y en a eu une autre. Il y a à peu près 2 semaines, 1 semaine et demi peut être. Normalement, vous m'avez pas revus depuis. Celle ci, j'ai failli y passer. Et là encore, niveau expérience, tu sais que j'aime tester des trucs, mais j'aurais pu m'en passer.
Là, je sors d'une discussion à mi-voix avec le médecin. J'arrive à peine à parler, tu te rends compte ? Il m'aura fallu une putain de maladie cardiaque pour qu'enfin, je ferme ma gueule, haha.
Bref, on a dit que, ça allait me ré-arriver, encore, toujours plus puissamment. La prochaine je risque de pas m'en sortir. Sois pas surpris, tu le sentais venir depuis le début de la lettre, avoue. Depuis le début, t'as la gorge qui se serre en te disant « Putain mais ce con va me dire qu'il va crever ». Tu le savais, et pourtant c'est seulement en lisant ces mots que ton coeur a sauté dans ta poitrine. Fait gaffe de pas faire comme moi, hein ?
J'ai réussi à négocier. Je pars avant ça. Loin. Le plus loin possible, de tout, de vous. Je veux pas que vous me voyiez comme ça, et surtout, je veux pas crever dans vos bras. Surtout pas. A partir de maintenant, toi et les autres, devrez faire comme si j'y étais déjà passé. Je serais juste tranquillou en train d'attendre que ça se passe, à l'autre bout de la planète, en me disant que chaque seconde qui passe peut être ma dernière. C'est prévu plus ou moins au courant de la semaine prochaine.
Je sais pas comment ils arrivent à calculer ça, ils sont forts ces scientifiques.
Maintenant que tu sais ça, on peut passer à la partie importante. Ouais, après tout ce que je viens de dire, ça peut paraître rien, mais c'est le plus important pour moi.
Je vous aime tous. Et j'ai été chiant. Mais j'espère que je vous ai bien fait rire quand même, hein ? Que j'ai été un bon chargé de l'eye-liner et que j'ai mit l'ambiance ? C'est ce que vous disiez tous.
Et puis il y a toi. Grand truc là. Pleure pas, j'ai encore plein de choses à dire !
Un de mes plus grands regrets c'est de t'avoir jamais dit à quel point je te voulais. Bordel. Je sais que toi aussi, et je sais pas si ça rends le truc encore plus ou moins frustrant. Tout le monde l'a remarqué qu'on se dévorait des yeux.
Je crois qu'au fond il y a que toi qui est pas au courant, alors faut bien le dire, j'ai plus rien a perdre de toutes façons, alors autant être niais, et cash et même vulgaire sur les bords, qui osera juger un mort ?
Tu sais, je suis pas du genre à tomber amoureux. Vraiment. J'ai toujours eu que des histoires liées au cul. Et c'était chouette. Ca me convenait. J'en avais pas besoin.
D'ailleurs au début, j'ai juste cru que tu ne m'attirait que sexuellement. Mais je t'ai tendu des perches que tu comprenais pas, et puis d'un coup je me suis rendu compte de quelque chose. Quelque chose qui m'a pas plu d'ailleurs. Je ressentais un truc. Pas comme d'habitude. Ca m'a dérangé, j'ai commencé à me sentir dépendant de toi, sans raisons, ce qui m'a poussé à un peu faire le bâtard. Tu diras à Kyungsoo que je suis désolé d'avoir abusé de son innocence, et sa timidité pour un peu en faire... Je sais pas. Mon défouloir à frustrations. Tout ce que j'ai pu lui dire.. Tout ce que lui et moi avons pu faire... C'était parce que je ne t'avais pas. Et que je ne savais pas comment changer ça.
Ouais, on s'y attends pas à ça hein ? J'ai été manipulateur, je l'avoue, et je me rends compte que j'ai passé les dernières années de ma vie à être un fils de pute alors que j'aurais juste pu m'avouer que j'étais amoureux. J'aurais pu juste te dire je t'aime.
Qu'est ce que je regrette qu'on ai jamais fait l'amour, tu peux pas savoir.
Avec les autres c'est un passe temps, juste un truc cool qui me détends. Qui m'empêche d'être sur les nerfs. Mais avec toi... Toi, j'aurais voulu qu'on se découvre, qu'on goûte chacun à chaque parcelle de la peau de l'autre. Qu'on se caresse, qu'on vive quelque chose. Oh et puis merde, j'aurais voulu que tu me prenne, tellement de fois, tellement fort, j'aurais voulu sentir mes jambes trembler à n'en plus tenir, j'aurais voulu souffrir pour toi, j'aurais préféré mourir de désir. Avec toi.
Et pas seulement ça je, ah, ça me fait bizarre d'écrire tout ça, j'espère que t'arrivera à tout relire, mon écriture ne doit pas être très lisible.
J'aurais voulu avoir le temps aussi, de te prendre la main et juste de t'embrasser avec la plus fleur bleue des simplicités. Qu'on se balade, qu'on se sourie encore plus.
J'aurais pu juste te dire je t'aime. Putain j'aurais pu. Je pars avec ces regrets, mais au moins, j'aurais eu le temps de te les poser sur papier. C'est pas grave, il y en a des gens pour être fou de toi, il y en aura qui le seront mieux que moi. Je sais pas si on peut mieux être fou, parce que j'avoue avoir mon petit niveau, mais je sais pas, tu pourras te trouver quelqu'un qui te le diras, pas seulement avec une écriture tremblotante sur un bout de papier. Je ne te souhaite que ça, Park Chanyeol, je veux que tu vive ce qu'on a pas pu avoir, je t'en supplie, tombe amoureux. Je t'en supplie, vis ça pour moi.
T'y arrivera. Je le sais. T'es grand.
T'y arrivera. Ne pleure pas... Ou pas trop longtemps, je t'en supplie.
Ne pleure pas, ne tremble pas et pardonne moi.
Avec les autres, soyez forts. Fighting !
Baekhyunnie »
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Vis pour moi... [ChanBaek]
FanfictionChanyeol a tout d'abord sourit, voyant la lettre signée Baekhyunnie. Puis, il a commencé à lire... _-_Et puis il y a toi. Grand truc là. Pleure pas, j'ai encore plein de choses à dire !_-_