OS.

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Toi,

Je t'écris aujourd'hui parce j'ai besoin de te parler. C'est pas mon genre normalement, mais là, je ressens le besoin de te dire certaines choses et je passe par la version lettre parce que te les dire face à face est trop difficile encore.

J'aimerais tout d'abord prendre le temps de te remercier. Pour tout ce que tu as fait pour moi depuis que l'on se connaît. Merci pour tout ce que tu m'as apporté dans ma vie. Merci pour tout ce que tu m'as donné. De l'amour mais aussi bien plus que ça. Merci pour tout ce que tu m'as appris et pour tout ce que tu m'as laissé t'apprendre aussi. Et bien sûr, un grand merci pour tout ce que tu as sacrifié pour moi.

Ensuite, je vais te dire que je t'aime. Parce que c'est vrai. Tu le sais, bien sûr, mais je pense que tu ne te rends pas compte à quel point l'amour que j'éprouve pour toi est puissant. Je crois souvent que je ne peux pas t'aimer plus et en fait, je suis surpris chaque jour de t'aimer encore plus que le précédent.

Tu es important à ma vie, important à mon bien-être.

Ian... tu es le seul à m'avoir aimé, à m'avoir fait confiance. Le seul à avoir voulu de moi. Le seul qui ait su voir qu'au-delà de ma méchanceté apparente se cachait une souffrance bien enfouie dans mon être. Je ne dirais pas que tu l'as fait disparaître, faut pas rêver non plus, mais tu as fortement contribué à son atténuation progressive. Et, Merci aussi pour ça.

Je sais que... je ne suis pas un mec facile à supporter au quotidien, mais crois-pas que tu es monsieur simplicité de ton côté. Tu m'as fait vivre des moments bien barges et je ne crois pas que je puisse par contre te dire merci pour tous.

Je tiens à te demander pardon. Pardon pour toutes les fois où je t'ai frappé. Pardon pour toutes les fois où je t'ai insulté. Pardon que se fut longtemps ma seule façon de t'aimer et de te le montrer. J'étais bien con, tu méritais tellement mieux. Pardon Ian d'avoir été le plus grand connard de la Terre et ne me dis pas que ce n'est pas ce que j'ai été. Toi-même tu sais que ce serait ton plus gros mensonge.

J'avais peur, mais ce n'est pas une excuse pour t'avoir traité comme je l'ai fait. J'étais même terrifié à certains moments, mais cela n'excuse pas mon comportement. Tu ne méritais pas ça et tu aurais dû m'en foutre une à chaque fois que j'ai été imbuvable avec toi. Je l'aurais mérité. Mais tu es trop gentil pour ça. Trop poli peut-être aussi et peut-être un peu trop amoureux. Trop amoureux d'un type comme moi qui ne te mérite clairement pas.

Je ne sais pas ce que tu me trouves et je n'ai pas besoin de le savoir, de toute façon, on sera jamais d'accord sur les raisons qui font que tu m'aimes. Je trouve que toutes ces raisons pour lesquelles toi tu restes avec moi devraient être des raisons de t'éloigner de moi. Des raisons de fuir loin de moi et de trouver un vrai bonheur ailleurs.

Tu ris quand je te dis ça, et tu me traites de con de croire à mes pensées idiotes. Tu restes avec moi un peu, à la vie, à la mort. Même, je dirais, au risque qu'on se détruise tous les deux.

Bon, bref, je ne suis définitivement pas doué pour écrire, pas plus que pour parler. Je devrais abréger, je le sais bien, mais j'ai encore des choses à te dire.

Tu te souviens, on s'était rien promis, jamais, parce qu'on pensait qu'on ne tiendrait aucune promesse et bien, j'ai envie de changer ça. J'ai envie de te promettre qu'on sera ensemble encore dans dix ans, vingt ans... Peut-être plus si la vie qu'on mène nous le permet. J'ai envie de te promettre qu'on aura des gamins. Merde quoi, Ian, tu me donnes cette putain d'envie d'avoir des marmots avec toi. Qu'on adopte un p'tit branleur ou tite pisseuse et qu'on soit ses parents, ensemble et ça tu vois, y a quelque mois, rien que d'y penser, j'en aurais sérieusement gerbé. Mais je suis obligé de reconnaître que tu m'as changé. En meilleur, sans aucun doute, en même temps, ça serait difficile d'être pire que le Mickey que j'étais avant. C'est clair, même toi tu le sais. J'ai même envie qu'on présente ce gosse à mon père, juste pour lui montrer que je suis heureux, qu'on est heureux. Que malgré ce qu'il peut bien penser, on est vivants et que c'est avec toi que je suis bien.

Ne doutes jamais de la force de mon amour pour toi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant