Premier chapitre (Réécriture)

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Kuroko Tetsuya avait toujours était un enfant brillant et heureux, arborant a chaque instant un sourire rayonnant qui illuminait ses traits délicats. Ce sourire avait le pouvoir de réchauffer le cœur de quiconque le croisait. Sa mère l'appelait souvent son petit ange, car il semblait être une bénédiction descendue des cieux pour apporter de la joie dans le monde. Mais à l'âge de six ans, ce sourire allait disparaître... ou du moins, temporairement. Espérons-le. 

Trois doux coups à la porte d'entrée résonnèrent dans la maison calme des Kuroko. Mme Kuroko se dirigea rapidement vers la porte, son petit garçon accroché à sa robe. En ouvrant la porte, la première chose que Kuroko vit furent des bottes noires brillantes et un pantalon bleu marine. Le sourire de Tetsuya s'étira d'une oreille à l'autre.

« Papa est à la maison ! » s'écria-t-il. Mais lorsqu'il s'avança pour étreindre la personne qu'il pensait être son père, il remarqua un visage inconnu le regardant solennellement. Il fixa les yeux tristes et bruns du policier, et même un enfant comme lui pouvait comprendre que quelque chose n'allait pas.

« Madame Kuroko, je suis désolé de vous déranger, mais puis-je entrer ? » demanda le policier en enlevant son chapeau et en s'inclinant légèrement. Tetsuya leva les yeux vers sa mère, qui était pâle comme un fantôme et tremblante. Elle déglutit et hocha la tête en silence, prenant le petit garçon dans ses bras et le berçant contre sa poitrine. Elle s'écarta et l'homme entra.

"Tetsu chéri, peux-tu aller dans ta chambre un moment ? Je dois discuter d'un sujet important avec ce gentilhomme." Mme Kuroko sourit doucement en parlant, et toutes les peurs de Tetsuya s'évanouirent devant ce sourire maternel. Sans discuter, il monta joyeusement à l'étage pour jouer avec le nouveau camion de jouets que son père lui avait offert la veille. Il adorait son père, son modèle. À l'école, il se vantait souvent du travail de son père et affirmait depuis toujours qu'il voulait devenir comme lui. Son père était doux et gentil, tout comme sa mère, mais aussi fort et protecteur. Chaque fois que Tetsuya faisait un cauchemar, son père le rassurait et chassait les monstres imaginaires sous son lit. À ses yeux, son père était un héros combattant le mal pour la justice. Tetsuya était un peu déçu que ce ne soit pas son père qui soit à la porte, mais il se consola en se disant que "Papa sera bientôt à la maison !" comme sa mère le lui disait chaque fois que son père rentrait tard.

"Voulez-vous du thé ?" demanda Mme Kuroko. Le policier refusa en secouant légèrement la tête. Mme Kuroko fronça les sourcils, inquiète. Elle savait que quelque chose n'allait pas.

"Je suis désolé de vous déranger, Mme Kuroko, mais je suis venu ici pour une raison très importante. Votre mari a été déclaré disparu lors d'une mission. Il poursuivait un criminel dangereux, et nous avons perdu tout contact avec lui. Nous n'avons trouvé aucune trace de lui à ce jour."

Serrant ses mains contre sa poitrine pour cacher ses tremblements, elle répondit : "Comment ? Y a-t-il une chance qu'il soit vivant ?"

"Ils poursuivaient un tueur en série qui sévissait depuis six mois, mais l'entrepôt dans lequel il était a explosé. Nous n'avons trouvé aucun survivant... Je suis sincèrement désolé." Le policier parla d'une voix gênée et empreinte de tristesse avant de se faire raccompagner à la porte.

Cette nuit-là, la mère de Tetsuya entra silencieusement dans sa chambre, des larmes coulant sur son visage. Tetsuya, confus, n'avait jamais vu sa mère pleurer. Elle le prit dans ses bras et le serra fort en sanglotant. "Maman, qu'est-ce qui ne va pas ? Quand papa rentrera-t-il à la maison ?" demanda-t-il naïvement.

"Je suis désolée, chéri, mais papa est allé au ciel ce soir. Il ne rentrera pas à la maison."

Cette nuit, le monde de Tetsuya s'effondra. Il ne reverrait plus jamais son père bien-aimé. Trop jeune pour comprendre et gérer la douleur, il se renferma sur lui-même, devenant amer et en colère. Il fut souvent renvoyé de l'école pour des éclats violents. En deux ans, il avait vu d'innombrables thérapeutes et avait été prescrit de nombreux médicaments censés le rendre "heureux". Il avait été diagnostiqué avec de multiples troubles psychologiques, mais Tetsuya n'en retenait qu'une chose : il était brisé. Plus jamais il ne serait cet enfant heureux dont tout le monde se souvenait. Il ne se souciait de rien, il voulait juste se réveiller de ce terrible cauchemar et revoir son papa.

« Papa est au ciel... » Le visage de sa mère, déchiré de larmes, hantait ses pensées. Papa est au ciel ! C'est là qu'il devait aller !

Tetsuya se glissa dans la cuisine au milieu de la nuit, sûr que sa mère dormait. Il atteignit les médicaments sur la table, prit un verre d'eau, et avala un mélange de pilules multicolores, une par une.

La dernière chose dont il se souvint cette nuit-là fut de se réveiller sur le sol de la cuisine, le son des sirènes pleurant à ses oreilles, et sa mère criant à travers le brouillard de son esprit. Il pouvait à peine distinguer ses traits, mais il voyait les larmes sur son visage. Depuis la disparition de son père, il trouvait souvent sa mère en pleurs, et cela lui brisait le cœur. Il leva faiblement son bras et caressa sa joue.

« Ne pleure pas, maman. Je vais voir papa au ciel ! » Il sourit avant de sombrer dans l'inconscience.

Tetsuya se réveilla dans un endroit étrange, avec une odeur de désinfectant. Tout ce qu'il voyait était flou, un mélange de blanc et de vert. Il leva son bras, relié à une machine par un tube. La machine émettait un bip monotone et agaçant.

Il entendit des murmures derrière la porte et tendit l'oreille. Il reconnut la voix brisée de sa mère et une voix grave.

"Ne vous inquiétez pas, Mme Kuroko, votre fils va bien. Il est entre de bonnes mains. Nous ne savons pas encore si c'était une tentative de suicide réelle. Il ne savait probablement pas ce qu'il faisait."

"Vous auriez dû entendre ce qu'il a dit ! Il a dit qu'il allait au ciel... voir son père. Je ne sais plus quoi faire !"

"Peut-être qu'il serait utile pour lui d'avoir une figure paternelle dans sa vie. Avez-vous envisagé de vous remarier ?"

C'est ce que Mme Kuroko décida de faire. Quand Tetsuya eut dix ans, elle lui présenta son nouveau père, Kajiyama Kumanosuke. Il n'était rien comme son vrai père. Son vrai père était doux, gentil, et ressemblait à Tetsuya. Kumanosuke était bruyant et imposant, avec des cheveux noirs et des yeux argentés. Tetsuya ne l'aimait pas et refusait de l'appeler père. Mais pour le bonheur de sa mère, il se força à jouer le rôle du bon fils, cachant sa haine derrière des sourires de façade.

Le basketball devint une échappatoire pour lui. Sur le terrain, il pouvait oublier ses soucis et se concentrer sur le jeu. C'était une bouffée d'air frais dans sa vie tourmentée. L'équipe de basket de Seirin devint un rayon de lumière pour lui, même s'ils ne connaissaient que le Tetsuya superficiel. Pour la première fois depuis longtemps, il se sentit presque heureux.

Malheureusement cette lueur d'espoir fut de courte durée. Un soir, alors qu'il pensait être seul, Kumanosuke entra dans sa chambre.

« Arrêtez ! Que faites-vous, Kumanosuke ? » Tetsuya cria de douleur alors que son beau-père le retenait violemment.

« Je t'ai dit de m'appeler père, » cracha l'homme en frappant Tetsuya. Le garçon, choqué et terrifié, se retrouva impuissant sous la force de Kumanosuke. L'homme le menaça de ne rien dire à sa mère, sinon il briserait son cœur. Tetsuya, ne voulant pas causer plus de douleur à sa mère, se soumit en silence.

Cette nuit-là, Tetsuya perdit son innocence. Les abus continuèrent, et Tetsuya se referma encore plus sur lui-même. Pour protéger sa mère, il endura en silence, prétendant que tout allait bien. Il vivait une double vie, étudiant modèle le jour et victime silencieuse la nuit.

Le basket devint plus qu'un simple jeu pour lui. C'était sa bouée de sauvetage, le seul endroit où il se sentait en sécurité. Il s'entraînait

FIN DU CHAPITRE

Note de l'auteur : je reviens lentement, je finis d'abord de corriger les chapitres déjà postés avant de ne poster les nouveaux chapitres qui devraient arriver le mois prochain si je suis un rythme constant ! Merci d'avoir lu cette histoire :) 

Sens Contraire (Réecriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant