[ A N I T A ]
Je me réveille, en me sentant secouée de tous les côtés.
- Lève toi, me dit doucement papa.
- Hm...J'ouvre les yeux et voit papa devant moi, et la voiture ouverte.
- On est arrivé ?
Papa - Oui, allez viens. il me tend sa main que j'attrapais aussitôt.
Maman - Tu t'es réveillée...Dans sa voix se sentait la tristesse, je n'aime pas quand elle est comme ça, si elle est triste je le suis aussi.
Je vois une énorme file d'attente devant moi, elle doit faire une centaine de mètres tellement elle est longue. Je vois des Allemands partout autour de la file, ils nous pistent comme si on était des criminels.
Ils ont tous le regard vide, fixant toutes les personnes dans la file.
- Maman, ils me font peur. je chuchote.
Maman - Je suis là, et ton père aussi ma chérie.Min nez commence à me piquoter lorsque je sens une odeur très désagréable, papa fait les gros yeux tandis que maman jouait avec mes cheveux.
Elle aime bien faire ça, moi j'aime quand elle me le fait.
Papa - C'est quoi cette odeur ?!
Maman - Quelle odeur ?
Pa' - Tu sens pas Betty ?Ma mère commence à respirer à pleins poumons, jusqu'à dégonfler tout son ventre pour sentir cette odeur.
Maman - Oh... elle soupira un long coup.
[ O M N I S C I E N T ]
Après avoir respirer l'air pollué et toxique de la grande allée en forme de U, Betty se senta faibrile, sachant qu'elle avait déjà des problèmes curables des poumons étant plus jeune.
Aaron, son mari, sentit cette chute de tension, ce qui l'inquiétait étrangement.
Aaron - Bet' ça va ? disait-il avec une mine inquiète.
Betty - Oui oui.Elle détournait le regard, déposant ce dernier noirâtre sur un Allemand. Bizarrement, il souriait a la vue de faibrilité de certaine personne car oui, Betty n'était pas la seule à avoir cette chute.
Elle soupira, envoyant un regard en éclair à l'homme qui lui, ne calculait pas cette dernière.
[...]
35 minutes plus tardLa file n'avait avancée que de quelques mètres, vu le nombre de familles présentes, celle ci risque de durer beaucoup plus de temps.
Anita continuait à jouer avec ses doigts, sa maman avec les cheveux de cette dernière et son papa entrain de compter les minutes. Étant impatient.
Les odeurs toxiques s'étaient dissipées dans d'autres recoins des bâtiments. Plusieurs personnes sont tombées dans l'inconscience mais se sont réveillées quelques minutes après.
Betty, la joyeuse et inquiète maman savait que ce jour allait arriver, le jour de la rafle. Mais pas aussi vite.
[...]
1 heure et quelques minutes plus tardBetty avait cessé de jouer avec les cheveux de sa fille, Anita était de dos à la foule, observant avec silence et précision les multiples champignons sur le sol.
Betty et Aaron se demandaient comment ils allaient faire pour leur fille, leur chair, le fruit de leur amour maussade et joyeux à la fois.
C'est avec la jambe droite tremblante et l'oeil gauche fermé que Aaron s'inquiétait. Plusieurs pas en avant se feront pour avancer dans la file.
Tout à coup, deux mains robustes se posent sur les épaules de Anita.
★★★
J'espère que vous avez aimé ce chapitre avec pour autant rien de très rebondissant. Mais ne vous inquietez pas je prévois du lourd lol.
Bisouuuus sur vos joues 💞
©moodanya 🌹
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« Vél' d'Hiv' »
Ficção HistóricaAnita, issue de deux parents juifs, Betty et Aaron sera l'une des « Enfants de juillet ». « Pourquoi j'ai une étoile maman ? » Vélodrome d'Hiver, rafle du vendredi 17 juillet 1942, époque de l'antisémitisme sur les Juifs. Prêts à vous plonger dans...