chapitre 28: bataille

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Ils avaient prit environ deux semaines pour atteindre Belatona. Leurs deux derniers jours avaient été passés à construire quelques machines de guerre. Les deux béliers et les trois catapultes furent bardés de sort de façon à les protéger. Eragon avait réussi à convaincre les nains de lui donner quelques pierres précieuses. C'est ainsi qu'avec l'aide des elfes, il avait serti chaque machine de deux pierres. Arya avait d'ailleurs eu l'idée de se servir des pierres pour alimenter un sort de camouflage sur les béliers –en plus de tous les sorts de protections qu'ils avaient mis en place. Ainsi, elle prit deux saphirs qu'elle fixa sur l'un des béliers et, avec l'aide des magiciens elfes, créa un camouflage lui donnant des airs de Saphira –avec juché sur son dos, un jeune homme tenant une épée enflammée de flammes bleues. Le dragonnier avait l'air ridicule de l'avis du jeune homme et de sa dragonne. Méditant une vengeance exemplaire, tout en tenant deux émeraudes au creux de sa main, le jeune homme avait d'abord songé à donner à la machine l'apparence de la princesse lorsqu'elle était hors d'elle. Il s'était cependant bien vite détourné de ce projet de peur qu'elle ne le tue pour avoir oser lui faire ça. Et c'est ainsi qu'après mûre réflexion, il avait juché la princesse sur le dos d'un jeune dragon vert au port de tête altier. Bien qu'elle ne possédât pas d'épée de dragonnier, la Arya dragonnière semblait faire partie de la caste, et aussi redoutable qu'Eragon et Saphira. A la nuit tombée, la princesse et le dragonnier se retrouvèrent sous la tente de ce dernier –comme tous les soirs depuis qu'ils « cherchaient » le vrai nom du jeune homme. Elle l'attendait depuis déjà quelques minutes, les bras croisés, les sourcils froncés, les yeux lançant des éclairs. Elle était la personnification même de la colère. L'espace d'un instant, il fut tenté de faire demi-tour ce qui irrita énormément la jeune femme qui pinça les lèvres pour ne pas lui hurler dessus immédiatement.

-Peux-tu me dire ce que signifie le camouflage du deuxième bélier ?

Le sourire qu'il lui adressa ne ressemblait en rien à un sourire d'excuse ce qui énerva encore davantage la jeune femme –qui avait déjà d'énormes difficultés à se contenir.

-Tu as vu l'air ridicule que j'ai sur celui du premier ? Et puis, pourquoi ne pas tenter de leur faire peur par la même occasion ?

Elle recouvra son calme, la princesse ne comprenait toujours pas comment il parvenait à la calmer aussi facilement.

-Oui et ça ne me met pas beaucoup plus en danger vu que je suis déjà une cible de choix du fait que ma mère est la reine des elfes. Bien vu.

Il grimaça et un léger sourire apparu sur les lèvres de l'elfe.

-Je n'avais pas pensé à ça…

-Ce n'est pas grave, la ville sera prise rapidement et, je l'espère, sans difficulté. Ensuite, on fera disparaître ces camouflages ridicules et…

La princesse tomba à genoux, tous ses muscles étaient contractés. Tout autour d'elle n'était plus qu'un voile de douleur, sa tête semblait être sur le point d'exploser. Elle sentait la douleur la vider de ses forces lentement mais sûrement, elle avait de gigantesques difficultés à s'empêcher de hurler. Elle sentit des bras s'enrouler autour d'elle, un corps chaud. Puis elle sentit qu'on la soulevait du sol avant de l'allonger. Où ? Dans un lit ? Plus rien n'avait de sens, la douleur avait disparue mais elle était incapable de bouger ou de réagir de quelque façon que ce soit. Pour la première fois de sa vie, elle était totalement sans défenses. Elle sentit un corps chaud s'allonger près du sien. Les odeurs, les images, les bruits, tout se confondait, elle était incapable de comprendre ce qui se passait autour d'elle. Des larmes se mirent alors à couler le long de ses joues, des bras l'enlacèrent tendrement. Pourquoi ? Pour la réconforter ou pour l'empêcher de bouger ? De doux murmures dont elle ne comprenait pas le sens résonnèrent à ses oreilles. Petit à petit, elle se détendit, bercées par le murmure de cette voix qui lui était de plus en plus familière, elle sombra alors dans un sommeil profond, sans rêve. A son réveil, la première chose que la princesse remarqua fut qu'elle était blottie contre le torse nu du dragonnier –lequel tout en la serrant tendrement contre lui, l'observait avec inquiétude.

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