Chapitre 37: marche vers l'aboutissement

164 6 1
                                    

La fin pouvait être un commencement. C'est ce que le dragonnier se disait alors qu'il se dirigeait en direction de la tente de la reine des Vardens en compagnie de sa compagne et de leurs dragons.

« - En suivant ta logique, on peut aussi dire que le commencement peut-être une fin en soi… »

Surpris, le dragonnier tourna son regard vers la princesse et… entra douloureusement en contact avec un tonneau avant de tomber par terre. Le rire de sa compagne coupa court au juron qu'il était sur le point de prononcer. Il lui lança un regard peu amène avant de se relever. Les Vardens qui avaient assistés à la scène le dévisageaient tout en se demandant ce qui lui était arrivé. Saphira et Orchard étaient particulièrement amusés par la chute du jeune homme. Arya quant à elle lui demandait calmement s'il ne s'était pas fait mal. Il ignora royalement la question de sa compagne qui haussa les épaules avant de continuer sa route d'un pas décidé. Les soldats de la liberté se hâtèrent de retourner à leurs tâches quotidiennes. Devant la tente de Nasuada, deux personnes les attendaient calmement. Ils ignoraient les regards suspicieux que les faucons de la nuit leur lançaient. Alors que la princesse des elfes arrivait à leur hauteur, ils relevèrent la tête. Eragon ne tarda pas à arriver auprès de la jeune femme. Il observa un long moment les deux silhouettes qui conservaient leur capuchon aux abords de la tente de la chef des Vardens.

Vous êtes fous d'agir ainsi ? Vous voulez être suspectés d'être des assassins ?

L'une des silhouettes eut un rire bref, froid. Elle se tourna lentement vers le dragonnier qui la mettait en garde contre les suspicions de ceux qu'elle tentait d'aider. Elle le dévisagea un long moment avant de se décider à prendre la parole.

Ils n'auraient pas vraiment tort de le penser… Et de toute façon, aucun assassin digne de ce nom ne se baladerait en attirant ainsi l'attention. De plus, bien que je ne craigne rien, il ne faut pas que Lui soit reconnu ou du moins pas tout de suite…

Un instant, Eragon songea à répliquer. Un instant seulement. Il abandonna bien vite cette idée au profit d'une autre. Vaguement étonné et inquiet il inspira profondément avant de s'adresser à nouveau à sa mère.

Qu'en est-il de l'homme que j'ai confié à tes « bon soins » hier ?

Il se porte plutôt bien. C'est dingue ce qu'il peut-être aisé de délier les langues…

Le jeune homme ne répondit pas. Un frisson glacé parcourait son dos à la simple idée de ce que l'homme avait dû subir avant de parler. Ce qu'il avait très certainement enduré avant de comprendre que sa seule chance de salut serait de parler. A ses côtés, Arya demeurait de marbre. Ou du moins c'est ce qu'il semblait à première vue. Pourtant, son esprit était un peu trop préoccupé par Durza et Gil'ead au goût du jeune dragonnier. Ce fut elle qui reprit la parole alors que les trois autres l'observaient.

Où est-il en ce moment ? Ne risque-t-il pas de s'échapper ?

Selena sembla satisfaite de la question et hocha légèrement la tête avant de se concentrer à nouveau sur la princesse.

Angela garde un œil sur lui. De plus, j'ai mis deux membres de ton peuple devant la tente. On n'est jamais trop prudent. Je ne serais pas venue si je n'avais pas été persuadée qu'il ne pourrait pas s'enfuir.

Ce fut au tour d'Arya d'hocher la tête. Un léger sourire satisfait étirait délicatement ses lèvres. Au bout d'un long moment, celle-ci désigna la tente rouge d'un rapide geste du menton avant de proposer de rendre visite à la reine des Vardens. Ses amis lui emboitèrent le pas sans mot dire. Les faucons de la nuit leur barrèrent la route le temps de les annoncer. Bien vite, Nasuada leur accorda l'autorisation de pénétrer dans le lieu le plus important du camp. Ils n'attendirent pas plus longtemps et entrèrent sous la tente. Orchard et Saphira glissèrent la tête dans la tente par l'un des pans relevés exprès. Selena ôta presque instantanément son capuchon et s'inclina devant la femme à la peau d'ébène qui les observait. Assise sur son trône, les manches de sa robe raccourcies de sorte que l'on puisse voir –en partie du moins- le bandage qui enserrait son épaule droite. Celui-ci n'était certainement pas d'une grande utilité puisque le dragonnier lui-même avait guéri sa blessure. Les deux dragonniers la saluèrent d'un geste de la tête auquel Nasuada répondit calmement.

eragon fanfiction Paix Force Et Sagesse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant