Chapitre 2

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Le lendemain, Minos se réveilla dans sa chambre allongé sur le ventre. Il n'arrivait même pas à ouvrir les yeux. Il avait la nausée, il avait mal à la tête, mal aux... En fait, songea-t-il, il gagnerait du temps à faire l'inventaire des endroits où il n'avait pas mal... Il voulu poser la main sur son front, mais son corps ne lui obéissait plus. Il ne se souvenait même plus comment il avait regagné sa chambre.

Ah oui ! Un serviteur d'Hadès était venu le réveiller au petit matin pour qu'il quitte la chambre avant le réveil du dieu. En état de choc et n'étant plus qu'une masse douloureuse, il s'était trainé hors du lit pour se rhabiller sous le regard méprisant du serviteur. Oh ! Il se doutait bien de ce qu'il pensait de lui, mais il n'était vraiment pas en état de s'en offenser. Terrassé par la douleur et vu que son observateur ne comptait pas l'aider, il renonça à mettre son pantalon pour enfiler laborieusement sa tunique, de toute façon, il ne croiserait personne à cette heure matinale. La porte s'ouvrit doucement et Radamanthe entra sur la pointe des pieds. Il congédia le serviteur et couvrir Minos d'un manteau en lui murmurant.

- C'est Eaque qui m'envoie. Il n'a pas pu venir lui-même car il donne les consignes à Rune pour ton remplacement. Tu vas pouvoir marcher ? Demanda-t-il inquiet.

Minos hocha la tête.

- Ça m'empêchera de m'évanouir en route, tenta-t-il de plaisanter d'une voix faible.

Une fois dans les appartements du Griffon, le Whyvern l'emmena dans la salle d'eau. Il se déshabilla et en fit de même pour Minos. Il l'aida à descendre dans le bain et le lava avec douceur. Sous l'effet conjugué de l'eau tiède et des mains expertes de Radamanthe, vaincu par la fatigue, le juge sombra dans le sommeil. Son collègue le coucha et sortit sans bruit de la chambre. Il partit vers le tribunal pour rejoindre Eaque. Il devait absolument réfléchir avec le Garuda à un moyen pour qu'Hadès désigne quelqu'un d'autre la prochaine fois.

Minos entendit la porte s'ouvrir doucement puis se refermer. Sans doute son serviteur personnel qui venait voir s'il était réveillé pour le petit déjeuner. Il sentit quelqu'un retirer le drap qui le couvrait. Il voulut savoir qui avait l'impudence de découvrir ainsi son postérieur. Mais avant qu'il n'ait la force d'ouvrir les yeux, il sentit quelque chose de frais se poser délicatement sur celui-ci. Il poussa un gémissant d'aise et ouvrit laborieusement les yeux pour savoir à qui il devait ce bien-être. Il vit une main qui tenait une tasse fumante. Le regard de Minos remonta le long du bras pour savoir à qui il appartenait. Il aperçut Célie qui lui souriant.

- Tenez seigneur Minos se sont des plantes calmantes, cela vous fera du bien. Buvez tandis que c'est chaud, lui ordonna-t-elle avec douceur.
- Que fais tu ici ? Tu es au service exclusif d'Albafica maintenant. Et d'ailleurs, où est Bagik ? Demanda-t-il en prenant la tasse.

La jeune servante détourna les yeux, embarrassée.

- Et bien.. Bredouilla-t-elle, il y a eu une... Altercation avec un garde et celui-ci l'a mis aux arrêts pour manque de respect.

Devant le regard dur du juge, la jeune fille ajouta avec empressement.

- Oh mais ! Bagik m'a dit de vous dire de ne surtout pas vous inquiéter pour lui et de prendre soin de vous.

Ne pas s'inquiéter alors que son favori allait être fouetté pour un crime qu'il n'avait certainement pas commis !

- Célie, tu vas courir voir le capitaine de la garde, ordonna le juge. Tu vas lui raconter ce qui c'est passé, lui dire aussi que je veux qu'il libère mon serviteur et qu'il m'amène ce soldat.
- Ensuite tu reviens ici ajouta-t-il en souriant.

Lorsqu'elle apporta enfin le petit déjeuner à Albafica, un sourire illuminait son visage et des étoiles brillaient dans ses yeux.

- Bonjour seigneur Albafica, je m'excuse pour le retard, lança Célie joyeusement, tout en jugeant préférable de ne pas mentionner la cause de son retard.

Souviens-toi de moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant