Je descendis de la voiture en claquant la portière derrière moi. Ma mère sursauta, essuyant quelques larmes le plus discrètement possible. Le regard déçu et peiné de mon père me suivi tandis que je jetais mon sac sur mon épaule, avançant jusqu'au portail où un homme aux cheveux grisonnants m'attendait. Il faisait beau, les arabesques de la grille rutilaient, et de généreux rayons de soleil inondaient la cour.
- Bonjour, me salua humblement l'homme.
Il ouvrit le portail et m'invita à entrer. Sans un regard pour lui ni pour mes parents, je passais devant en observant le bâtiment imposant qui se trouvait face à moi. Un vieux truc d'un style quelconque, victorien, gothique ou roman, une connerie du genre. Du lierre desséché s'accrochait sur pas mal de murs, et les fenêtres hautes étaient surplombées de cônes de tuiles. L'ensemble faisait assez cliché. La cour aurait été sympa si les platanes avaient étés remplacés par des chênes : du pollen volait déjà de partout alors que l'automne était à peine commencé, et ces saletés de graines me provoquaient des crises respiratoires. J'entendis à peine la voiture de mes parents démarrer. Le type referma le portail derrière nous, et je le suivis le long d'un large chemin assez pompeux, bordés de vieux bancs décrépis. Globalement, ça ressemblait à une maison de retraite.
-Je suis Edmond, lança soudainement le vieux sans me regarder, le concierge et réceptionniste de l'établissement. Bienvenue au Complexe Conséquence.
« Complexe Conséquence ». Du grand foutage de gueule. Conséquence. Ça se veut menaçant, au final ça fait juste nom pourri qui rate son effet.
-Jeune homme, quand je parle, j'aimerais que vous me répondiez, dit-il en se retournant vers moi, me bloquant le passage.
Je tiquai. Jeune homme ?
-Jeune homme ? J'ai une tronche de mec selon toi ? Je sais bien que j'ai pas des seins ronds comme des ballons, mais ya des limites... assénais-je en le fixant, Je suis une meuf putain !
Je m'attendais à une réaction immédiate, mais impassible, il reprit son chemin en me guidant jusqu'à la porte d'entrée. Je remarquais trois gosses assis en cercle sur l'herbe de la cour. Ils chuchotaient entre eux. Un quatrième était assis contre un arbre, se balançant d'avant en arrière, tenant ses genoux et récitant quelque chose. Glauque.
-Il t'en faut peu pour te clouer le bec, mon vieux, lançais-je en ricanant à ce cher Edmond, t'es sûr que ce job est fait pour toi?
Edmond se tourna face à moi, plantant ses yeux dans les miens. Aucun indice n'aurait pu m'aider à comprendre ce qu'il pensait, ou ressentait. C'est exactement pour ça que je ne vis pas la gifle venir. Sa main s'écrasa sur ma joue avec une rapidité telle que la surprise surpassa la douleur durant les premières secondes. Réflexe débile, je frottai ma joue, tandis qu'il reprenait son rôle de majordome glacial. Il m'avait pas loupé, ça faisait franchement mal.
-Je suis la personne la plus indulgente que vous rencontrerez ici, m'annonça-t-il froidement, Des éducateurs ou de vos compagnons, aucun n'aura autant de patience. A partir de maintenant, vous la fermez, vous me vouvoyez, et vous ne parlez que si vous en recevez la permission. Ai-je été clair ?
Je soutins son regard abyssal quelques secondes avant d'acquiescer en soupirant. Il poussa l'énorme battant en bois verni de la porte et me fit signe d'entrer. Ma joue brûlait encore au moment où je passais la dernière marche du perron.
Je crois qu'à cet instant seulement, je compris que tout allait changer.
Bonjour à tous :) !
Vous venez de lire le prologue de ma FanFic du jeu Amour Sucré, et j'espère que ça vous aura plu... C'est la première fois que je poste quelque chose ici, et je ne sais pas du tout ce que ça va donner :3
Avec un peu de chance, je vais trouver deux ou trois lecteurs attentifs ;)
N'hésitez pas à laisser un commentaire pour me dire si ça vous a plu ou pas, j'arrive très vite avec les prochains chapitres qui sont déjà prêts ;)
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Jouer Avec Le Feu
Teen Fiction"Il aime le feu. Il joue avec ce feu. Ça je l'avais compris très vite. Mais jamais je ne l'aurais cru capable de faire brûler mon refuge. Où je me trouve actuellement. Et où je vais surement crever."