Brèves de TARDIS

Killing in the name

Le Docteur la récupéra au milieu de nulle part. Il voyageait dans le TARDIS depuis des jours sans but précis quand sa vieille amie atterrit dans ce no man's land. Il faisait sombre et il n'y avait rien d'autre que des graviers, des grillages endommagés et des touffes d'herbe. Il entendait des hommes hurler dans le noir mais il ne comprenait pas ce qu'ils disaient. Ce n'était pas une question de langage ou d'accent. Ils étaient seulement trop loin pour être compris. Ce n'étaient que des hurlements. Des hurlements de colère. Il ne voulait pas savoir ce que ces gens en colère voulaient. Il ne voulait pas leur faire face. Il ne voulait pas devenir la cible de quelque folie humaine encore une fois. Pourquoi le TARDIS avait atterri ici dans ce cas ? Sa vieille amie avait toujours une raison derrière ces atterrissages imprévus. Elle ne l'emmenait jamais là où il voulait aller, mais toujours où il devait être. Alors, pourquoi devait-il être ici ? Qui avait si désespérément besoin de son aide pour que le TARDIS atterrisse au milieu de nulle part, possiblement au milieu d'un champ de bataille ?

Il fit quelques pas en-dehors du TARDIS et observa les environs. Les voix se rapprochaient, mais ils étaient encore trop loin pour qu'il comprenne la raison de toute leur colère. Il fit quelques pas de plus. Tout était tranquille autour de lui. Il n'y avait rien, ni personne dans les environs. C'est à ce moment qu'il la trouva. Il lui marcha presque dessus, et trébucha sur son corps. Elle était étendue là parmi des touffes d'herbe et du gravier, tout à fait immobile. Il pensa un moment qu'elle était morte, mais il se rendit compte qu'elle respirait encore quand il s'agenouilla pour vérifier. Il n'eut pas le temps de réfléchir à ce qu'il devait faire car les voix se rapprochaient de plus en plus. A présent, ils étaient assez proches pour qu'il comprenne ce qu'ils disaient. Ils n'avaient pas l'air d'être des amis de cette fille. Ils la cherchaient. Ils voulaient la tuer. Alors, il la prit dans ses bras et la ramena dans le TARDIS.

Il la déposa avec précaution sur le sol de la salle de contrôles et envoya la machine à voyager dans le temps dans le vortex pour s'éloigner autant que possible des indésirables. Elle n'avait pas l'air blessé. Il n'y avait aucune blessure, ni aucune trace de sang sur elle. Elle était simplement inconsciente pour une raison ou pour une autre, et le TARDIS semblait incapable de la scanner. Donc, il s'assit là, et attendit qu'elle se réveille en se demandant pourquoi le TARDIS avait voulu qu'il la sauve alors qu'il aurait pu être n'importe où dans le temps et dans l'espace. Il profita de son inconscience pour l'observer. Elle ne montrait aucun signe d'un réveil prochain. Ce pourrait être inquiétant, mais ses signes vitaux étaient tous bons. C'était comme si elle dormait, mais ce n'était pas le cas. Le Docteur le sentait. Il y avait quelque chose d'étrange à son sujet, et il ne pouvait pas dire quoi. Et il détestait ne pas savoir.

La fille était jeune. Environ vingt ans. Elle portait du noir de la tête aux pieds : T-shirt noir, pantalon noir, bottes noires, gants noirs. Elle portait même un gilet pare-balles et une arme. Ce qui laissait le Docteur perplexe. Pourquoi quelqu'un d'aussi jeune serait-il habillé et armé ainsi ? Il devait admettrait qu'il était intrigué par le mystère qui se présentait à lui, mais il se sentait également mal-à-l'aise. Il n'avait jamais aimé être proche des armes, et le fait qu'elle en portait une dans son TARDIS le rendait nerveux. Il devait s'en débarrasser. Il posa une main dessus pour la sortir de son holster, mais dès qu'il toucha la crosse de l'arme, une main s'empara brutalement de son poignet et ne le lâcha pas quand il tenta de se délivrer de cette emprise. Avant qu'il ne puisse comprendre ce qui se passait, il se retrouva plaqué au sol, son bras coincé dans le dos, et quelqu'un le tenait si fermement qu'il ne pouvait pas bouger.

— Essaie encore une fois de prendre ça et je te pète le bras pour de bon. Compris ?

— Oh !