J'écoutais mon professeur d'histoire raconter passionnément le récit de nos ancêtres. Malheureusement, je n'avais pas la même flamme que lui. J'avais donc très hâte que les cours finissent pour retourner chez moi et profiter pleinement de ma vie d'adolescente. Par ailleurs, j'avais 16 ans et mes parents adorés m'avaient donné le nom, assez original je dois dire, de Myrianne. J'étais une écolière plutôt silencieuse et timide. J'avais des notes dans la moyenne, un style pareil aux autres, très peu d'amies... bref, une lycéenne ordinaire.
Je fis un petit soupir discret, car j'étais fatiguée, en m'assurant bien que celui-ci ne dérangerait pas mon enseignant, évidemment. C'était le genre de jérémiade qui, normalement, n'allait pas choquer mon pédagogue, puisqu'elle était discrète. Normalement... Cependant, dès qu'elle fut faite, mon instituteur se retourna promptement vers moi et me beugla agressivement : «Myrianne, si tu n'as pas envie d'assister à mon cours, sort !» et il me pointa la porte en me foudroyant du regard. Ne sachant pas quoi faire et étant très perturbée, je pris mes affaires et sortis rapidement de la classe, embarrassée par l'attention que les élèves me portaient soudainement. Quand je fus à l'extérieur, j'aperçus plusieurs professeurs qui émergeaient incessamment de leurs classes pour me considérer sévèrement. Je ne comprenais plus rien et les larmes me montaient aux yeux. Je me sentais très mal et désirais ardemment quitter cette école. «S'il vous plait, faites que ça s'arrête». Je souhaitai que ce cauchemar stoppe!
Après plusieurs horribles minutes, le directeur vint me retrouver. C'était un grand monsieur chauve, portant des lunettes rondes. Il me regarda d'un œil critique et me dit, d'une voix grave et austère : «Suis-moi, on va dans mon bureau.» Puis il partit, sans un regard de plus à mon égard. Je le suivis timidement, bien malgré moi, les larmes brûlantes et le cœur tambourinant. Après une brève marche, nous arrivâmes dans une petite pièce où il y avait une étagère, quelques cadres et un bureau de travail. Le principal alla s'assoir derrière celui-ci. Je restai là devant lui, abasourdie, me dandinant d'un pied à l'autre pour tenter d'évacuer, sans y parvenir, mon stresse. Il commença alors à mugir, m'injuriant de mauvaise élève! Impolie! Mal élevée! Grossière! Sauvage! Me disant que j'allais être rejetée de l'école! Ses mots tournaient dans ma tête et je m'effondrai brutalement devant lui, complètement défaite. Une profonde tristesse m'envahit et je me mise à sangloter, me sentant comme une ratée et une moins que rien! Mais le directeur, impitoyable devant ma peine et ma destruction, me força à me relever et dit : «Viens, tes parents vont venir te chercher pour t'emmener dans une maison de correction». Je le suivis, sans trop réaliser, la tête prise dans une espèce de brume d'abandon, de tristesse et de désarroi.
Nous arrivâmes finalement à la cafétéria et, à mon plus grand trouble, tous les élèves y étaient. Je pressentis qu'ils m'incendiassent alors je baissai précipitamment la tête. Les étudiants se mirent cependant à hurler ensemble et d'une même voix : «Bravo Myrianne! Tu es la meilleure!». Je relevai imperceptiblement la tête et saisie pourquoi tous semblaient contre moi. Je lus hâtivement les trois mots réconfortants écrits sur un tableau : «Joyeux 1er Avril!».
Camille - 15 janvier 2015
Aller ! Une autre petite nouvelle que cette fois, j'ai écris pour un examen ^^. Me demandez pas comment je l'ai récupéré :P. Encore une fois, j'ai seulement corrigé les quelques fautes qu'il y avait, sinon, rien d'autre dans cette nouvelle n'a été modifié. J'espère qu'elle vous plaira. Encore une fois, c'est très différent de ce que je fais dans mes fictions :)
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Étrange journée
HumorJ'ai toujours été sage, la petite élève parfaite qui ne parle pas trop en cours, que personne ne remarque et qui aime bien ça comme ça. Mais aujourd'hui, tout va changer.