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  Durant la période vacancière, beaucoup de lycéens se cherchait un petit boulot ou travaillait déjà.
C'était le cas de Yukine, malgré son jeune âge et son apparence enfantine, il cachait une force de caractère inexorable. Son tuteur légal étant quelque peu dépensier et irresponsable, il avait était obligé de prendre ce boulot à mi-temps. Et oui, il faut bien manger. Au moins, voyait-il du monde chaque jour. Et une personne passait chaque jour, elle ne demandait rien et se plantait devant l'étal. Ne faisait que le regarder avant de partir en courant. Yukine essayait bien de lui parler pour savoir la raison de sa présence, elle ne decrochait cependant aucun mot, il n'avait donc jamais entendu le son de sa voix. "Étrange..." avait-il pensé la première qu'il l'avait vu, et ce manège se répétait tout les jours, encore et encore, à la même heure. Ces visites improvisées, au fur et à mesure qu'elles s'accumulaient, le troublé de plus en plus. Une autre chose le frappa : la simplicité apparente de cette fille. Bien sûr, elle portait chaque jour des vêtements différents mais seul les vêtements simple semblait existé pour elle. Pas de signes distinctif, rien, nada. "On aurait limite pu la perdre dans la foule" cette pensée était quelque peu vrai. Si cette fille était, pour ainsi dire, passe-partout, pourquoi pensait-il à elle tout les jours ? la priorité actuelle était le travail puisque c'était la seule source d'argent. Et d'ailleurs, elle ne devrait pas tarder à passer. Les minutes et les heures s'égrénaient peu à peu, mais toujours aucun signe de vie de sa part. C'était anormal, d'habitude elle était là  tous les jours, à 15h précise. Et pourtant, l'horloge indiquait déjà 16h32.
Lentement, les questions surgissaient, ainsi que la sensation d'un mauvais présage et... la peur.  Sentiment bien connu des enfants, il envahissait peu à peu son corps et son esprit. Il avait peur mais de quoi ? De ce malaise qu'il ressentait depuis, maintenant, plus d'une heure ? Et s'il lui était arrivé quelque chose ? Ce qui lui passa par la tête était évident, puisqu'il enleva son tablier, prévenu Daikoku de son départ sans lui laisser le temps de répliquer et se mit directement en route. Sans le savoir, il engagea une véritable course à l'homme. N'ayant aucune idée de l'endroit où pouvait se trouver cette fille, il écuma la ville à sa recherche. Vérifiant par deux fois chaque rues ou ruelles,  chaque cachettes qu'il connaissait et où elle aurait pu se réfugier.
La nuit commençait à tomber quand il décida de s'accorder une pause. Profitant de la froideur de la nuit, les pensées se bousculaient dans sa tête. À présent que devait-il faire ? Il n'en savait absolument rien. Peut-être avait-il omis un endroit ? Devait-il continuer sa recherche ? Il sentait qu'il se devait de la retrouver, mais en même temps, bizarrement, il ne voulait pas se montrer trop invasif auprès de cette fille. Il inspira et expira longuement, animé par une énergie nouvelle, il fera encore une fois le tour de la ville, ne pouvant se résoudre à abandonner sa recherche. Au fil du paysage urbain qui défiler sous ses yeux, d'ordinaire si habituel pour lui, il n'y faisait plus vraiment attention. Mais maintenant, il le voyait pour ce qu'il était vraiment : un espace grouillant de vie.
Il s'arrêta pour regarder cette beauté qui lui avait sauté au yeux, et se rendit compte qu'il était maintenant au point le plus haut de la ville. Il avait tellement était pris par cette histoire... L'obscurité commençait à prendre le dessus sur la lumière, jour et lumière cédait la place à la nuit et au noir. Lui et sa peur du noir... Pas très virile n'est-ce pas ? Il sentait une boule se former dans son ventre et le stress montait peu à peu. Yukine allait partir et s'empresser de rentrer quand il entendit des sanglots. Ils étaient presque imperceptible, seul les plus  silencieux auraient pu les entendre. Yukine se retourna, attiré par le bruit et se dirigea vers sa source.
Il ne se rendit pas compte tout de suite que c'était elle, la fille tant recherchée. Quand il l'a reconnu, il ne réfléchit pas, se mettant à genoux à côté d'elle et la pris dans ces bras, ne murmurant que ces quelques mots simples à ces oreilles :

"ne t'inquiète pas, ça va aller"

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À suivre ~

Parfois il faut le chercher [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant