Le lendemain, je n'y suis pas allée. J'étais quasiment sûre qu'elles ne seraient pas là, comme la veille. Alors je suis restée à la maison. Et puis de toutes façons, bien que ce ne soit pas de ma faute, j'étais dans l'incapacité physique de bouger et cela me fit l'effet d'un coup de poing dans la poitrine tant j'en voulais à la cause de cette souffrance.
Le surlendemain, j'allais mieux alors je m'y suis rendu. Mais une fois encore, elles n'étaient pas là.
Et ce fut ainsi le reste de la semaine. Et la suivante. J'y retournais. Toujours au même endroit, sur cette petite colline. Tous les jours sans exception, respectant ainsi notre pacte silencieux. Mais rien ne changea. Les étoiles n'étaient toujours pas là. Et pourtant je persistais. Pleine d'espoir alors que même je ne pensais plus en avoir.
Pourtant, toujours rien. Rien hormis cette ombre que j'apercevais au loin à la même heure tous les jours. Et ce fût pareil à chaque fois : je l'ignorais, feignant ne pas la voir.
Et ce fût ainsi tout le restant du mois.
Et à mesure que mon besoin de les voir, les sentir auprès de moi grandissait, mon espoir de les apercevoir s'amenuisait. Jusqu'à ce fameux soir d'Octobre. Elles étaient enfin revenues. Pour l'occasion, je tentait de rester un maximum de temps les yeux ouvert afin d'enfin observer leur lueur. Je laissais les bruits alentours m'enhardir, me transportant vers d'autres cieux en m'imaginant une vie à mille lieux celle que j'ai actuellement. Puis je m'envola ailleurs le temps d'un court instant.