Il a fallu que j'aille voir un specialiste avec toutes mes questions car je me pensais face à une impasse. J'avais analysé mon être et mon comportement et ça ne me satisfaisait pas il fallait donc que j'ai un avis extérieur.
Pour quelqu'un dont personne dans l'entourage proche n'a été consulter c'est d'abord extrêmement douloureux de passer le cap. Bien sûr je n'en ai parlé à personne quasiment (trop peur d'être jugé puisque c'est un sujet qui paraît tabou) et puis on se dit les gens vont penser que je suis folle, que j'ai un problème (et en même temps on en a tous!).
Donc me voilà décider à en trouver un. Pas facile quand on n'en connaît pas et personne pour nous dire si c'est un bon ou pas (alors qu'on hésite jamais à demander aux collègues pour un docteur ^^). Alors on regarde sur le net et on croise 5 à 10 sites en lisant les commentaires et en priant pour que ce soit de vrais patient qui ai écrit.
Ça y est j'en ai trouvé un. La photo sur le site est surprenante avec des cheveux hirsutes et je ne sais toujours pas pourquoi mais ma 1ère impression est étrange en voyant la photo. Je fais taire cette petite voie et je le contacte : d'abord via Facebook : par écrit c'est plus simple même si je ne sais même pas quoi dire à part demander un rdv. Raté il me demande de tel ou de prendre rdv sur psychologue.net je vous dit même pas la solution que j'ai choisit? Du coup me voilà sur le site a essayer de catégories ma demande via des menus déroulants (ou plutôt déroutants dans mon cas). Et voilà le rdv est pris.
En attendant le rdv je le suis tout imaginé : la personne, le lieu (canapé, fauteuil?), ce qu'on allait me demander, le temps que ça allait durer etc... bref le genre de films qu'on se met en boucle surtout en allant se coucher donc absolument pas constructif.
Le jour J à 18h je me trompe de porte et dérange un voisin visiblement habitué aux erreurs puis je rentre dans une maison avec un minuscule couloir avec 3 chaises, des couleurs affreuses au mur et quelques tableaux zen. Une salle à côté avec une table de massage me fait comprendre qu'il y a également une autre praticienne qui fait des massages sans doute et je le dis que j'aurai davantage besoin de ça à ce moment là car je me sentais perdue et je me disais : "mais qu'est ce que tu fiches là ?" Et quand le psy est sorti de son cabinet j'ai regretté de ne pas être partie plus tôt en courant. Les cheveux étaient plus court mais une démarche étrange, un ventre proéminent et surtout un oeil qui part de l'autre côté. (Pour l'anecdote on peut dire qu'il a un oeil qui gobe la cerise et l'autre qui crache le noyau).
Enfin à ce moment là il a déjà commencé à me faire peur et je me suis demandé ce qui allait m'arriver et dans combien de temps je serais chez moi...
La patiente d'avant est partie et la je suis entrée dans un bureau avec un vieux tapis au sol, une fausse cheminée sur laquelle traînait un aquarium qui n'avait pas été nettoyé depuis trop longtemps, un canapé, un immense bureau avec ordinateur et 2 fauteuils face à face.
Il m'a dit de m'asseoir dans le fauteuil et est parti chercher un nouveau cahier.
Clairement j'étais mal à l'aise et crispée. On a discuté encore et encore. Il laissait des blancs interminables entre deux et m'observait pour voir comment je réagissait (les gestes parlent mieux que les paroles et selon lui j'étais encore plus expressive qu'à loral). Sauf qu'il ne m'a expliqué ça qu'à la fin (au bout de quasiment 3h!!!!) Donc tout le long je l'ai pris pour un psychopathe qui me regardait avec un air malsain ou pervers avec une touille qu'il tente de m'hypnotiser. Ou au mieux je pensais qu'il était très fatiguée ou déficient pour prendre autant de temps à répondre.
En plus il chuchotant presque donc je devais me concentrer pour entendre et comprendre ses phrases.
Bon sinon au final je n'ai rien appris de plus à part sûrement un événement marquant dans mon enfance qui m'a obligé à me blinder avec ma carapace. Il m'a quand même dit que j'avais une faculté de contrôle de moi hallucinantes par exemple je le fixait sans dévier le regard et tous mes gestes étaient contrôlés.
Au final j'ai appris une chose (à part le fait de ne jamais retourner le voir) c'est qu'il faut que je fasse de la relaxation / méditation pour que mon cerveau arrête de cogiter et que je sorte de ma zone de confort pour ne pas la restreindre ni être effrayée par l'inconnu.
Donc depuis quelques temps je varie mes heures de déjeuner et départ du boulot, je prend de nouvelles routes en voiture sans mettre le GPS, j'accepte des invitations ou de faire des choses différentes...
Alors oui j'ai peur, oui mon corps et mon esprit veulent fuir et rentrer dans la zone de confort mais dans la zone d'inconnu il se passe des choses et l'avenir est là-bas sinon on ne vit pas : on survit. Et puis une chose que j'ai dite au psy presque sans y penser sur le coup reste un leitmotiv à présent : à chaque fois que j'entame quelque chose de nouveau tout se passe bien, j'ai de la chance et j'en suis heureuse.
C'est donc à présent que tout commence comme diraient certains j'ai les clés de la réussite, à moi de pousser la porte du succès et d'oser!
VOUS LISEZ
La Confiance En Soi
Non-FictionRéussir à avoir confiance en soi est un long chemin à parcourir de la remise en question a l'acceptation puis au travail sur soi. Je vous propose de partager avec vous le cheminement que j'ai fait (et celui qui reste à parcourir) afin de mieux savo...