Fiction 5 Chapitre 1 : « Le Goût du néant » (Charles Baudelaire)

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« Elle se leva, fraîche comme la rose. Les rayons de soleil de ce début du moi de mars révélaient les reflets d'or dans sa chevelure. Elle laissa sa crinière cascader sur son dos et son épaule. C'était une véritable muse en éveil. »


- Non, non et non ! Ça ne va pas ! Jamais personne ne se réveille comme ça ! Hurlais-je.


J'essaie encore maintes et maintes fois d'écrire un passage de mon livre qui me satisfait. C'est mission impossible ! J'abandonne et je vais me coucher.
Après cette courte nuit, j'ai l'air du stricte opposé de ce que j'ai décrit la veille. J'ai les cheveux en batailles qui nécessiteront sûrement de longues minutes de démêlage. J'ai une tête à faire peur avec des grosses cernes soutenues par mes reflets gris et mon teint blafard. Mon haleine ferrait fuir un vautour asiatique ! Dois-je rappeler que cet animale ne possède pas d'odorat ?
Je vais à la salle de bain me rendre présentable. J'enfile mon uniforme, prend mon sac à dos et pars direction l'arrêt de bus. A présent, je suis assise là et regarde le paysage pour éviter de m'endormir. Voilà depuis quelques mois que je dors mal et très peu. Je suis exténuée. Dès que je cesse tout mouvement pendant plus de dix secondes, mes paupières tombent automatiquement. Je descend du bus arrivée à mon lycée et en profite pour me tordre la cheville. Oui, parce que lorsque vous êtes fatigué, vous vous faites mal partout. C'est génial ! Je marche et entre dans mon lycée. Je distingue mes amies devant la salle de philosophie et je les rejoins.


- Salut tout le monde.
- Salut Lu-Chan ! Me dit Levy.
- Salut Lucy. Me dit Lisana.


Nous discutons jusqu'à l'arrivée du professeur. Nous voilà partit pour entamer nos dix heures de philosophie hebdomadaires. Levy s'est vanté d'avoir eu plus que moi au contrôle de littérature. Ça m'énerve profondément ! Tiens, voilà un autre inconvénient à la fatigue. Les nerfs à fleur de peau. On s'énerve ou on pleure sans aucune raison. Lorsqu'au bout des deux heures le professeur nous donne des devoirs, j'ai soudainement envie de pleurer. Je n'arrive déjà pas à faire ceux que j'ai alors allez-y, rajoutez-en ! Je n'arrive plus à suivre le rythme des devoirs et des contrôles. Mes notes sont en chute libre et je ne sais pas où s'arrêtera cette descente aux enfers. Je la subit sans rien pourvoir y faire. Je suis pourtant une bonne élève. Je travaille, je suis attentive et je fais mes devoirs. Je ne crois pas être faite pour ce genre d'études. C'est beaucoup trop pour moi.
Le cours se termine et je sors rapidement dans la salle sans même attendre mes amies. J'entends Lisana m'appeler mais je ne répond pas. Je fonce tête baisser dans ce couloir à présent rempli d'élèves tel un troupeau de vaches en état léthargique. Je ne me rend pas compte que quelqu'un est devant moi et je le percute de plein fouet. Merde ! C'est Natsu, le meilleur ami de Lisana dont elle est secrètement amoureuse. Il me lance un regard mauvais avant de rejoindre la blanche. Je continue ma route jusqu'aux toilettes et m'enferme dans une des cabines. Je m'assois par terre et tente de calmer ma respiration qui commence à s'emballer. Oui, parce qu'en plus de tous les inconvénients déjà cités, il y a les crises de panique. Elles sont de plus en plus violentes à chaque fois. J'ai d'abord du mal à respirer, juste un peu essoufflée puis je suis incapable de faire entrer de l'oxygène dans mes poumons, ce qui se révèle quelques peu problématique. Je reste là pendant toute la récréation. La sonnerie retentit, je sors et retrouve Lisana pour notre cours d'anglais. Levy n'est pas avec nous pour ce cours, ce qui n'est en soit peut être pas une mauvaise chose. Je profite de cette heure pour parler à Lisana du comportement de la bleu et de son besoin continuel de se jeter des fleurs quitte à littéralement écraser les autres. Elle m'écoute et tente de me conseiller sans rien pourvoir faire réellement.
La journée se déroule comme ceci, entre colère et pleures. J'ai l'air lunatique n'est-ce pas ? En réalité, ce n'est absolument pas mon cas. Je rentre chez moi, en bus à nouveau en veillant à ne pas m'endormir durant le trajet. C'est une difficulté majeure lorsqu'on ne dors que quelques heures par nuit.
Arrivé chez moi, je suis incapable de faire mes devoirs. Je ne fais que ça depuis des mois ! Je n'en peux plus. J'ai besoin certains soirs, de plus en plus souvent, de ne rien faire. Regarder une série, lire un livre, écrire mon histoire. Le problème, c'est que cela me met encore plus en retard pour faire mes devoirs. Tant pis, je ne peux plus continuer comme ça. Je me met à pleurer tant je suis en colère ce qui m'énerve d'avantage.


- J'en peux plus ! Je vais jamais y arriver ! Dis-je en pleurant.

FIN DU CHAPITRE

Fiction 5 : La descente aux enfers ( Lucy Day 2017 ) { Fairy Tail • NaLu }Où les histoires vivent. Découvrez maintenant