Esclave de la lune

Chapitre 1 : Nouveau départ

- T'as pris des vêtements chauds ?
- Oui maman...
- Tu m'envoie un message quand tu       arrives hein?     
- mais oui maman!
- T'as pris ton anorak?
- Maman, plus personne ne dit anorak...
- Je m'en fous, tu l'as pris ?
- oui.

On ne va pas se mentir, je ne l'ai pas pris.

- Bon maman , j'y vais ou sinon je vais raté mon train.
- D'accord , tu vas me manqué...
- Toi aussi maman!

Elle me prend dans ses bras et me sert fort contre elle. Je peux entendre son cœur battre. Quand elle relâche enfin son étreinte, je prend ma valise et je l'embrasse une dernière fois en lui disant ;

- Ce n'est qu'une semaine, je reviens ce  week-end tu sais.
- Oui mais ne plus t'avoir dans la maison ça fera bizarre...
- Oui je sais.
- Mais qui va mettre du bazar dans la maison?
- Toi aussi tu vas me manqué -_- ...

Je franchit le seuil de la porte et me dirige vers la gare, je sais que maintenant je ne peux plus faire marche arrière​. Je m'arrête une seconde pour regardé dernière moi, je vois ma mère à la porte qui me fait des signes d'au-revoir.
Quand j'arrive a la gare, je peux constater qu'il y a énormément de  monde. Au loin, j'aperçois Léna, elle me fait signe de venir. Elle a l'air énervée... Je crois que c'est parce que je suis un peu en retard. Je m'avance alors vers elle ;

- Tu viens d'arriver!? Ça fait 1 heure que je te cherche!
- Oui, désolée, j'ai eu du mal a lui dire au-revoir... Il faut que j'aille prendre mon ticket.
- Non, ma mère a pris nos tickets, t'inquiète!
- Ok, merci.

Une fois le train arrivé, elle saute de joie ;

- ON VA ENFIN VIVRE NOTRE RÊVE!! ON VA ALLER A L'UNIF A DEUX !

Je lui répond par un large sourire puis on prend place. Je me suis mise près de la fenêtres afin de ne pas trop avoir le mal du transport. Je met mes écouteurs et ferme doucement les yeux, je n'ai pas beaucoup dormi. Juste avant de tomber dans les bras de Morphée, j'entends Léna ;

- EMMA! Dors pas!

J'ouvre alors brutalement les yeux. Je lui râle un peu dessus puis elle me regarde avec un air de chien battu ;

- Me laisse pas toute seule...
- Mais je suis fa-ti-guée
- S'il te plaît... en plus il y a des vieux derrière et ils puent.

Alors on se regarde, elle me fait signe de regarder derrière et quand je vois les personnes âgées, je la regarde d'un air dégoûter et on se met un rire comme des folles. À la gare d'après, on regarde les gens sortir pour rejoindre leurs familles, ça me fait penser a ma mère... elle ne s'est pas encore remise du divorce avec mon père. Pour moi c'est comme si il était mort. Il n'a jamais était présent pour moi et il avait le culot de me faire des remarques. Je ne l'aimais pas et ce n'est pas aujourd'hui que ça va commencer. On ne s'est jamais entendu lui et moi. Je crois que c'est parce que il faisait pleurer ma mère.
Les vibrations de mon téléphone me sortent de mes pensées. On m'appelle. C'est mon père, je ne répond pas. Ça ne devrait pas l'étonné, je ne décroche jamais quand il m'appelle​. Comme d'habitude il me laisse un message vocal que j'écouterai sûrement jamais. Léna me regard d'un air inquiets, je lui montre l'appel en absence, elle comprend et me prend dans ses bras. Au moment ou le train redémarre, je vois un garçon qui cherche de la place dans le train. Il me regarde, s'approche et nous demande ;

- Je...je peux m'asseoir avec vous?

Léna répond immédiatement ;

- Oui oui!

Je l'a regarde puis elle me lance un "bah quoi?", je ne repond pas, remet mes écouteurs et sors mon cahier de dessin. Je n'arrive pas a me concentrer, il me regarde, il a des yeux bleu saphir, ça peau et légèrement bronzée et il a les cheveux blond. C'est presque irréel. STOP, je ne peux pas penser aux garçons. Je dois me consacré a mes études. Je le regarde et il me demande ;

- T'écoute quoi?

Je regarde Léna qui s'est endormie, il me parle a moi! A l'aide! Bon, restons calme.

- Tu connais pas.
- Comment tu pourrais savoir ça?

Je lui passe un écouteur, il me regarde et répond ;

- Nirvana.
- Tu connais?
- J'adore!

Je lui souris timidement.

- Tu t'arrêtes où?
- Moi et Léna on va a l'Université Bellville. Et toi?
- Moi aussi!
- Cool!

Il me regarde, il a quelque chose dans les yeux qui me donne des frissons. On est interrompu par le réveil soudain de Léna. Elle regarde autour d'elle et me demande ;

- J'ai dormi longtemps?
- Non, une heure peu être.
- On est bientôt arriver?
- Oui, dans 5 minutes.

Léna soupire. L'inconnu me fixe toujours... il est... perturbant.
Une fois arrivés, Léna sort du train en courant. Elle saute dans tous les sens, c'est agaçant. Elle m'énerve mais qu'est ce que je l'aime. Elle et moi, on se connait depuis la naissance. On a toujours étais inséparables. Certes, on a eu des hauts et des bas mais on s'en sort facilement et puis ça dure pas plus de deux heures en général. C'est un peu ma faute, j'ai un caractère de merde. Je crois que c'est la seule qui me supporte vraiment. Avant, on était totalement folles, on faisait n'importe quoi, on savait ce que voulais dire "s'amuser". Et puis viens le décès de ma petite sœur, a partir de ce moment je me suis calmée. Je me consacre plus au études maintenant, je sors presque plus. Ce changement a énormément marqué Léna qui me disait de me secouer un peu parce que je ressemblé a un cadavre. Elle n'aimait pas me voir comme ça. Maintenant elle si fait mais voilà...
On est enfin arrivé dans notre chambre. On est au bâtiment B à la chambre n°276 au 3ème étage.
Quand Léna ouvre la porte - elle voulait absolument que se soit elle qui l'ouvre - elle écarquilla les yeux. Elle avait déjà fait des plans pour sa partie. Ella me saoule déjà. Je me demande dans quelle chambre se trouve l'inconnu de tout a l'heure. Peu être qu'il est dans le même bâtiment que nous! Peu être pas. Il faut que j'arrête de pensé a lui, on a juste passé le trajet ensemble. Il faut que je reste concentrée sur mes études. Mais j'y arrive pas, il a ce truc dans les yeux qui m'attire.
Bref, je mets de la musique puis commence a faire mon lit. Je place les posters de mes groupes préférés sur mon mur, je décors un peu a ma façon puis je passe a la salle de bain. Léna a déjà finit et s'est rendormi. Franchement, ça ne m'étonne pas. Elle ne m'étonne plus. Elle, elle veut vivre longtemps, elle veut profiter de la vie et s'amuser toute la nuit. C'est le genre de filles que j'aurais voulu être. Malheureusement, je ne le serais jamais. Je suis trop "ringarde"…
Je ne m'aime pas vraiment. J'ai deux pied gauche, je suis moche, je ne sais pas m'exprimer et je n'ai pas confiance en moi.
J'ai tout les défauts. Léna, elle a tout pour elle. Elle est belle, drôle, souriante,...
J'allais me préparé un café quand on frappe a la porte, j'ouvre et IL était là, devant moi ;

- Salut !
- Heuu... salut...
- Je te dérange?
- Non non, heu entre. Fait pas gaffe, Léna dort.
- Ha ok. Enfaite je me suis pas présenté, je m'appelle Gayl.
- Moi Emma...
- T'es en quelle classe?
- Chui en 1C et toi?
- Chui en 1C aussi!
- Ha cool !

NAN! Pas cool du tout !!!

-  Enfaite, tu as fais comment pour me trouver?
- Bah en fait je voulais juste voir qui etait dans la chambre d'à côté.

QUOI ?!

- A ok...
- Je vais partir parce que sinon je vais jamais commencé à aménager ma chambre...
- Ok... bye...

Je crois que j'ai étais rouge comme une tomate du début a la fin de cette conversation. Durant la nuit, j'ai pensé à lui, à lui et a na façon de parlé, de pensé, de s'habiller. Je crois que je l'aime mais je ne veut pas! Je ne peux pas! Et puis il ne voudra pas de moi... Je dois l'effacer de ma mémoire mais c'est impossible!