Chapitre 25: Partie 3

1.5K 172 23
                                    

Bonne Lecture ~♡  

Je me réveille enfouis dans le torse d'Alex. Il fleure bon, et je me sens parfaitement à ma place. Hier soir, je me suis endormie comme une masse, et je dois avouer que c'était aussi un moyen pratique de fuir... Disons que les courbatures et les douleurs dans le bas ventre m'ont en quelques sorte servies d'avertissement...

Non pas que je ne veuille plus jamais remettre le couvert, parce que je dois dire que la première partie était juste incroyable, un vrai empire des sens. Mais j'avoue que même sans le souvenir de la douleur, j'appréhende de recommencer, même sous la douche, nous nous sommes seulement caressés...

Et à l'instant où je me remémore cela, il ouvre ses magnifiques yeux gris. Je l'embrasse mollement, passe ma main dans ses cheveux et fais glisser mon pied sur le long de sa jambe velue.

- On bricole aujourd'hui, grogne-t-il d'une voix enrouée.

- Oui, je t'embauche pour la journée.

- Oh, c'est un scénario très sexy mademoiselle Foster, je dois également réparer la tuyauterie ? demande-t-il en laissant un rire guttural s'échapper d'entre ses lèvres.

- Tu penses avec, commençai-je en rigolant.

- Ma queue comme dirait Saul, s'amusa-t-il.

- C'est tellement embarrassant comme terme, soufflai-je en étouffant un rire ridicule.

- Pourtant c'est à peu près ça, dit-il en baissant les yeux sous les draps.

Je suis son regard, et tombe sur l'objet de notre discussion. Je dois avouer que ce n'est pas franchement moche... Attendez, il est en train de... Durcir.. ?

- Alex, non, avertis-je en levant les yeux.

- Je n'ai rien dit, et je te signalerais que les hommes ne peuvent pas vraiment contrôler ce genre de phénomène.

- Un phénomène, répétai-je en gloussant. Bon et bien ton phénomène et toi, je vous attends dans le garage.

J'annonce cela et me lève sans écouter ses protestations, pour enfiler mes habits un peu plus loin et plier le t-shirt qu'il m'a prêté.

- Reste encore un peu, demande-t-il nu dans les draps blanc une moue terriblement sensuelle plaquée sur le visage.

- Refroidis Popol, je t'attends à la maison avec deux cafés, soufflai-je en posant un baiser sur sa joue.

- Tu viens d'appeler mon pénis Popol ? C'est une blague ?!

Je ris en sortant et descends les escaliers de bon humeur. 

Dehors, l'air est bon, pas encore brûlant, juste bon. J'ouvre la porte d'entrée, salue Agatha et lui annonce qu'Alex va m'aider à arranger la voiture. Elle me donne les clefs de l'engin et du garage, et je fais rapidement deux cafés avant de filer voir ce qui m'attends.

J'arrive devant la porte, je pose le plateau avec les deux mugs bouillants à terre et j'enfonce les clefs dans la serrure avant de pousser la porte de toutes mes forces.

Devant moi, un garage totalement poussiéreux apparaît. Il faut croire que même Agatha procrastine des fois ! L'endroit empeste le renfermé, et la lumière pénètre étrangement à l'intérieur, une grande couverture cache ce qui m'a tout l'air d'être mon futur bolide.

Je m'approche, et tire le tissu qui glisse sur la carrosserie avant de laisser apparaître une grosse voiture noire (ou plutôt grise étant donné l'amas poussiéreux qui s'est déposé sur l'engin) dans un état déplorable. J'aurais adoré pouvoir vous dire le nom de la bête, ou vous décrire un peu mieux le tout, mais je ne m'y connais absolument pas...

- Wow, il va me falloir beaucoup de compliments et de baisers pour me donner le courage de remettre ça en état de marche... grinça une voix derrière moi.

Alex dans un short noir et un chemise bûcheron, un mug à la main regarde fixement la voiture et à son sourire moqueur, je sens que cette voiture va être une sacrée galère...

- Il y a moyen que je te fasse plaisir, m'amusai-je en me rapprochant suffisamment de lui pour le voir anticiper une étreinte.

Mais je me baisse et attrape l'autre tasse sur le plateau à terre en rigolant.

- Ça commence bien...

- Je rigole, ironisai-je en posant un baiser léger sur ses lèvres.

Il me sourie, charmeur et il me prend les clefs pour mettre le contact. Puis je le vois commencer à farfouiller. En réalité, il a passé la matinée à farfouiller, et moi je l'ai regardé de loin en lui donnant de temps à autres les outils qu'il cherchait.

Puis nous avons mangé sur le pouce, je me suis mise à nettoyer la carrosserie, il est passé acheter deux, trois trucs pour la voiture, puis il s'est remis à son œuvre. Ensuite, nous avons continué jusqu'à six heures, j'ai pris une douche, lui aussi, nous nous sommes retrouvés dans sa voiture et il m'a emmené dans un coin pas loin et très calme, nous nous sommes promenés. Il m'a parlé d'une fête chez Selena le lendemain, et finalement nous sommes rentrés. Il s'est introduit à la maison par la fenêtre, nous avons dormi ensemble, et nous avons attendu qu'Agatha parte le lendemain matin pour sortir de notre tanière.

Et ce fût le même cirque, bricolage, repas rapide, discussions stupides, pauses interminables dans l'herbes, plans sur la comète.

Mais vers seize heures, j'ai entendu le ronronnement d'une voiture.

Rien d'anormal, pourtant lorsque je l'ai vu se garer sur le trottoir adjacent à la maison, j'ai senti que c'était mauvais signe. J'ai essuyé activement mes mains sur un chiffon, et je suis sortie en arrangeant distraitement mes cheveux.

Et l'impensable est arrivé.

La porte de la voiture s'est ouverte, et en un instant ma mère, comme sorti de nul part est apparue sous mes yeux. Telle la sorcière dans les comptes de fée, j'ai immédiatement senti qu'elle apportait le malheur avec elle.

Fraîche comme un gardon, dans sa jupe droite noire et sa veste de tailleur bordeaux, un chignon savamment étudié, et ses lunettes de soleil sur le bout du nez, j'ai vu sur son visage mesquin, que je n'étais décidément pas prête d'oublier ce jour.

DrownedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant