Gravity (Alec Hardy/Rose/Ten)

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Alec Hardy avait tout pour être heureux dans la vie : une magnifique femme, une fille adorable, une jolie petite maison dans une ville tranquille et un travail dans lequel il excellait malgré les dires des journaux. Et pourtant, il faisait le même terrible cauchemar qui le réveillait en sursaut, en sueur, à bout de souffle, paniqué. C'était le plus étrange des cauchemars qu'il ait jamais eus. D'une certaine façon, il avait l'impression d'avoir déjà vécu cette situation, d'avoir déjà ressenti ce désespoir, cette terreur, cette douleur mais il savait que c'était impossible. C'était trop irréel. Pourquoi faisait-il ce cauchemar ? Pourquoi se sentait-il aussi mal chaque fois qu'il se réveillait de ce cauchemar ?

Cette nuit encore, il se réveilla en sursaut après que le songe avait hanté son sommeil une nouvelle fois. Il jeta un œil sur sa femme qui dormait paisiblement à côté de lui et se leva, faisant son possible pour ne pas la réveiller. Il quitta la chambre aussi silencieusement que possible et ouvrit la porte d'entrée. Il sortit et ferma la porte derrière lui. Il s'assit sur la petite marche et regarda le ciel étoilé de la nuit qui se colorait de nuances de rouge, d'orange et de jaune. Le soleil se levait quand Rose s'assit à côté de lui et lui donna une tasse de thé.

— Encore ce rêve ?

Alec hocha la tête et prit la tasse de thé qu'elle lui donnait. Il en but une gorgée. Il était chaud et réchauffa son corps que la terreur de la nuit avait glacé. Il ne faisait pas froid dehors, mais le rêve l'avait énormément refroidi à l'intérieur.

— Tu ne veux toujours pas en parler ?

— Comment je peux parler de quelque chose que je ne comprends pas ?

— Tu ne devrais pas aller travailler aujourd'hui. Reste à la maison. Repose-toi.

Il posa la tasse sur le sol à côté de lui et la prit dans ses bras. Il déposa un doux baiser sur son front et murmura un 'je t'aime' à son oreille. Elle sourit. Aussi longtemps qu'elle serait avec lui, rien de mauvais ne pourrait lui arriver. Il en était convaincu. Oh, comme il avait tort !

— Nan, je dois y aller. Je ne veux pas que Miller me vole mon boulot. Elle me déteste encore pour ça.

— En fait, je suis presque certaine qu'elle t'apprécie.

— Je sais que je peux compter sur elle. C'est la seule en qui j'ai confiance ici. Mais ne lui dis pas. Je ne veux pas qu'elle pense qu'on est amis ou un truc du genre.

— Tu es un con, plaisanta Rose.

Il savait qu'elle plaisantait. Ellie Miller ne l'aimait pas au début mais à présent, elle était la plus proche amie qu'il avait dans cette ville. Elle semblait être la seule à l'apprécier. Les autres l'appelaient 'sale gueule'. Il s'en fichait à vrai dire.

Alec se prépara finalement à aller travailler et embrassa les deux femmes de sa vie avant de partir. La journée était longue. Il resta dans son bureau à remplir de la paperasse. Il était épuisé. Il retira ses lunettes, se frotta les yeux et se renfonça dans son fauteuil. Il ferma les yeux et les mêmes images vinrent le hanter alors qu'il tentait de se reposer un peu. Le même sentiment de désespoir, de terreur, et cette même douleur torturaient son cœur et son âme. Le même hurlement sortant de sa propre bouche le déchirait de l'intérieur. Un hurlement d'impuissance, de douleur. Un hurlement qui lui brûlait la gorge. Un cri qui faisait écho à la douleur qui attaquait tout son corps et son esprit.

— Rose ! s'exclama-t-il en se réveillant soudainement dans le même état de vulnérabilité qui suivait toujours le cauchemar.

— Elle m'a appelée pour que je garde un œil sur vous. Elle s'inquiète pour vous.

Brèves de TARDISOù les histoires vivent. Découvrez maintenant