Après un très rapide conciliabule, nous avions décidé que Blaise sortirait seul de la Salle sur Demande. La vérité, c'était que nous avions tous connaissance de la cape d'invisibilité sauf lui, et que je savais qu'Harry ne voulait pas qu'il en apprenne l'existence. Blaise avait beau être mon meilleur ami, je comprenais la position d'Harry. Il sortit donc de la salle, et quelques instants plus tard, nous avions tous réussi à tenir sous la cape, avant de quitter la pièce. Dans le couloir régnait une agitation sans nom. Avec beaucoup de précautions nous nous étions éloignés du couloir avant de réapparaitre plus loin comme si de rien n'était. Je vis rapidement qui était impliqué dans ces échauffourées. Pansy et Seamus semblaient en proie à une violente dispute. Et visiblement, elle me concernait.
" Parkinson, qu'est-ce qui se passe ? lança Blaise pour tenter de comprendre les raisons de cette dispute.
- C'est ce petit crétin de Gryffondor ! Tu sais ce qu'il prétend, Blaise ?! Je t'assure que ça devrait te plaire tiens ! Vas-y Finnigan, dis-lui ! "
Je sentis Harry me serrer la main, rapidement. Lui aussi avait compris. Finnigan semblait déjà avoir des doutes sur Harry et moi, et s'il lançait ça dans ce couloir, devant tous ces élèves, c'en était fini pour moi, il était évident que cela remonterait rapidement aux oreilles de mon père, qui ne me pardonnerait jamais une telle chose.
" Finnigan, Parkinson ! m'exclamai-je. "
Tous deux se tournèrent vers moi, surpris.
" Vous n'avez pas bientôt terminé vos enfantillages ?!
- Tiens, Drago, tu tombes bien ! répondit Pansy. Tu devrai toi aussi écouter ce que ...
- Je n'écouterai rien du tout ! Ça suffit maintenant ! Finnigan, dégage de ma vue, tu m'as déjà suffisament gâché ma journée.
- Et qu'est-ce que tu comptes faire ? me rétorqua-t-il en dirigeant sa baguette sur moi. "
Les choses allèrent alors très vite. Pansy sortit à nouveau sa baguette, et s'apprêta à lancer un sort à Seamus, qui était dos à elle. Blaise se jeta entre les deux. Fort heureusement, Pansy n'avait jamais été très douée en sortilèges et le sortilège Doloris qu'elle avait tenté de lancer n'eût quasiment aucun effet sur mon meilleur ami. En revanche tout le monde semblait apeuré par ce qu'elle venait de faire, y compris Seamus.
" Tu ... tu viens de lancer un sortilège impardonnable ... balbutia-t-il. "
Pansy elle-même semblait ne pas réaliser ce qui venait de se produire. Mais les événements de telle sorte n'étaient jamais anodins, et surtout ne restaient jamais impunis. Dumbledore apparut aussitôt, mi-marchant mi-courant.
" Miss Parkinson, veuillez me suivre s'il vous plait. Messieurs Finnigan, Malefoy et Zabini, suivez-moi également. "
Je suivis le petit groupe non sans un dernier regard fugace à Harry. Je savais que je n'avais rien à me reprocher dans tout ce qui venait de se passer, mais je savais pertinemment que la base de leur dispute venait du fait que Seamus avait du parler à Pansy des soupçons qu'il avait sur Harry et moi. Et tout ça pouvait aller beaucoup plus loin qu'une simple dispute, Pansy venait de le montrer. Je savais qu'elle serait sanctionnée pour son geste mais j'ignorais jusqu'à quel point la sanction pouvait aller.
Nous venions d'arriver dans le bureau de Dumbledore. Il s'assit et nous observa tous les quatre derrière ses lunettes en demi-lune. J'avais rarement eu affaire directement à lui, contrairement à Harry. Il m'avait souvent décrit ses regards perçants qu'il lançait, comme s'il savait déjà tout avant qu'on lui ait dit quoi que ce soit.
" Miss Parkinson, avez-vous la moindre idée de la gravité de votre geste ? lança-t-il, d'une voix étonamment douce et calme.
- Je suis désolée, Professeur. Je ne sais pas ce qui m'a pris, j'ai voulu protéger Drago quand j'ai vu que Finnigan allait l'attaquer.
- Tu crois vraiment que j'allais lancer un sortilège à Malefoy dans les couloirs devant un tas d'élèves, et risquer le renvoi. C'était une simple provocation, rien de plus. "
Á ce moment là, la porte du bureau s'ouvrit à la volée, laissant apparaitre Severus Rogue, la mère de Pansy, et surtout ...
" Père ! m'exclamai-je. Qu'est-ce que vous faites ici ?
- Bonjour, Drago. Ton professeur de potions m'a averti que tu étais impliqué dans une histoire douteuse, je suis donc venu vérifier par moi-même de quoi il en retournait.
- Severus, la prochaine fois, je vous serai reconnaissant de ne pas avertir les parents des élèves sans mon consentement. Lucius, je vous demanderai de quitter mon bureau, pour le moment, s'il vous plait. "
Mon père lança un regard noir à Dumbledore avant de sortir de la pièce. Je savais l'abjection qu'éprouvait mon père pour le directeur, mais depuis quelques temps je ne partageais plus son avis. Il était sûrement un des meileurs directeurs, et non pas un des pires.
" Bien, Madame Parkinson, j'imagine que le Professeur Rogue vous a déjà expliqué ce qui vient de se produire, continua Dumbledore d'un ton plus cassant.
- Oui, Monsieur le directeur, approuva la mère de Pansy sur un ton doucereux. Mais vous savez, ce n'est qu'une enfant, elle ne s'est probablement pas rendu compte de ce qu'elle faisait.
- Nous parlons ici d'un sort impardonnable, Madame, lui répondit Dumbledore, je pense que Miss Parkinson avait pleinement conscience de ce qu'elle faisait. Et rien ne saurait excuser son acte. Fort heureusement, monsieur Zabini n'a été que très légèrement touché. Ceci étant dit, lancer un sort à un élève, qui plus est qui se trouve de dos, est déjà répréhensible. Mais il ne s'agit là pas de n'importe quel sort. Le sortilège Doloris est, à l'extérieur de cette école, passible d'un emprisonnement à la prison d'Azkaban. Vous le savez, sans doute, le ministère est à l'heure actuelle très pointilleux sur la sécurité de notre communauté. Le ministre sera donc là d'un instant à l'autre, et nous déciderons ensemble de la sanction qui vous sera attribuée, Miss Parkinson. "
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Quand viendra le jour
FanfictionUne histoire d'amour, d'amitié, de trahison. Et quand viendra le jour ?