Mon pire cauchemar...

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Mon pire cauchemar...

Note informative : cher lecteur, vous vous apprêtez à lire un récit particulièrement troublant, de par la vraisemblance des éléments qu'il contient . Je ne pourrai, sous aucun prétexte, être tenu pour responsable des troubles qui subviendront à la suite de votre lecture. Vous voilà prévenue...

Notre histoire, aussi brève soit-elle, débute par une belle fin d'après-midi d'hiver, en décembre. La journée avait été raisonnablement ensoleillée, sans pour autant faire fondre la neige, blanche substance immaculée, qui s'amoncelait dans le cour de la maison des Delval. Une bien humble demeure traditionnelle de Provence, avec ces murs corail, son toit de tuiles en argile et cet encadrement blanc des portes et fenêtres; si caractéristique aux maisons méditerranéennes, tout comme les lourds volets en bois vert. La modeste famille qui habitait la battisse, ordinaire dans la forme, et dont j'appréciai la compagnie, m'avait invitée à passer la journée dans ce charmant petit bourg, perdu en pleine campagne varoise.

Je ne serais vous dire si l'histoire que me conta Jade Delval, la fille aîné de cette sympathique famille et amie de longue date, tenait du vraisemblable, tant elle m'avait parut grotesque. Mais mon interlocutrice, qui avait toute ma sympathie, était le genre de personne à avoir la tête sur les épaules, d'autant que cette dernière, ne souffrant d'aucune pathologie psychiatrique notable, ne se risquerait pas à passer devant moi, pour une de ces illuminés qui crient à qui veut l'entendre au coin des rues, que la fin du monde ou que sais-je encore comme autres catastrophes apocalyptique à s'abattre prochainement sur nos têtes d'êtres impies.

Cela faisait près d'un an que nous ne nous étions vu, et ce qu'elle me confia, avec toute l'honnêteté et le sérieux dont une femme d'un âge aussi fringant que le sien pouvait faire preuve, allait me hanter pour le restant de mes jours. Pourtant, les événements que cette dernière me conta en cette fin d'après midi du 5 janvier, au gré de notre promenade dans le square qui bordait l'axe principale de son petit village, me laissa sur l'instant, dans un profond sentiment d'incrédulité. La véracité des faits avancés, si extravagant que d'aucuns qualifieraient provenir d'un esprit maladif, dont les démences hallucinatoire ne seraient pas à relever, tout comme le contexte dans lequel ils étaient survenus, laisserait penser à un fantasme irascible d'un onirisme discutable de la part du délirant. Et ce, même après avoir moi aussi, vécue une chose qui s'apparente à son témoignage. Mais laissons cela pour l'instant. Je fis donc abstraction de mes doutes et l'écoutai poliment, sans jamais l'interrompre.

Les mystérieux événements qui se profilèrent au sein de la propriété des Delval, dans la soirée du 27 au 28 décembre, débutèrent peu avant le dîner. Après une après midi passée sur un jeu, que je ne nommerai pas pour des raisons purement personnels, mon amie, lassée par la monotonie répétitive de la stratégie abordée, s'était allongée sur son lit et consultait tranquillement sa messagerie ; lorsque du coin de l'œil, elle aperçut une ombre fugace, incertaine et bien trop rapide pour en détailler les contours brumeux. Elle n'y prêta pas attention bien sur, il est fréquent que ce genre de désagrément surviennent après un certain temps passé devant un écran. Lorsqu'elle dû se rendre à la cuisine pour le repas, elle me confia, avec tout le sérieux et la sincérité dont elle pouvait faire preuve, qu'une ombre, la même que celle qu'elle avait aperçut dans sa chambre quelques minutes Auparavant; plus noire que celles que projetaient la lumière de ses plafonniers sur les murs blancs du couloir du premier étage, était apparut sur le mur qui lui faisait face. Informe, elle n'avait pu distinguer une quelconque ressemblance avec ce qu'elle connaissait, hormis l'ombre passagère aperçut précédemment dans sa chambre et dont aucun trait familier qu'elle aurait pu reconnaître, se tenait la, devant elle. Grande, profondément noire, opaque, d'un aspect fluctuant, aux contours intangibles, sans réel démarcation. En se rapprochant, elle pu néanmoins distinguer une chose aussi troublante qu' invraisemblable, l'ombre qui n'était pas rationnel de par son aspect, ne reposait non pas sur le mur comme elle l'avait cru au début mais, s'en détachait de quelques centimètres, flottant dans l'air telle un fantôme. En un battement de cil, l'ombre avait disparue. Troublée, elle descendit les marches de l'escalier, les jambes branlantes et d'un pas mal assuré, prit la direction de la cuisine.

[One-Shot] Mon Pire Cauchemar...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant