J'arrive au Macdo à 9 heures ce matin, je suis en cuisine, comme si qui que ce soit allait venir manger un Big Mac à cette heure ci. Je resterais jusqu'à 23 heures vu que je n'ai pas travailler hier soir. Je récupère Feryel ce soir car elle voulait rester chez mon père tout le week-end.
Oui, je sais que vous êtes impatients de savoir comment ça s'est passé, et bien, c'était sympa, même très sympa, j'en suis la première étonnée. Tarik est très intéressant quand il n'est pas désagréable. On a ri, on a beaucoup parler, on a bien manger, le vin était bon, bref une charmante soirée.
Mais, parce qu'il fallait quand même un mais, Tarik n'a absolument rien tenté, pas la moindre d'esquisse d'un rapprochement, nothing, nada, walou, ce qui m'a frustrée comme jamais. Je veux dire, ça fait bientôt 3 ans que mon corps est un no man's land, littéralement.Enfin bref, je pense aux machines que je dois faire en rentrant, surtout que je dois absolument trouver un pull. Oui parce que j'allais pas dire à monsieur qu'en embarquant son frère, il avait embarqué mon seul pull, je suis pas Causette. Et Ademo ne pourrait pas comprendre, n'est-ce pas ? Oui, mes copines me l'ont dit, du coup non seulement je me suis sentie conne pour l'épisode du briquet et, comme si ça ne suffisait pas, hier en arrivant, j'ai été hyper gênée et de stress, je lui ai dit "Bonsoir Ademo". Il a bien sur éclater de rire, bref la gêne totale.
C'est quand mon responsable claque des doigts devant mes yeux avant de souffler, en sachant qu'il pue de la gueule, que je me rends compte que j'étais complètement perdue dans mes pensées. C'est ça qui est chiant dans ce genre de travail, t'es absolument pas absorbé ou alors t'es juste lobotomisé, tu n'as que ton esprit pour t'occuper et tu divague sans fin.
En même temps, j'ai passer une si jolie soirée, il était si séduisant... En passant devant la vitrine du Drive, je me rends compte que j'ai le sourire jusqu'aux oreilles, rien que de repenser au charme qu'il opère sur moi. Ça faisait un long moment que je n'avais pas ressenti ces émotions la.
Puis je remarque que mon rictus est si marqué qu'il se confond avec ma balafre et mon sourire se fane. L'homme est le plus cruel des animaux, j'ai cru l'oublier.🔸🔸🔸
Je me réveille dans mon lit, un dimanche matin, en calbar. C'est la première fois en 4 ans que je ne couche pas avec une meuf un samedi soir, et si y avait pas eu la prison entre temps, ça ferait des millénaires.
J'y vois pas forcément de lien avec Asrar, qu'on commence pas à croire jsuis in love d'elle. C'est juste qu'elle est drôle et cultivée, j'ai pas eu spécialement besoin d'une autre distraction, hier elle m'a suffit. Je suis retourner au quartier, j'ai fumer un ptit avec mes reufs et jsuis monter dormir comme un gros bébé.Dimanche, c'est journée studio, j'enfile un jogging, m'allume une clope et laisse un billet sur la table de chevet de Yanis. Il m'a dit qu'il voulait aller au grec avec Sabri, Casper les emmènera, et jme casse.
Nabil a pas dormi à la maison hier et je sais qu'en le retrouvant, il va me poser une tonne de questions parce que même si on dirait pas comme ça, c'est une commère ce mec.
Et ça n'a pas manquer, en arrivant, deja il avait une tête qui voulait tout dire. Je l'ai pas calculer de la matinée et à midi, il m'a proposer d'aller graille au domac, bien sur j'ai accepter, faut vraiment être louche pour refuser.
Nabil me dit que Casper y est avec Yanis et Sabri, je suis heureux de manger avec ma mif. Quand on a vécu le pire, un rien suffit à l'être.En arrivant devant le Macdo, on croise Asrar avec sa clope, parlant vénère au tel.
Tout le temps vénère, elle, après ça parle de moi. Nabil s'avance vers elle, c'est vraiment un hmar. Depuis quand tu vas voir une meuf vénère de ton plein gré ?
Elle raccroche en le voyant arriver et lui tire un grand sourire avant de le tcheker. C'est marrant qu'ils soient potes, ils ont vraiment rien à voir l'un avec l'autre. Elle se tourne vers moi et ne sait pas quoi faire, je le tcheke, ça va, je vais pas lui taper la bise non plus.
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Loin des hommes - PNL
Художественная прозаMaintenant que j'étais face à mon destin, je me demandais si j'aurais fait ces choix en toute connaissance de cause. Les mains nouées, je me suis arrêté en plein milieu de la salle, sous les regards interrogateurs de tous ces gens; famille, amis, in...