Christophe Giacometti

551 33 13
                                    

NDA: ce chapitre risque d'être plutôt court (plus que les autres). J'en ferai un plus long plus tard. Et je n'ai jamais écrit des descriptions de baisers, donc soyez indulgents.

Bonne Fête Christophe m'étais-je dit. Quelle merveilleuse fête: avoir à parcourir le monde pour trouver mon âme sœur, même si elle n'existait pas. Viktor, qui avait été réuni avec Yuuri la veille, m'avait dit de me reposer et de les rappeler le jour de ma fête. Aujourd'hui. Mes mains tremblantes composèrent le numéro de mon ami. Il décrocha aussitôt.

-Oui?

-Wow, Viktor, quelle magnifique salutation! Bonjour, Vik' comment vas-tu?

Le tout avait été prononcé avec ironie, mais mon humeur avait probablement fait sonner le tout comme une critique.

-Oui, bon. On peut se rejoindre à quelque part?

-J'imagine. Tu ne m'as toujours pas dit ce que tu prévoyais faire.

-Yuuri et moi allons t'aider à trouver ton âme sœur, simplement. Je ne connais pas la ville, alors, tu veux bien qu'on se retrouve à l'aréna?

-Très bien. Vas où tu veux. Je te suis.

-Amazing!

-Bye.

-Bye!

Je me déplaçai tant bien que mal jusqu'à mon auto. Le trajet ne dura que quelques minutes, mais je failli m'endormir plusieurs fois. Ma tête semblait exploser un peu plus à chaque seconde, et ma faiblesse était telle que je ne me croyais même pas en état de gagner un bras de fer contre une fourmi. Bien que déjà mauvaise, je pouvais deviner que ma vision avait empiré. L'accent russe de Viktor me permit de le retrouver, plus ou moins, et de ne pas l'écraser. Il vint, à la demande de son fiancé, m'aider à marcher, pendant que l'autre tentait de nous expliquer sa théorie selon laquelle la proximité de ta moitié jouerait sur ta faiblesse. Je faillit lui rire au nez, lui qui croyait encore à l'existence de mon âme sœur. Une fois à l'intérieur, nous nous assîmes sur un banc. À ma gauche, Yuuri me dit:

-Maintenant, ferme les yeux. Essaye de sentir une force qui vous connecte. Imagine-le...

-Je ne sais pas à quoi il ressemble!

-Il? Tu vois, tu sais que c'est un garçon. On fait du progrès.

-Je disais ça de façon impersonnelle!

-Maintenant, referme les yeux.

J'étais de plus en plus faible. Après vingt minutes, aucun progrès n'avais été fait. Yuuri et son fiancé étaient définitivement les deux pires coach que la terre ai porté. Le japonais me dit:

-Ok. Faisons une pause. Je vais voire Phichit et Emil juste à côté et je reviens.

-Attends!

Je me relevai péniblement, en grimaçant de douleur. Je me sentais comme obligé de le suivre. Je m'expliquai:

-Je viens. Je n'ai pas particulièrement envie de rester seul.

-Tu es sur? Mais tu es déjà faible.

-Je peux marcher jusque là.

Je vis une lueur luire dans les yeux glaciers de Viktor. Il semblait avoir l'espoir que l'un de leurs deux amis soit mon âme sœur. Je ne connaissais pas vraiment Phichit, et Emil était mon ami. Je le voyais comme un frère. Mes forces diminuaient à chaque pas fait. Une fois près du banc, je basculai, et, n'ayant plus suffisamment de puissance pour me rattraper, m'écrasai sur un jeune thaïlandais. Je gémis de douleur, ma jambe droite ayant heurté un patin traînant au sol. En me relevant, je m'accotai contre l'autre patineur. Ma main droite, sur la sienne, devint soudainement brûlante. Un motif aux couleurs du feu se dessina sur ma chair. Je devinai que le même symbole se traçait sur sa main. À mes côtés, Yuuri avait les yeux grands ouverts par la surprise, sa mâchoire frôlant le sol. Il tira un peu sur le bras de son petit ami qui, à son tour, se mit à me fixer. Leurs deux meilleurs amis, Phichit et moi, vivaient le processus de liaison d'âme sœurs, ce qui, je l'avoue, pouvait sembler impressionnant. Sous moi, un gémissement se fit entendre. Le jeune homme avait ouvert ses yeux, qui étaient d'un superbe gris métallique. Il les cligna deux fois, comme s'il se demandait s'il rêvait ou non.

-Chris?

Je ne répondit pas. Phichit tenta de se lever, nous collant l'un contre l'autre. Le rouge me monta aux joues. Je n'avais jamais rougis auparavant. Nous nous levâmes donc. Il détourna le regard, possiblement par timidité. Il aperçut donc Yuuri et Viktor.

-Yuuri!

Les deux amis se jetèrent dans les bras de l'autre et Vik' me dit:

-Je suis content que tu aille mieux.

Je lui répondit d'un sourire. Mon thaïlandais délaissa son ami pour revenir vers moi.

-Quelle date sommes nous?

-Le quatorze, chéri

Je prononçai le dernier mot en français, ce qui sembla lui faire un certain effet. Je souris.

-C'est ta fête, non?

-En effet. Tu vas m'offrir un cadeau?

-JE suis ton cadeau.

Phichit agrippa mes épaules, froissant mon veston et nous rapprochant. Il colla sa bouche contre la mienne. Ses lèvres douces et sucrées, n'ayant d'abord que frôlé les miennes, se pressèrent de plus en plus. Il me lâcha pour mieux placer ses mains dans mes cheveux, jouant avec les mèches blondes. Nous étions proches, mais pas assez. Je passai mes mains dans son dos. J'estimais la température actuelle de cette pièce à cent degrés. Au loin, une voix se fit entendre.

-Les vieux? Katsu-con? Vous êtes réveillés? On fait une course? Beka et moi on vas vous éclater!

Yurio et Otabek nous rejouèrent et je dut me détacher de Phichit pour aller les saluer. Je jetai un regard désolé à mon âme sœur et lançai:

-On parie que les vieux peuvent t'écraser comme une crêpe?

Nous sautâmes tous sur la glace pour passer le reste de la journée à patiner et relever toutes sortes de défis.

Lost Souls (soulmates au/Yuri!!! On Ice)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant