Chapitre 27 (partie II)

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Pdv de Gwen

James lit en moi comme dans un livre ouvert. Si je panique il le voit directement et je vois bien dans son regard qu'il sait l'ampleur du mal qui se cache au fond de moi, mais il ne connaît pas encore la cause de celui-ci.

Lorsque nous nous arrêtons devant un immense building je ne comprends pas trop. Aucune enseigne, rien. Qu'a-t-il derrière la tête ?

Au point où j'en suis, je décide de le suivre. S'il avait voulu me faire du mal, il aurait pu le faire depuis un moment déjà. Je ne comprendrais certainement jamais, pourquoi la présence de ce garçon, si égocentrique et mystérieux, me rassure, mais c'est bien le cas.

-   Où on est James ?

-   Ce sont des bureaux, fais moi confiance Gwen, ça vaut le détour.

Nous contournons l'immeuble qui se trouve juste à coté, par une petite ruelle sombre. Une odeur de poubelles me prend au nez, un mauvais souvenir remonte, et une larme coule sur ma joue. James ne peut pas la voir, parce qu'il fait trop noir, mais je surprend son regard descendre sur ma main dans la sienne, puis plonger dans mes yeux. Je percute de suite qu'à la vue de ce flash, ma main a serrer instinctivement la sienne, plus fort. Mais il ne dit rien, ne me force pas à parler, et je l'en remercie.

Nous entrons sans difficultés dans le bâtiment voisin, descendons quelques escaliers, passons par des couloirs, puis sans que je comprenne comment, perdue dans le fil de mes pensées, nous nous retrouvons dans un bâtiment complètement différent. Apparemment celui devant lequel nous nous sommes arrêtés quelques minutes plus tôt.

Après avoir grimper je ne sais combien de marches, nous sommes arrivés. Il ouvre une porte et un courant d'air s'engouffre dans le couloir. Il lâche ma main, qu'il n'avait pas quitté depuis le début et aussitôt je ressens un vide qui me prend aux tripes. Mais ses mains se posent sur mes épaules, m'incitant à avancer.

Encore une fois il a taper dans le mil. La vue est magnifique. Milan s'étale devant nous, juste là, à nos pieds. Ma bouche forme un « O » mais rien ne sort. Je ressens un sentiment de liberté, de où je me trouve, aucun bruit, ou juste celui de la douce brise qui se faufile dans mes cheveux. Nous sommes au calme et loin de tout. J'inspire profondément en fermant les yeux, et la boule au ventre que j'avais depuis notre dîner a disparue comme par magie.

- Merci, je chuchote doucement.

Il approche sa bouche de mon oreille, puis me susurre :

- C'est un plaisir, j'adore voir ce sourire éclairer ton si joli visage.

Je m'empourpre, c'est le seul homme capable de m'intimider tout en m'attirant. Je perds tous mes moyens, et les papillons que j'ai dans le ventre depuis le début se sont multipliés par mille.

- Tu sais je suis désolée pour tout à l'heure, j'ai laissé l'angoisse prendre le dessus. Mais je t'assure que en y réfléchissant, tu es peut être celui avec qui je me sens le plus en sécurité. Ce qui est un peu stupide, j'avoue, après tout je ne te connais pas, j'ajoute en levant les yeux au ciel.

Il sourit puis sort un petit cône de sa poche, avec un briquet. En voyant mon sourire s'élargir, il me lance en souriant :

- On dirait que de mon coté, je te connais un peu quand même non ?

- Alors là, je t'avoue que tu ne pouvais pas faire mieux.

Je m'assois contre le mur et il fait de même, je frissonne, puis il lève son bras en me regardant, il attend que je me glisse au dessous, puis le referme sur moi. J'ai menti, finalement, il pouvait encore faire mieux.

Le poids de mon passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant