Chapitre 1.

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Amy.
Paris, École des Gobelins.
15h54.

Notre Professeur rendait les copies que nous avions soigneusement remplis il y a une semaine. Cela était un simple teste sur ce qui nous correspondrait le mieux pour notre avenir, enfin, choisir une branche, entre la mode, le cinéma ou encore le sport, je n'en voulais aucune. D'ailleurs, je ne voulais même pas devenir photographe, j'aurais préféré continuer dans les Arts Appliquées, le dessin, ou même l'écriture de romans. Mais, cette filière était la seule qui pouvait me faire me raprocher de mon frère de nouveau. Depuis maintenant huit ans, nous étions en froid. Nos parents étaient décédés à ce moment là et nous ne savions pas comment faire pour mes études et son métier.

- "Mademoiselle Giroud, cessez de rêver. Vous êtes la seule à ne pas avoir de branche défini. Il vous faut trouver un stage de six mois au plus vite car l'école ne peut pas vous aidez." Mon nom de famille vous a arrêté ? C'est normal. Mon frère qui me fait la gueule est bel et bien Olivier Giroud. Le Footballeur Professionnel dans l'équipe de France. J'avais choisi la photographie en espérant devenir la photographe attitré de l'équipe de France de Football. Même si je savais que personne n'aurait voulu me prendre en tant que photographe attitré. 

J'avais simplement ignorer les remarques de notre professeur, lisant le morceau de papier bleu posé sur ma table. Tous les élèves présents dans la salle me regardaient et chacun d'entre eux semblait avoir pitié de moi. Je crois que j'avais de plus en plus l'habitude que les gens aient pitié de moi. Lorsqu'il fut onze heures, la sonnerie affreuse retentit dans l'immense salle, malgré l'âge de l'école elle restait resplendissante. Tous les élèves étaient sortis, il ne restait plus que moi dans l'enceinte. Une main sur mon épaule me retenait alors que j'allais prendre la porte à mon tour.

- "Amy, il faut que l'on parle." C'était mon professeur, j'aurais pu le reconnaître entre mille avec sa voix assez strict mais en même temps si douce et réconfortante. Je me tournais vers le plus vieux et le regardais droit dans les yeux. Il avait de magnifiques yeux verts au passage. "Tu comptes continuer les Gobelins, pour devenir Photographe, j'imagine ?" Nous étions sortis de sa salle de cours et je marchais à sa droite. J'avais l'habitude de ce genre de discussion avec lui. N'ayant pas encore dépassé la trentaine, il me comprenais bien et ce n'était pas trop compliqué pour moi de me confier.

- "Je veux simplement le revoir.. Mais je n'y arriverais pas. De toute façon, je ne sais même pas pourquoi j'ai fait ça alors que je ne vais pas y arriver !" Je n'en pouvais vraiment plus. Depuis cinq ans j'essayais d'être la meilleure possible mais je n'y parvenais pas. C'était comme demander à un unijambiste de jongler avec ses pieds. Peu probable qu'il réussisse je pense.

- "Parce que tu l'aimes." Rien que ces mots me faisaient frissonner, oui je l'aimais, j'étais totalement folle de mon frère. Un amour puissant et fusionnelle ainsi que fraternel. Je le regardais alors que nous venions de nous asseoir à la Cafétéria situé à quelques rues de notre école. "J'ai une idée pour toi, l'Euro débute dans deux mois, tu peux toujours essayer d'envoyer un message à je ne sais qui ainsi que des photos que tu as prise, puis tu verras bien. Tu ne perds rien à leur en envoyer, tu sais ? En plus de cela, tu as du talent Amy. " Le regard de mon professeur était posé sur moi alors que je regardais ailleurs.

- "C'est d'accord. Je vais essayer.." Il m'avait simplement sourit puis notre conversation était lancée. Durant plus de trois heures nous avions parlé de tout et de rien, buvant de temps à autre la boisson que nous avions commandé. Étant donné qu'il commençait à se faire tard, je rentrais chez moi. Il avait proposé de me ramener mais j'avais poliment refusé, préférant rentrer en métro.

Amy.
Paris, Appartement.
19h17.

J'hésitais toujours autant. Je ne perdais rien de leur envoyer un mail mais pourtant j'avais peur. Je savais très bien que si mon frère apprenait que j'avais "postulé" pour être leur photographe durant l'Euro il allait tout faire pour m'en empêcher. Et dire que cela était ma faute.. J'avais eu tellement peur ce soir là. Nous étions tout les deux à la maison, j'étais fatigué et j'avais eu le malheur de lancer une discussion sur ce qu'il voulait faire. Il m'avait dit qu'il voulait devenir Footballeur, reconnu et aimé par tous. Conne que j'étais, je lui avais certifié qu'il n'y arriverait pas car il venait de se faire mal au genou. Il s'était ensuite levé violemment, avant de venir plaquer mon dos au mur.

Malheureusement, je me rendais compte que maintenant que j'avais eu simplement peur qu'il me laisse. Maintenant je regrettais. En y repensant une montée d'adrénaline et prise d'un élan de courage, je décidais enfin de leur envoyer un mail. Je regroupais les plus belles photos de mon répertoire et commençais à écrire.

(NDA : L'italique est le mail.)

"Bonjour à vous,
Je vous envoie ceci afin de postuler pour le poste de Photographe durant l'Euro. Je suis extrêmement motivée par ce poste. Vous n'embauchez sûrement pas de personnes comme moi, étant donné que je viens de sortir de l'école des Gobelins. Mais j'aimerais malgré cela vous montrer mes capacités. Après avoir soigneusement glisser le dossier de mes photos, je terminais ce foutu mail. Merci de me contacter, au plus vite.

- Amy G."

Je ne voulais pas indiquer mon nom de famille, ni encore moins faire un long monologue. Je ne savais même pas quoi mettre dans ce mail.. Enfin, jesperais malgré cela être prise même si je n'y croyais pas un cachou.

Olivier.
Paris, Aéroport Charles-De-Gaulle.
19h00.

Je venais de poser mes valises sur le territoire français et je regrettais déjà d'avoir prévenu les supporters français de mon retour pour l'Euro. J'essayais de les éviter comme je pouvais, en vain. Je signais quelques autographes, puis fis quelques photos avant de rejoindre un taxi qui avait été appelé par notre catch. J'étais donc à l'extérieur de ce four qu'était Charles-De-Gaulle. J'ouvrais la porte de la voiture noir après avoir mis ma valise et mes affaires dans le coffre, j'allais entrer dans la voiture mais une troupe de journaliste m'arrêtèrent.

- "Monsieur Giroud ! Attendez, une question !" Je me tournais donc vers eux et c'est une jeune femme aux cheveux parfaitement coiffés et décolorés en blond qui me parlait. "Cela fait maintenant huit ans que nous n'avons pas vu votre sœur, que s'est-il passé ?" J'aurais dû m'en douter, chaque année, la même question revenait.

- "Ça va faire huit ans que vous me bassinez avec cela. Je ne la considère plus comme ma sœur pour des raisons qui ne regarde qu'elle et moi. Alors je vous pris de me laisser tranquille à propos de ce sujet." avais-je répliquer avant d'entrer dans la voiture sombre. Les vitre teinté en noir faisaient qu'ils ne pouvaient plus me voir et cela m'arrangeait bien.

Le chauffeur commençait à rouler, et du toit ouvrant j'admirais le paysage des bâtiments parisiens. Je passais ma main dans mes cheveux, regardant à droite car il s'était arrêté au passage piéton. Une jeune femme traversa et je soupirais face à cette lenteur. Il était déjà tard et je rêvais déjà de retrouver l'équipe de France. Ils me manquaient déjà alors que j'en avais appeler certains là veille.

Mon téléphone vibra dans le fond de ma poche et cela me valu un sursaut. En le sortant je découvrais un message de notre Grizou Nationale. Je ne savais pas ce qu'il me voulait mais j'avais un pressentiment que cela n'était pas pour quelque chose de bien. En plus de ça, j'étais toujours énervé contre les idiots de journalistes.

De : Grizou 🤘
«Hé Mec, t'es allé loin quand même avec ta sœur.. »

De : Moi.
«Tu voulais que j'en dise quoi exactement ? C'est vrai. Faudra qu'il comprenne ça un jour. 😧 »

De : Grizou 🤘
«Je sais, mais tu m'as jamais expliqué ce qui c'était passé. Alors J'peux rien dire. Enfin bref, j'ai hâte de te revoir Oli' 🙄»

Je détestais lorsqu' Antoine m'appellait comme ça mais il savait que cela me faisait malgré tout sourire. Après une vingtaine de minutes, nous étions arrivés en face du château qui allait nous accueillir durant les prochains mois. Je descendais de la voiture, espérant lamentablement qu'aucun journalistes ne soient là et qu'à part Griezmann, personne ait entendu cet petite interview foireuse.

Premier Chapitre, posté ! ✔️
Qu'en pensez-vous ? 🤘

Photographe. | A.G. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant