Chapitre 25: une triste réalité

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Louka me fait revenir sur mes pas et me traîne quelques allées de tentes plus loin. Puis il me fait arrêter près d'une tente. 

- Je vais aller voir s'il veut vous recevoir quelques minutes, me dit Louka avant d'entrer comme un coup de vent dans la tente. 

Je souris en voyant ce gamin. Il me fait penser à moi-même quand j'avais son âge. Ma mère et mon père devait sans cesse me surveiller parce que je voulais parler à tout le monde et savoir tout sur tout. Je n'étais pas hyperactif, seulement, les bonbons de ma grand-mère y étaient pour beaucoup. Je reviens au présent quand un grand homme sort de la tente accompagné de Louka. 

- Vous devez être le nouvel ami de mon fils? me dit l'homme en me présentant sa main. 

- C'est probable, souris-je en acceptant de serrer sa main. Je m'appel Harry. 

- Et moi Akim. Entrez donc avant de brûler votre si jolie peau. 

- Merci à vous de m'accorder un peu de votre temps. 

- Oh, mais ne me remerciez pas! dit Akim en me laissant entrer dans la tente ou était entassé des couvertures. Je devrais plutôt vous remerciez vous. J'ai bien beau être né sous ce soleil, mais à mon âge...

On s'installe tous les trois sur les couvertures, le petit Louka entre nous deux. 

- Alors, comment puis-je vous aider? dit gentiment l'homme en me servant une tasse de ce délicieux café marocain. 

- Eh bien, j'aimerais écrire sur l'écart entre les riches et les pauvres dans ce pays. Savoir un peu ce que le gouvernement met en place pour les plus démunis et pourquoi leurs stratégies ne fonctionnent pas vraiment. 

L'homme me regarde silencieusement pendant quelques minutes. Suis-je aller trop rapidement sur le sujet? J'ai bien l'impression de l'avoir un peu effrayé, pourtant ce n'est pas un sujet qui devrait être tue. L'homme demande gentiment à son fils d'aller jouer dehors avec ses amis avant le repas. Louka sort joyeusement avec un ballon, sûrement dans l'intention de jouer au soccer. Le silence revient dans la tente. Puis Akim reprend doucement, mais d'une voix beaucoup plus sérieuse:

- Vous êtes encore bien jeune pour aborder de tels sujets. Vous prenez beaucoup de risques en venant me parler librement de tout ça. 

- Vous ne pouvez pas m'en parler? demandais-je, curieux de savoir ce qui le rendait si méfiant. 

- Nous sommes surveillés assez serré dans ce campement. Le gouvernement engage tout de sorte d'hommes en civil qui nous surveillent. 

- Vous leur parlez à ses hommes?

Il semble hésiter. J'espère qu'il ne croit pas que je fais parti de ces gens qui les espionnent. Remarque, vu qu'il accepte de me dire ça, je ne crois pas que ce soit le cas. Akim finit par répondre:

- Quelques fois, ils entrent chez nous et fouillent la tente. Je ne sais pas ce qu'ils cherchent vraiment. Des documents peut-être. Et c'est comme ça partout! On ne sait jamais quand il vont venir. Vous faites quelque chose de très dangereux en venant ici. Ils sont partout. 

- Des gens ont déjà été arrêté? 

- Oh oui... Toutes les semaines. Ces hommes les embarquent et ils ne reviennent plus. 

Mon cœur indissoluble du sienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant