Au fil des jours

Chapitre 8:

Les cours ont repris depuis 2 semaines. Mes amis me manquent toujours autant. Je pense que le fait de les avoir vu m'a fait plus de mal que de bien.
Mes journées sont longues et interminables. Je ne ris plus, ne souris plus et n'écoute même plus les paroles de mes amis. Je ne fais que penser à Lille, Saint-Paul, Antonin, Joséphine et Maëlle.
Ici c'est génial, mais quelque chose qu'il y avait à Lille n'est pas présent dans ma vie aujourd'hui.

Je suis actuellement assise dans le sable humide. Un cahier en main, j'écris ce qu'il me passe par la tête. Je ne sais pas quoi écrire mais j'écris. Et cela me fais du bien.
19h00. Un appel manqué de ma mère.
Zut ! Je me relève et range mon cahier. Il faut que je rentre ! J'appelle ma mère pour lui dire que je serais bientôt là.

-" Allô ?!
- Marguerite ! Que fais-tu ? Nous t'attendons avec ton père; veux-tu venir s'il te plaît ?
- Oui maman, j'arrive dans 5 minutes.
- Dépêche toi!
- Ouii !".

Nous raccrochons. Je m'élance dans les rues escarpés de Nice. J'arrive sur le palier de la porte et entre dans la chaleur que procure ma maison.

-" Coucou !
- Bonjour ma puce ! Tu as passé une bonne journée ? S'exclame mon père.
- Oui et toi ?".

Ma mère nous coupe en ajoutant:
-" Marguerite, ton père quitte la région.
- Quoi?!".

Mon père quitte la région ? C'est une blague ? Il va où ? Il était déjà parti habiter ailleurs après leur rupture.
Malheureusement, toute ces questions restaient bloqués à l'intérieur de moi. Je ne pouvais rien dire pourtant j'essayais...

-" J'ai rencontré quelqu'un d'autre qui n'habite pas à Nice.
- Quoi?! Je m'étrangle. Elle habite où?
- Dans les Pyrénées.
- Mais c'est loin ! Quand est-ce qu'on va se voir ?
- Pendant les vacances, ne t'inquiète pas ! Ajoute mon père comme si tout était normal.

De là je monte dans ma chambre.
Ce soir, je ne mangerais pas, de toute façon j'aurai du mal à voir le visage de mon père.
J'entre dans la pièce sombre et froide qui est censée être ma chambre. J'enfouis ma tête dans mon oreiller avant de vider mes larmes pour le rendre humide.
Je m'endors sous les cris de mes parents.

*****
2 mois plus tard

-" Hey ! Il me prend dans ses bras puis m'embrasse de ses lèvres chaudes.
- Hey !
- Ça va ?
- Bah oui et toi ?
- Oui !. Dit-il avec un large sourire. Ben' m'a dit qu'il ferait la route avec nous".

J'acquiesce puis nous partons main dans la main retrouver Benjamin.

Samuel et Benjamin se déteste. Enfin tout du moins je pense. Benjamin est très tactile et Samuel a horreur de le voir collé à moi. C'est compréhensible. C'est pour cela que j'essaie de mettre des distance entre Ben' et moi même si cela est toujours difficile, surtout avec une personne qu'on adore et qu'on ne veut pas froisser.
Le jour où Sam et moi nous sommes mis ensemble, Ben' n'arrivais pas à y croire. Il me répétait que c'était une énorme erreur nous deux. D'ailleurs il me le répète encore et dès que nous nous embrassons Benjamin est forcé à tourner le regard. Je ne le comprend vraiment pas... Il doit être sur les nerfs que sa copine lui engendre autant de problèmes alors que Sam et moi sommes fusionnel comme frère et sœur.

Nous arrivons au lieu où nous devons rejoindre Ben'. Il nous fait signe, salut Sam et me fais la bise.

Cette routine se reproduit durant 1 mois.