Chapitre 6: la recherche

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Votre destin, que veut dire cela? Ça doit sûrement être le nom de code du meurtrier. Quoi qu'il en soit, nous n'avons plus que cinq clés en notre possession. Autour de la table, tout le monde était affolé et parlait avec son voisin. Tout à coup, le patron reprit la parole:

- Tous les gardiens sont chargés de se rendre dans leur chambre et de ne pas en sortir jusqu'à nouvel ordre. Tout manquement à cette règle sera lourdement sanctionné!

De nouveau l'infirmière ressurgit de derrière la porte blanche et vint me chercher. Elle emprunta un couloir, s'engouffra dans un ascenseur et composa sur le clavier le numéro douze.  L'ascenseur partit. A travers un hublot sur le coté de la cabine, je pouvais voir les étages des différents gardiens: Sami le gardien de la master key d'Europe au cinquième étage, Inouï le gardien de la master key d'Amérique du Sud au sixième étage, Arami au septième étage... Sur un petit écran venait de s'afficher le numéro treize. La porte s'ouvrit et l'infirmière me poussa dans un couloir. La lumière était d'un blanc aveuglant comme dans un hôpital, le sol était recouvert d'un tapis rouge. Elle passa devant trois portes avant de s'arrêter devant un placard à balais. Elle s'y engouffra et me déposa dedans. Elle me mit un couteau sur la gorge et commença à parler.

-Cher Sinay, tu ne peux pas t'imaginer comme je t'apprécie... Malheureusement, tu le sais sûrement, je compte avoir toutes les masters keys en ma possession et tu es pour moi un obstacle. Alors dis-moi où se trouve ta master key sans que je n'ai à te tuer.

Ma main glissa  jusqu'à ma jambe bionique, je sortis le poignard et le jeta dans la tête de l'infirmière qu'il transperça. Mais sur l'instant, aucune goutte de sang ne coula. L'infirmière resta droite. Puis quelques secondes plus tard, l'infirmière explosa. C'était un robot! 

L'explosion était d'une telle force que je fus propulsé à travers les murs. Je me retrouvais ensuite dans une grande pièce à moitié en ruine où se dessinait une silhouette qui s'approchait en criant mon nom. Puis d'autres apparurent derrière en criant mon nom. Pendant qu'ils s'approchaient de moi, leurs silhouettes devenaient de plus en plus floues. Un voile noir vint couvrir mon regard et je tombais dans le coma. 

Je ne sais pas combien de temps j'ai dormi... Tout ce que je sais, c'est que plusieurs heures se sont écoulées. Quand je rouvris les yeux, j'étais dans un grande salle et devant moi se trouvait Herema.

-Alors le nabot, on a survécu à une explosion?

-Apparemment oui.

- Bon, allez,  viens. On va passer à table. Il faut que tu racontes à tout le monde ce qui s'est passé il y a une semaine!

- Une semaine!!!!!!

-Ouais. Tu ne fais vraiment rien ici à part dormir!

-Mais je peux me lever?

-Oui sûrement. Bon allez viens, moi j'ai faim!

Je me leva et sortis de cette pièce. Herema se dirigea vers une grande porte blanche, l' ouvrit et cria:

-Eh tout le monde, la vermine va mieux!

Autour de la table se trouvaient les gardiens et le patron. 

-Ah enfin tu vas mieux. Tu vas pouvoir nous raconter ce qui s'est passé l'autre jour.

Je leur racontais tout ce qui s'était passé. L'infirmière robot, le poignard, l'explosion... Et après tout cela, ils m'expliquèrent que de nombreux micros étaient cachés dans le siège d'internet. Il y en avait à peu près partout sauf dans ce placard à balais où les micros avaient été arrachés. Ce qui voudrait dire que l'attaque avait été préparée. Tout cela ne tournait pas rond mais bon apparemment tous le monde comprenait. Esqui qui était fatigué demanda à aller se coucher. Il se retira. Deux gardes du corps vinrent le chercher et Esqui les suivit. Nous étions encore en train de parler quand nous entendîmes un cri:

-A l'aide.

Aussitôt tous les aventuriers se levèrent et nous partîmes en courant. Nous nous dirigeâmes vers une grande porte derrière laquelle se trouvait un grand escalier en colimaçon. Nous montâmes les escaliers aussi vite que possible. Mais vers le milieu de l'escalier, quelqu'un avait fait sauter au moins cinq marches. Sans aucune hésitation, la fille sauta au dessus du vide. Elle fit un salto avant et retomba sur ses jambes. De la haut, elle sortit de son sac une corde qu'elle noua autour de la rambarde et nous jeta l'autre bout. Arami fût le premier à monter grâce à la corde puis moi et Sami. Quand tout le monde fût passé, elle enleva la corde et nous continuâmes à monter. Une fois en haut, nous nous dirigeâmes vers la chambre d'Esqui. Nous le découvrîment gisant au sol avec sur le front un mot. Je pris le mot le déplia et lut à voix haute:

-Mes troupes sont sur le coup vous n'avez plus que trois jours.                                                                                                                                                                                                         Votre destin.               

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