La vie en rose // PNL

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PDV Tarik

Je fonce comme un grand malade, je fais même pas attention aux keufs j'en ai putain de rien à foutre. J'ai une rage en moins qui grimpe de plus en plus et j'peux pas me contenir, je m'en fou qu'Artémis soit là à l'heure actuelle et qu'elle me voit dans cet état-là.
Je brule des feux rouges et j'ai faillis rentrer dans une voiture mais par réflexe j'ai pu freiné à temps et en même temps, inconsciemment, j'ai posé ma main sur le ventre d'Artémis pour pas qu'elle se propulse en avant mais j'avais oublié qu'elle avait déjà sa ceinture. C'est un réflexe que je fais toujours quand je freine beaucoup trop fort et que quelqu'un est à côté de moi. Je retire aussi vite ma main, reprenant là où j'en étais sous son regard inquiet.

- Tarik, je voudrai sortir de la voiture s'il te plaît mais qu'est-ce qui t'arrives bon sang ? s'écrie-t-elle, la panique se lisait dans ses yeux.

Je faisais même pas attention à ce qu'elle disait et attrape mon téléphone pour composer rapidement le numéro de Nabil avant d'appuyer sur le bouton vert. Il décroche aussi vite, comme s'il attendait mon appel.

- Ouais ?

- Dit moi que c'est faux ce qu'on vient de m'annoncer ? je demande, en tapant nerveusement de mes doigts sur le volant

- C'est bien vrai Tarik.. Reste calme s'il te plaît, t'es avec qui là ?

- Comment tu veux que j'me calme putain de merde ? On s'en bas les couilles avec qui je suis là, craché-je en fuyant le regard d'Artémis qui cherchait à comprendre la situation.

- T'es en train de m'appeler en conduisant putain t'es intenable Tarik, je raccroche et tu viens au terrain.

Je raccroche avant lui et jette mon téléphone avant de reporter mon attention sur la route. Je sentais qu'Artémis avait peur de moi, elle ne me regardait plus de la même manière. Je retrouvais plus ses beaux yeux doux et ses joues rouges lorsqu'on se regarde pendant un bon moment et qu'elle est gênée. Je m'en veux de la rendre comme ça mais je peux pas changer, je peux pas être doux et calme alors que c'est pas moi. Je peux tout simplement pas faire semblant, pas après cette annonce-là.

- Tarik, arrête la voiture, tu vas beaucoup trop vite.. S'il te plaît, insiste-t-elle en déposant sa main sur mon bras comme pour m'apaiser.

Sauf que ça ne m'apaisait pas du tout. Alors je repousse sa main d'un mouvement brusque et je continue à rouler comme un fou. En fait j'ai besoin d'un putain de joint, là tout de suite sinon je vais faire carnage et je vais vite le regretter sauf que j'ai plus de joints dans ma boîte à gant ni dans mes poches. Ok, je commence à suer, mes doigts tremblent pour je n'sais quelle raison. J'ai besoin de ma dose à tout prix. Oh putain, je vais faire une connerie j'le sens. J'arrive plus à me contrôler bordel.

Je respire difficilement et ça Artémis l'avait remarqué parce qu'elle me regardait de ses gros yeux et essayait de comprendre ce que j'avais. En fait, j'ai l'impression qu'elle n'est même plus à côté de moi tellement je suis concentré sur la route et sur la nouvelle qu'on venait de m'annoncer. Tout autour de moi devenait flou. J'entendais encore sa voix résonner dans la voiture mais j'assimilais pas ce qu'elle disait. Elle me donnait juste un énorme mal de tête tout d'un coup. Je prie alors intérieurement pour qu'elle ferme sa putain de grande gueule et qu'elle cesse de m'péter les couilles avant que je lui fasse quelque chose.

Je continuais toujours à rouler lorsqu'un bruit porte directement mon attention et j'appuie automatiquement sur le frein à la vue de la porte d'Artémis ouverte.

- MAIS T'ES MALADE PUTAIN ? TU VEUX MOURIR ?

Elle sort de la voiture sans me répondre et referme la portière pendant que je sortais à mon tour en laissant la voiture allumer et la portière ouverte pour la suivre derrière elle. J'attrape son poignet pour la retourner mais elle me rejette brutalement avant de se retourner d'elle-même et de pointer son index sur mon torse me faisant un peu reculer en arrière.
Elle avait les yeux noirs, la rage se ressentait en elle et je remarque alors son mascara qui avait légèrement coulé. Merde elle a pleuré, j'avais même pas remarqué.