—Qu'est-ce que c'est ?
La voix aiguë de Sarah provoqua des frissons sur la nuque de Léo. Cela faisait plusieurs minutes qu'ils s'étaient échappés de leur cellule, et à présent, ils recherchaient la sortie. De couloir en couloir, ils avaient visité autant de salles que pouvait contenir une grande maison. Ils avaient semblé perdus,jusqu'à ce que la jeune femme ouvre la bouche pour poser cette question.
Reprenant ses esprits, son ami s'avança vers elle et posa sa main au creux de ses reins. Elle sursauta légèrement,mais continuait de fixer droit devant elle.
— Quoi, chérie ? Qu'est-ce que tu as vu ?
Comprenant trop tard qu'il l'avait appelée d'un doux nom, le garçon se mordilla la lèvre et se traita mentalement d'idiot. Oui, il était amoureux d'elle, mais ce qu'il s'était passé dans la prison n'était pas ce qu'il avait voulu. Ce qu'il souhaitait, c'était que leur relation se fasse naturellement, et pas grâce à un tordu qui maîtrisait les paroles et gestes des gens. Cependant, il avait senti que Sarah était loin d'être réticente à son encontre.
— Là, regarde. Cette salle a l'air d'être éclairée. Peut-être qu'elle mène à l'extérieur... ou vers autre chose.
Il opina et avança vers l'ouverture en bois marron clair. Exerçant une légère pression de ses doigts, il la poussa et cette dernière s'ouvrit, leur permettant de visualiser ce qu'elle cachait.
De l'extérieur, le lieu semblait être fortement éclairé, mais il n'en était rien. Une fois la barrière de la porte passée, la luminosité se trouvait être banale et normale.
Une seule table, accompagnée d'une chaise, meublait la pièce. Cet endroit était triste et donnait des frissons dans le dos. Bien que la lumière apaisait un peu ce sentiment d'anxiété, l'ensemble paraissait désolé à voir. Les murs étaient craquelés en plusieurs endroits et le plafond était rempli d'humidité : de l'eau coulait au sol et glissait sur les poutres en bois qui servaient d'attache au toit.
Au centre du plan de travail en acajou, une sphère était posée sur un trépied en argent. À travers l'orbe, l'on pouvait apercevoir des ombres entourées d'une fumée blanchâtre se mouvoir et se former à leur guise.
Attirée par ce mouvement, Sarah dépassa son ami et s'approcha du bureau. Lorsqu'elle comprit ce qu'elle renfermait, elle poussa un petit cri de surprise.
Inquiet et étonné, son collègue accourut vers elle et s'apprêta lui demander ce qu'elle avait lorsqu'il observa à son tour la boule de cristal.
—Qu'est-ce...
— Non, non..., gémissait-elle.
Soudain, ne tenant plus sur ses jambes, elle tomba au sol, une main sur son cœur et les larmes roulant sur ses joues.
— Sarah ! cria son conjoint avant de se rendre compte qu'ils risquaient de se faire repérer.
— Non, ce n'est pas possible..., continuait-elle.
— Quoi ? Qu'est-ce qui n'est pas possible ? Connais-tu la personne qui se trouve là-dedans ?
Même si cela lui paraissait improbable, il se devait de lui poser la question. Car autant que cela lui paraissait étonnant, cette boule montrait soit le présent, le passé ou encore le futur. Et à l'intérieur se trouvait un garçon devant des fioles remplies de produits de couleurs différentes. À quoi il jouait, il n'en savait rien, mais sa curiosité était plus forte que sa conscience qui lui disait de s'en aller loin d'ici et de ne pas se préoccuper du reste.
— Ryan... Ryan...
Léo, surpris dans ses pensées, sursauta brièvement et riva son regard à celui de sa compagne.
VOUS LISEZ
Le son d'une voix [En cours de correction]
ParanormalA l'âge de seize ans, Victoire n'a pas la vie dont elle rêve. Durant toute son enfance, elle a entendu des voix lui chuchoter à l'oreille. Elle pensait parler à un ami imaginaire. Mais cela allait bien plus loin que ça.Maintenant qu'elle a grandi, e...