Le premier souvenir de cette colonie qui me vient en tête est la première nuit. On faisait un peu connaissance je crois, puis soudainement on croit voir des pieds derrière la porte (il y a une sorte d'ombre). Tout le monde a peur et personne n'ose faire quelque chose. Je décide alors de me lever puis de mettre une couverture au bas de la porte (une couverture non utilisée du lit vide). Je vais me recoucher puis la porte s'ouvre soudainement ; Saïd apparaît en allumant la lumière. Il regarde la couverture au sol, nous regarde, puis dit « Qui a fait ça ? ». Évidemment personne ne répond (heureusement merci). Je crois qu'il ramasse la couverture, puis nous fait un discours du genre « Ouais, si vous continuez vos conneries comme ça, on ne va pas être pote, je peux très bien être une ordure avec vous et vous faire passer une colo de merde. Maintenant je ne veux plus entendre un bruit sinon demain il y aura des sanctions. ». Son discours était parfait, jusqu'au moment où il essaie, je dis bien essaie de fermer la lumière. Enfaîte il y avait au moins trois boutons de lumière ; il appuyait sur tout, sauf sur éteindre. Alors merci la crédibilité mdrrr on a toutes rigolé ! Il s'est énervé, nous a encore engueulé, a enfin réussit à éteindre la lumière puis est partit. C'était énorme, énooorme !
En vrai Saïd je l'aimais bien, mais il prenait trop la confiance depuis les fausses élections présidentielles contre Guillaume, il était devenu chiant et hyper stricte, plus drôle du tout quoi... mais bon... « Direction point G ! » !
Il y a aussi un souvenir ; le soir où Noëmy a vomit. On parlait du centre équestre avec des animatrices, on leur racontait le comportement de Kenza. On se lâchait ! Mais qui arrive pour rendre visite à Noëmy ? Kenza ! On avait trop eu du cul qu'elle arrive cinq minutes après la fin de la conversation... Comme quoi c'est mal de parler dans le dos des gens.
Il a aussi eu un moment très fort dans la colonie, un soir, quand on parlait de notre passé dans la chambre. N. nous avait révélées qu'elle avait était dans un centre psychiatrique. Elle nous racontait tous les détails, c'était fou... Mais on savait que l'on se faisait confiance, j'ai beaucoup aimé ce lien d'amitié qu'on avait crée en quelques semaines !
Il y a aussi ces petits moments, où l'on me demande d'apprendre à faire des bracelets brésiliens, où Frank le directeur « confond » les prénoms des sœurs B. et trouve une excuse de « Maintenant, toi, tu t'appelle Hélène. Alors Hélène, je disais, surveille le salon le temps que je revienne », où l'on doit faire une longue queue pour s'inscrire aux activités et que se sont toujours les mêmes qui doublent, où pendant le RAID les animateurs nous on fait une surprise en nous donnant nos téléphones pour une heure (je vous jure le bien que ça fait), où j'aurais aimé qu'il se passe quelque chose plus tôt avec Gautier, là où j'ai coupé Noëmy en lui épilant les sourcils et qu'Alex est venu en me disant « il paraît que tu épiles les sourcils de tout le monde. C'est quand mon tour ? », ou de jouer des morceaux sublimes sur un vrai piano, de faire des jeux de spiritisme avec Maureen, de parler avec les animateurs, de créer des liens d'amitié avec eux,...
Mais le moment qui m'a marqué a été les réels aux revoir. C'était sur le quai de la gare et cette fois on savait que c'était pour de bon.. Alors oui, pour la première fois, j'avais une vraie boule à la gorge. Mais, j'avais mes chamallows pour me réconforter.
Il y a tellement de moments qui marquent, certains vont sans doute me revenir une fois que j'aurais imprimé ses feuilles, mais bon... C'est déjà le principal. Tenir un journal pendant une colonie entière, c'est du boulot, je vous promets.