Chapitre 9:

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Bip... bip... bip...

Je me réveille prestement. Le réveil à l'écran bleu affiche 4h47. Qu'est-ce qui vibre comme ça ?!

Bip... bip... bip...

Je cherche et retourne sans dessus dessous ma chambre. Mais qu'est-ce qui peut bien vibrer ?! Je m'énerve.

Je regarde sur ma table de chevet. Mon téléphone, face retourné, vibre dans ma chambre depuis déjà quelques secondes.
Je saisi l'objet en question et c'est à ce moment qu'il arrête de vibrer. Merde ! M'exclamai-je.
Je le dépose sur ma table de chevet en me disant que la personne en question me rappèlera.

Bip... bip... bip...

Même pas le temps de souffler. J'espère que cette personne aura une bonne excuse !

Je retourne mon téléphone et "Benjamin" apparaît à l'écran. Je décroche.

-" Benjamin ? Mais t'es malade ou quoi ? Il est 4h52!
- Marguerite...
- Nan ! Je le coupe dans son élan Ne m'appelle pas comme ça !
- Je sais, je suis désolé...
- Mais quoi ? Je connais trop bien Benjamin. Quand il arbore cet aire et qu'il m'appelle "Marguerite", ça ne présage rien de bon.
- Ton père...
- Quoi ?!
- Écoute Marguerite, je sais pas comment t'expliquer sans que tu me raccroche au nez par la suite.
- Benjamin...
- Je suis désolé Marguerite mais c'était une erreur de t'appeler à cette heure ci. Je dois te le dire en face à face. Donc soit on se voit demain ou soit maintenant."

Je retiens ma respiration et lui raccroche au nez. Je prends mon téléphone et m'habille en vitesse. Je sors de chez moi et je cours. Je ne sais où mais je cours. Je m'en vais. Quelque chose ne va pas avec mon père et je ne sais pas quoi.
Mes joues sont mouillés. Il pleut ? Me demandais je.
C'est à ce moment que je remarque que je pleure. Je pleure tellement fort que mes yeux me piquent. Je m'arrête essoufflée, j'ai du mal à voir où je suis tellement les larmes inondent mes yeux.
Il fait froid, le vent frais me gifle et je me rend compte que je suis perdue. Je n'aurais pas cru avoir beaucoup couru, mais pourtant je ne reconnaît absolument pas l'endroit où je suis. Je tourne et retourne autour de moi. Va dans un sens, reviens sur mes pas et pars dans un autre.

5h17. Je tombe, à terre, et pleurs. Je pleurs fort, tellement fort que j'aurais presque peur de réveiller les habitants des maisons aux alentours.
Puis, plus tard, je m'assoupi, par terre, sur le goudron, dans la froideur de la nuit.

-" Marg?".

Quelqu'un me secoue et m'appelle. J'émerge lentement. J'ai un mal de crâne horrible et mes yeux bouffis me font atrocement mal. Je les ouvre tout de même.

-" Benjamin ?!".

Mais qu'est-ce qu'il fait là ? Et pourquoi je suis à terre ?
Soudain tout me reviens à l'esprit: l'appel de Ben, ma fugue, et mes pleurs qui se faisait tellement abondant.

-" Qu'est-ce que tu fais la Marg ? Je t'ai cherché partout dans toute la ville mais je ne m'attendais pas à te trouver ici !".

Je le regarde, assommée.

-" Hier soir, tu as dit que tu devais me parler; je t'écoute...".

C'est toi ce que j'ai réussi à prononcer et c'est déjà bien. Mes larmes menacent de tombaient quand je reparle des événements d'hier soir.
Mais d'ailleurs quelle heure est-il ?

Au fil des jours Où les histoires vivent. Découvrez maintenant