Vérité

5 0 0
                                    

Je me réveil à cause d'un rayon de soleil qui arrive sur mon visage. Je suis étonnée, j'ai passé une nuit sans rêves, sans cauchemars. J'ouvre les yeux, il dort encore. Adam ... ça me fait maintenant bizarre de savoir son prénom. Ses cheveux sont tout ébouriffés et son sac de couchage n'est plus sur le haut de son corps, ce qui dévoile un dos nu. Je viens de remarquer que j'ai souvent l'occasion de le regarder quand il dort, à croire qu'il s'endort à chaque fois qu'il est avec moi.

Je m'assois en tailleur et mange quelques gâteaux en attendant qu'il se réveille, ses ronflements envahissant le silence. Pourquoi est-ce qu'il tient tant à être ami avec moi ? Il y a tellement d'autres personnes du lycée qui rêverait qu'il daigne même leur parler mais non, il a choisi la fille seule qui n'en a à priori rien à foutre. Et moi je suis totalement contradictoire. Je n'arrête pas de dire que je dois cesser de lui parler, cesser de le laisser m'approcher, d'en savoir plus sur moi, mais à chaque fois je laisse faire. Je suis vraiment stupide.

Il commence à bouger, s'assois et s'étire. La vue est plutôt agréable et j'avoue que j'en profite. Il ne remarque pas tout de suite que je le regarde. Il cligne plusieurs fois des yeux puis se les frotte comme un enfant.

-"Bien dormi ?"

Il secoue la tête tout en continuant à s'étirer.

-"Je rentre chez moi."

Il ne semble même pas surpris, comme si il s'y attendait. Je range vite fait tout ce qui traîne, récupère mon sac et commence à partir mais je m'arrête dans l'embrasure de la porte.

-"C'était une bonne soirée mais il vaudrait mieux ne pas recommencer.

- Pourquoi ?"

J'ignore sa question et me dirige vers les escaliers. Il ne tente pas de me retenir, il a peut-être enfin comprit qu'il fallait mieux stopper tout là.

***

Cela fait maintenant deux mois que nous avons été dans cette fameuse maison et bien qu'on se soit vu tous les jours en cours, on ne s'est pas adresser une seule fois la parole. Je l'ai vu traîner avec la petite bande de la dernière fois. Au moins je peux me dire qu'il n'est pas tout seul.

Aujourd'hui, nous sommes vendredi en cours d'anglais. Et alors que je m'endors sur ma table, la tête tournée vers la fenêtre, je sens qu'on me glisse un papier dans la main. Mais la sonnerie se déclenche avant que je n'ai eu le temps de voir son visage afin d'y voir ses intentions.

"Retrouve-moi après les cours ... s'il te plaît"

Qu'est-ce qu'il me veut encore ? Déjà que j'ai eu du mal à me le sortir de la tête pendant deux mois. Oui, après des mois sans être proche de quelqu'un, la moindre rencontre, le moindre échange devient quelque chose d'énorme. Il a forcé, il a réussis à rentrer et l'oublier a été dur mentalement pour moi.

Je sais que je ne devrais pas mais dès la dernière sortie, je me précipite dehors. Il est devant le portail une cigarette à la main.

-"Tu fumes toi ? je demande en lui prenant la clope des mains.

- Rends-moi ça, c'est pas pour les enfants."

Il la récupère puis plante ses yeux sombres dans les miens.

-"J'aimerais que tu viennes avec moi à une fête se soir."

L'étonnement doit se lire sur mon visage car il reprend tout de suite :

-"Je sais que c'est soudain comme demande mais je voudrais que tu me laisses une dernière chance d'être ton ami et d'essayer de t'aider."

Et ça lui prend comme ça après deux mois de silence ? Je trouve ça suspect.

| A Trauma, A Glimmer ... | VFOù les histoires vivent. Découvrez maintenant