Chapitre 28

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Pdv de James

J'ai une rage en moi qui est prête à tout exploser sur son passage. Putain ces raclures, si je savais qui ils étaient, je leur ferais bouffer leurs dents, et ce ne serait que le début.

Ma pauvre petite Sunshine, ce qu'elle a du subir, je n'imagine même pas. Mais tellement de choses s'expliquent maintenant. Sa façon d'être toujours sur la défensive, sa réaction au Sunshine lors de notre premier baiser sur la terrasse. Si j'avais su un instant ce qui lui été arrivé auparavant, je ne m'y serais pas pris de cette manière du tout.

Allongé sur le dos, je ressers mes bras autour d'elle. Elle est blottie contre moi, comme les petits singes qui s'accrochent à leurs mamans. Ses jambes sont remontées de part et d'autres de mon torse, de manière à ce que ses genoux arrivent juste en dessous de mes bras. Sa tête est nichée au creux de mon cou, et je sens encore ses larmes coulées sur ma peau. Je distingue aussi sa forte respiration contre mon torse, comme si elle devait se concentrer pour respirer correctement.

J'aurais envie de l'enfermer dans une bulle, afin qu'elle ne souffre plus jamais et que personne ne l'approche pour lui faire du mal.

Elle relève légèrement la tête pour que sa voix ne soit pas étouffée contre ma peau.

- James ?

- Mmh ?

- Tu veux bien mettre de la musique s'il te plaît ?

- Ok, ne me dis pas que tu as envie de danser...?!

Elle pouffe de rire mais quelques sanglots lui échappent encore sans qu'elle puisse les retenir.

- Non pas ce soir non, mais la musique aide à me calmer...

J'attrape mon téléphone sur la table de chevet, il est automatiquement connecté à la station Bluetooth qui se trouve quelque part dans la chambre. Je lance une des playlists les plus écoutées sur Deezer, car je pense que les miennes ne sont pas trop adaptées à la situation.

Elle laisse reposer sa tête sur mon torse, et regarde par la grande baie vitrée de ma chambre, le ciel noir rempli d'étoiles... Je jette un œil à mon téléphone : 3H30. Je suis fatigué, mais avec Gwen dans mes bras je n'ai aucune envie de m'endormir et de louper la moindre seconde auprès d'elle.

« A Thousand years » de Christina Perri emplit la pièce. Gwen ressert son emprise un peu plus fort et sa respiration s'apaise.

À partir de ce moment, je me promet que plus personne ne la fera souffrir. Quoi qu'il puisse arriver j'aurais toujours un œil sur elle. Après tout je ne sais pas du tout la relation que nous allons avoir à notre retour... seul le temps nous le dira. Mais je serais là d'une manière ou d'une autre.

Gwen m'a demandé, il y a quelques minutes, de lui faire oublier tout ça, ça tombe bien, j'ai aussi envie de penser à autre chose, et de la voir sourire à nouveau.

Je relève sa tête, puis encre profondément mon regard dans le sien.

- Arrête de pleurer maintenant, plus personne ne te fera de mal, je te le promets.

Pour toute réponse, Gwen écrase ses lèvres contre les miennes. Un baiser rempli d'espoir.

Les choses s'accélèrent et nos respirations prennent un rythme plus saccadé. Je n'arrive plus à décrocher mes lèvres des siennes, j'ai envie de la toucher partout. Mon tee-shirt remonte sur ses cuisses et découvre ses fesses. Nos bassins prennent le même rythme et je suis sûr qu'elle ressent à présent mon envie à travers ce maudit short, d'ailleurs toutes matières qui empêchent nos peaux de se toucher sont maudites. Je veux sentir la moindre parcelle de son corps. Seulement je ne veux pas la brusquer... Si je dois passer ma nuit à juste l'embrasser, la caresser ou même juste la regarder, je le ferai, je prendrais tout ce qu'elle m'aurorisera à prendre.

Le poids de mon passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant