Vendredi 17 novembre

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Chère journal....
Hey!


Oui je sais vous n'êtes pas vraiment mon journal mais je vais faire tout comme, je sais que vous n'êtes pas ici pour que je vous parle beau temps...

Je sais aussi que j'aurai beau vous parler de temps en temps, vous ne me porterez plus la moindre importance d'ici quelques jours.

Dès que vous quitterez mon récit, je disparaitrai de vos pensées à l'image d'un chef-d'oeuvre dans une galerie ma vie ne se résume seulement qu'à ce récit.

C'est comme cela que ça se passe, on lit et ensuite on oublie.

Je vais tout de même m'efforcer de mettre mes tripes dans ce journal.

Tout cela pour vous dire que chaque souvenir, chaque histoire se base sur les petits détails, ce que personne ne voit mais qui font de vous un bon ou un mauvais compteur.

Je n'aurais pas la prétention de dire que je me retrouve dans la première catégorie bien au contraire j'irai même jusqu'à avancer être certainement dans la seconde, je suis une piètre compteuse, tout simplement car comme vous j'avais oublié de remarquer les petits détails.

Ceux qui vous préviennent quand quelque chose ne va pas, ceux auxquels vous êtes censés vous raccrocher de tout votre être. Ceux qui font de vous ce que vous êtes.

Il était minuit, tout se passait bien, Jonas mon copain avait escaladé jusqu'à ma chambre, on commençait tout juste à s'endormir.

La lumière lunaire nous éclairait de ses feux créant ainsi une ambiance apaisante, sereine. Mon frère, Michael venait juste de quitter le foyer familial pour emménager avec son copain me laissant avec des parents souvent absents et Lina notre jeune sœur de 6 ans.

Jusque-là tout allait bien comme je le disais, j'étais à deux doigts de m'endormir dans les bras chaud et réconfortant de Jonas.

Cernée par des murs noirs et blanc typique de l'adolescente de base, décorés de posters d'idoles masculines, je me sentais chez moi. Comme pour beaucoup d'adolescentes ma chambre était mon sanctuaire.

Une bibliothèque recouvrait le mur à droite de mon lit allant de la littérature classique à celle plus contemporaine. Je n'avais pas honte de ma chambre au contraire elle me correspondait cette pièce c'était moi, ma vie.

Jonas n'avait de cesse de me caresser le dos de sa grande main calleuse me plongeant de plus en plus dans un sommeil apaisant, les yeux déposés sur son visage je l'observais.

Son attitude nonchalante laissait place à une mine réjouie. De tous je crois que j'étais la seule à pouvoir le voir aussi détendu et apaisé.

Mais soudain le sommeil me fût retiré je me redressa sous l'assaut de ce que je croyais une simple remontée gastrique mais qui fut le premier détail annonciateur d'un précipice certain.

Je me dirigea rapidement vers la salle de bain prise d'une quinte de toux. Pendant les premières minutes mon corps secoué de spasmes ne voulait rien extraire jusqu'aux premières tâches de sang colorants l'eau transparente du WC.

Adossée au toilette depuis quelques minutes je n'entendis pas tout de suite Jonas qui de plus en plus inquiet, manquant de réponse se mettait à tambouriner de plus en plus fort risquant le réveil de mes parents.

Jonas était ce type de copains, vous savez celui toujours inquiet, surprotecteur et très jaloux, depuis un an que l'on était ensemble je ne comptais plus ses crises de jalousie...

Mais en revanche dès que ça n'allait pas c'était le premier à le voir se dressant envers et contre tous dans le seul but de me défendre. Je l'avais même surpris en grande dispute avec Mickaël une fois, car selon lui mon frère ne remplissait pas son devoir, pas assez protecteur, pas assez présent...

Le journal d'une condamnée ( Terminé )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant