Chapitre 17 : Rage

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« Tu l'aimes. »

...

« Tu l'aimes ! »

...

« Tu as honte d'avouer que tu l'aimes devant moi, c'est ça ? »

J'enfonçai ma tête sous l'oreiller miteux de mon lit, poussant un hurlement de frustration étouffé, comme pour repousser Oswald loin de ma tête. Cette fois, j'étais cuite. Ce chiot avait trouvé de quoi me faire danser entre ses pattes en mettant la griffe sur une de mes faiblesses. En l'occurrence, la faiblesse en question s'avérait être celui qui dormait paisiblement dans la chambre d'à côté. « Une faiblesse ? Le fait d'aimer son âme-sœur n'est pas une faiblesse. Jack serait sûrement ravi de savoir qu'il n'a plus à tourner autour du pot. » argua Oswald d'un ton placide.

Je gémis plaintivement et je l'entendis ricaner dans ma tête. Je maudissais ma fatigue : je ne pouvais pas agiter un bâton en dormant. Avec ce dictateur enfoncé dans mon crâne, j'avais à peine pu somnoler, mais la fatigue musculaire me tenaillait le bras à force de secouer ce qui le faisait taire. Il tenait à savoir pourquoi j'hésitais encore. Il ignorait toujours mon dilemme entre l'Université et la Meute, dilemme qui avait été effacé, avec les attaques de ces derniers temps. Mais maintenant qu'Oswald l'avait déterré, j'en souffrais plus que jamais.

« Alors, toujours pas décidée à cracher le morceau, Elizabeth ? Tu es tellement fatiguée... Si tu veux, je peux prendre le contrôle et tout faire à ta place. » suggéra-t-il d'un ton faussement compatissant.

« Surtout pas ! » hurlai-je alors, provoquant quelques remous dans la chambre d'à côté.

Je me tendis, prête à entendre les pas de Jack dans la chambre, mais l'ex-Alpha semblait profondément endormi. Accepter une proposition pareille d'Oswald, c'était accepter un cadeau empoisonné. Autant me jeter dans la gueule du chiot et faire je-ne-sais-combien de bêtises où je deviendrais, pendant quelques heures, un véritable despote malgré moi.

Alors que j'entendais Oswald prendre une grande inspiration pour reprendre son interminable interrogatoire, il y eut du remous dans l'hôtel. Je reconnus la voix du réceptionniste qui poussait des cris d'orfraie, ainsi que des grognements.

C'était la diversion parfaite, mais j'eus peu de temps pour m'en réjouir : César, suivi de Bethany, explosa à moitié ma porte déjà fortement abîmée dans un fracas épouvantable, tenant d'une main une jeune fille par le bras. Bethany s'époumonait dans le vide : « Je te jure, César, je te jure que si tu lui fais du mal, tu auras affaire à moi. Je te promets que cette fois, je prendrais mes cliques et mes claques et... Oh, bonjour, Alpha.

-C'était elle qui fleurissait la maison. » m'annonça César en ignorant royalement sa compagne, brandissant d'un coup sec la jeune fille qui regardait le sol en grognant faiblement.

Encore prise de fatigue, j'eus quelques secondes de battement avant de reconnaître celle que César empoignait d'une force rare. Elle avait une trace de griffe sur la joue, mais elle était toujours aussi reconnaissable. « Chloé ! m'exclamai-je en la prenant dans mes bras.

-Ah, tu vois ! renchérit Bethany. C'est une amie de l'Alpha.

-C'est une Solitaire, lâcha César avec une pointe de dégout dans la voix. On ne peut pas lui faire complètement confiance, sans Meute pour la maîtriser.

Le grand méchant toutouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant