⚡️ Chapitre 4

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Brooklyn, 19h00.

Le temps sinistre rend l'ambiance triste aujourd'hui , la ville sans vie et le paysage monotone voir mélancolique. Les feuilles mortes jonchent sur le sol mouillé à cause de la pluie, aucun rayon de soleil à l'horizon seulement des nuages gris. Je lance une pierre au loin tout en fumant une cigarette, qui me procure un bien fou. Je suis sur que vous allez me dire que fumer tue. Mais on finit tous par mourir, alors que ce soit maintenant, demain ou dans une semaines ça revient au même. La vie est qu'éphémère, nous finirons tous par disparaître un jour. Les gens que je croise quotidiennement pense toujours que tout arrive sur des plateaux, ou que tout tombe du ciel. Ils ne pensent jamais assez aux effets secondaires; le plateau s'écrasera au sol ou bien le serveur oubliera votre commande, à part si c'est moi qui pense toujours négativement ou peut-être que c'est moi qui pense autrement que les autres. Devrai-je être moins pessimiste ?

Je vous ai pas raconté comment ça s'est terminé ce matin avec Harry, après qu'il m'est laissé entrer.. Il m'a simplement dit qu'il aimait lire et écouter de la musique et j'ai aussi appris que son plat préféré c'est les lasagnes. Intéressant, maintenant je serais quoi préparer pour lui faire plaisir à l'avenir.
Puis il a reçu un appel de sa petite amie, lui annonçant qu'elle serait bientôt de retour.
Donc il m'a poliment demander de partir, à mon grand désarroi. Je trouve tout de même que nous avons déjà fait un grand pas dans notre relation.

Quelques heures après être rentrée j'ai décidé d'aller me promener au parc. Ce soir je vais aller chanter dans un restaurant à côté de chez moi, c'est une sorte de "petit emploi", histoire de gagner un petit peu d'argent.. Je ne compte pas rester chez mes parents toute ma vie. Et c'est le seul endroit où mes parents me laissent aller sans leur présence.

Je rentre à la maison après avoir passé des heures dans ce parc pour récupérer mon costume de scène pour ce soir.

À peine arrivée, je repars, accompagnée de mon costume pour la soirée. Les employés m'accueillent rapidement en souriant, - ce sont les seuls qui ne me prennent pas pour une folle - puisqu'ils connaissent pratiquement rien de moi.. et je me dirige dans les coulisses comme les quelques soirs ou je viens, pour pouvoir enfiler ma tenue. Certes elle n'est pas parfaite mais c'est la seule que j'ai et à mes yeux elle est sublime, elle ferait sûrement baver Harry.

Ce que j'aime bien dans cette endroit c'est que personne ne me connaît, alors personne ne me juge et surtout personne me prend pour une folle s'étant enfuie de son asile psychiatrique.

Je monte sur scène et visualise les clients se trouvant dans la salle. Des habitués des lieux et de nouvelles têtes comme chaque samedi soir. Des groupes d'hommes en repas d'affaire se fichant de ce qui se passe autour. La musique commence dans un bruit sourd, les premières notes s'enchaînent et je commence à chanter les paroles.

-I had a vision..

Les regards curieux  se retournent vers moi mais je suis complètement alaise avec ça, ce n'est pas la première fois que je me produis sur scène.

-A vision of my nails in the kitchen..

Puis soudain un regard me chamboule totalement dans ma lancée. Celui d'un homme seul à une table au fond du restaurant.

Celui d'Harry.

-Scratching counter tops, I was screaming ..

J'hésite sur les derniers mots comme-ci je les avais oublié alors que je les connais par cœur habituellement, c'est ma chanson préférée et je la chante en boucle, sous la douche, quand je révise même en lavant la maison.

- My back arched like a cat, my position couldn't stop you were hitting it..

Je deviens rouge à ses paroles pas par rapport aux paroles tellement explicites et obscènes mais j'ai l'impression que Harry pense que je m'adresse à lui, indirectement. Il me regarde avec intensité et dureté, je ne sais même plus ou regarder, c'est comme-ci il était cloné dans toute la pièce. Son comportement a change depuis ce matin, c'est tellement bizarre.

- And I shouldn't cry, but I love it, Starboy..

Je m'arrête après cette phrase et descends en courant de la scène sous les regards ébahies des clients qui se demandent surement ce qu'il se passe, mais réellement je ne sais même pas ce qui m'arrive. Ai-je vraiment eu une crise de panique à cause de lui ?

psychopathOù les histoires vivent. Découvrez maintenant